Service aérien de la marine impériale japonaise

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

A6M2 modèle 21, le chasseur standard de la Marine impériale en 1941 et 1942
A6M2 modèle 21, le chasseur standard de la Marine impériale en 1941 et 1942

Le Service aérien de la marine impériale japonaise (Dai-Nippon teikoku kaigun kōkū hombu) fut l'arme aérienne de la Marine impériale du Japon entre 1910 et 1945. Jusqu'en 1945 elle fut l'un des deux services aériens militaires du Japon, l'autre étant celui de l'Armée de terre.

Sommaire

[modifier] Origines

Le Capitaine de corvette Eisuke Yamamoto (sans lien de parenté avec le célèbre amiral Yamamoto) adresse à sa hierarchie un manifeste pour la création d'une arme aéronavale dès mars 1909. Yamamoto avait pressenti l'importance que prendrait l'avion dans les conflits à venir. Le Ministre de la Marine du moment, Saitō Makoto, est séduit par son projet et un "Comité pour la recherche du Ballon" (à usage militaire) est fondé en cette même année de 1909. C'est un comité inter-services (dont font partie et l'Armée et la Marine) mais il est dirigé par l'Armée (avec le général Gaïchi Nagaoka en tête). Les anciennes rivalités entre Armée et Marine faisant surface la Marine se sent mise à l'écart et finit par créer son propre comité, le "Comité de la Marine pour la Recherche Aéronautique", en juin 1910.


[modifier] La Guerre de la Grande Asie orientale

Avec le Service aérien de l'armée impériale japonaise, le Service aérien de la marine impériale japonaise mena, de 1937 à 1945, une campagne systématique de bombardements contre des objectifs civils en Extrême-orient et même contre la ville de Darwin en Australie. Les zones les plus éprouvées furent les grandes villes chinoises comme Shanghai et Chongqing. À l'automne 1937, la violence des bombardement de Nanjing et de Guangzhou entraina une résolution de blâme du Comité aviseur de l'Extrême-orient de la Société des Nations à l'encontre du Japon. Lord Cranborne, le sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères de Grande-Bretagne, émit sa propre déclaration d'indignation. «Les mots ne peuvent exprimer le sentiment de profonde horreur avec lequel la nouvelle de ces raids a été reçue par le monde civilisé. Ils sont souvent dirigés contre des endroits éloignés de la zone d'hostilité réelle. L'objectif militaire, s'il existe, semble prendre une place secondaire. Le but principal semble être d'inspirer la terreur par le massacre des civils...» (The Illustrated London News, Marching to War, 1933-1939, Doubleday, 1989, p.135)

En 1941 le Service de la Marine fut autorisé par le Quartier général impérial à orchestrer l'attaque de Pearl Harbor qui entraîna l'entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes