Sejong le Grand

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Sejong le Grand (세종대왕), né le 6 mai 1397 et mort le 18 mai 1450, est le quatrième roi de la dynastie coréenne Chosŏn, de 1418 à 1450. C'est lui qui est à l'origine du Hunmin Jeongeum, les Sons corrects pour l'éducation du peuple (que l'on appelle Hangul de nos jours), alphabet destiné à remplacer le système d'écriture chinois utilisé dans le pays à l'époque mais jugé bien trop complexe. Il est donc à l’origine de l’alphabet national coréen, le Hangul. Les historiens confirment qu'il serait le seul à l'origine derrière le Hangul, puisque les chroniques de l'époque montrent que les savants lui reprochèrent de l'avoir rédigé en secret et seul, en effet il était très probablement l'homme le plus apte en matière de phonétique, il envoya treize fois ses savants consulter un grand phonéticien chinois exilé à la frontière sino-coréenne pour leur faire entendre raison. Le Hangul est considéré des nos jours par beaucoup de scientifiques comme un alphabet parfait dans le sens où il correspond parfaitement à la langue.

Selon Louis-Jean Calvet, « le hangeul se fonde sur une analyse très précise de la phonologie de la langue, et la précision de cette écriture, sa parfaite adéquation à la langue coréenne, font que le hangeul est souvent présenté comme le meilleur alphabet du monde » [1].


Fils du roi Taejong, il devient le Grand prince Chungnyeong (충녕대군 ; 忠寧大君) à dix ans et épouse une fille de Sim On (심온 ; 沈溫), connue sous le nom de Sim-ssi, et qui devint plus tard la princesse consort Soheon (소헌왕비 ; 昭憲王妃).

Sommaire

[modifier] Le roi humaniste

Certaines évidences poussent à lui attribuer le seul mérite de l’invention du Hangul. Pour certains, il s’est fait aider de parents ou de lettrés. Cependant, la majorité des lettrés, formés à l’utilisation des caractères chinois, les hanjas, se sont opposés à l’introduction du nouvel alphabet.

On lui attribue aussi l’invention d’une mesure des pluies, d’horloge à eau, et d’un cadran solaire.

Suivant les principes du néo-confucianisme, Sejong est également un roi humaniste, qui introduisit trois degrés de justice, avant que le jugement soit définitif, et qui interdit les punitions brutales ou cruelles, comme la flagellation.

Ses écrits sont également estimés : il a composé le célèbre Yongbi Eocheon Ga ("Chansons des dragons volants") en 1445, Seokbo Sangjeol ("Episodes de la vie de Bouddha") en juillet 1447, Worin Cheon-gang Jigok ("Chansons du clair de lune sur des milliers de rivières") en juillet 1447, et son œuvre majeure qui fait référence, Dongguk Jeong-un ("Dictionnaire de prononciation sino-coréenne") en septembre 1447.

Sejong le Grand
Sejong le Grand

[modifier] Administration

Le gouvernement efficace de Sejong s’est manifesté dans plusieurs domaines.

Il est d’abord un planificateur et un organisateur militaire de premier ordre. Sous son règne, l’armée coréenne débarque à Tsushima pour éliminer les pirates japonais qui ravageaient la côte méridionale de la Corée.

Au nord, il repousse la frontière jusqu’au fleuve Yalou après avoir vaincu les Jurchen. Il construit quatre forts et six postes de surveillance pour protéger son peuple des incursions des nomades de Mandchourie. Il établit également divers règlements militaires et unités spécialisées pour renforcer la sécurité du royaume.

Il établit le Cercle des vénérables au palais royal en 1420, pour réunir les intellectuels de Corée. Les élèves de ce Cercle des vénérables ont écrit des chroniques, ont rédigé des documents et ont compilé des livres dans différentes sciences.

Sejong meurt à 52 ans et est enseveli au mausolée Yeong (영릉 ; 英陵). Son fils aîné Munjong lui succède.

[modifier] Mémoire

La rue Sejongno et le centre Sejong des arts vivants — au centre de Séoul — portent son nom, et il est représenté sur le billet de 10 000 wons. Une université a également pris son nom en 1987, l’université de Sejong.

[modifier] Notes et références

  1. Louis-Jean Calvet, Histoire de l'écriture, Pluriel, Paris, 1999, citation p. 110