Sidh

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Sidh (également orthographié sid) est une graphie originale du mot irlandais , qui désigne l‘Autre Monde dans la mythologie celtique.

[modifier] Concept

Le concept de péché étant inconnu des Celtes, les notions de « paradis » et d’« enfer » sont inexistantes dans la religion des Celtes ; de même qu’il ne peut y avoir assimilation ou rapprochement avec l'au-delà chrétien. S'il n’est pas explicitement décrit, il revient dans nombre de textes irlandais ; le sens du mot est « paix ».

De cette littérature médiévale, il ressort trois localisations distinctes du Sidh : à l'ouest, au-delà de l'horizon de la mer, dans des îles magnifiques ; sous la mer, dans les lacs et les rivières où se situent de somptueux palais de cristal aux entrées mystérieuses ; sous les collines et les tertres qui sont devenus les résidences des Tuatha Dé Danann. L’eau en est le moyen d’accès privilégié.

[modifier] Mythologie

Le Lebor Gabála Érenn (Livre des Conquêtes d'Irlande), écrit par des clercs au XIIe siècle, est un récit mythologique qui narre les occupations successives de l'Irlande, depuis l'époque du déluge. Les Tuatha Dé Danann (les gens de la déesse Dana) sont des dieux qui viennent de quatre îles du nord du monde : Falias, Gorias, Finias et Murias, ils doivent éliminer les Fir Bolg lors de la « Première Bataille de Mag Tuireadh », pour s’installer. Les derniers arrivants sont les Milesiens, les « fils de Mile », originaires d’Espagne, ils vont battre les Tuatha Dé Danann qui sont contraints de se réfugier dans le Sidh, chaque dieu ayant le sien. Cependant, ce lieu mythique échappe à la géographie, puisqu’il est partout, en parallèle au monde des hommes.

Si les dieux peuvent venir et déambuler à leur guise dans le monde des humains, l'inverse n’est que rarement possible. Seuls des héros, des êtres exceptionnels, tel Cúchulainn, Conle ou Bran Mac Febail ont le privilège de visiter et de séjourner dans le Sidh, généralement à l’invitation d'une Bansidh. Éternel par essence, tout homme qui y pénètre ne peut revenir à la condition humaine. Ainsi ces hommes qui croient passer quelques heures ou quelques jours en compagnie des dieux et y restent plusieurs siècles. Quand ils reviennent chez eux, ils tombent en poussière car ils sont morts depuis longtemps. La période de Samain (nouvel an des Celtes, vers le 1er novembre) est propice à l’ouverture des sidh.

L'Autre Monde des anciens Irlandais porte aussi les noms de Mag Meld (Plaine du Plaisir), Mag Mor (Grande Plaine), Tir na mBéo (Terre des Vivants), Tir na mBân (Terre des Femmes), Tir na nOg (Terre des Jeunes), et Tir Tairngire (Terre des Promesses).

[modifier] Bibliographie

Consulter aussi la Bibliographie de la mythologie celtique et la Bibliographie sur les Celtes.