Seconde Intifada

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Conflit israélo-arabe


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La seconde Intifada ou Intifada Al-Aqsa (en Arabe إنتفاضة فلسطينية ثاني) désigne l'ensemble des événements ayant marqué le soulèvement des Palestiniens à partir de septembre 2000, en référence à la Première Intifada déclenchée en 1987.

Sommaire

[modifier] Contexte historique

[modifier] Déclenchement

Le 27 septembre 2000, un attentat palestinien fait un mort à Netzarim.

Le 28 septembre 2000, Ariel Sharon, parlementaire et membre du Likoud (à l'époque dans l'opposition politique au gouvernement de Ehud Barak), fait une visite sous haute sécurité sur l'esplanade des mosquées/Mont du Temple à Jérusalem. Sa venue, prévue et autorisée depuis longtemps, est encadrée par 1 500 policiers. Plus d'un millier de Palestiniens l'attendent, dont de nombreux jeunes appartenant à la chabiba qui relève du Fatah. Cette visite est interprétée comme une provocation par les Palestiniens et la population arabe.

La veille, Yasser Arafat, invité à diner par Ehud Barak à son domicile, s'entretient avec le Premier ministre israélien. Il s'agit de la première rencontre entre les deux dirigeants depuis le sommet de Camp David II. Le statut de l'Esplanade des mosquées et du Mont du temple occupe l'essentiel de la conversation[1]. Arafat demande à Ehud Barak d'interdire la visite car il s'agit selon lui d'une provocation susceptible d'accroître les tensions entre les deux peuples et risque de provoquer de nouvelles émeutes. Le général Amos Guilad, chef d'Aman, et Yehouda Wilk, inspecteur général de la police, partagent ses craintes. Barak répond à Arafat qu'il ne peut pas s'opposer à la volonté d'un membre de la Knesset de se rendre sur l'endroit[2].

Le lien entre le deplacement d'Ariel Sharon et le déclenchement de la seconde Intifada est discuté : certains commentateurs israéliens et internationaux n'y voient que le prétexte au déclenchement d'une insurrection préparée par Yasser Arafat depuis l'échec du sommet de Camp David II à l'été 2000 et après 8 ans de négociations infructueuses et dans le contexte des attentats par les groupes extrémistes palestiniens. D'autres analystes excluent le caractère prémédité du soulèvement et pensent au contraire qu'Arafat n'a fait que prendre en marche le train de l'Intifada.

Le rapport Mitchell a établi que les émeutes n'étaient pas la conséquence de la visite d'Ariel Sharon[3], bien que son effet provocateur aurait dû être prévu. Selon la même Commission, le Premier ministre Ehud Barak déclare que la visite était destinée à être un acte de politique intérieure dirigé contre lui par un adversaire politique et qu'il a refusé de l'interdire.

[modifier] Chronologie

Icône de détail Article détaillé : Chronologie de la Seconde Intifada.

[modifier] Cycle de la violence

Après le départ d'Ariel Sharon, des affrontements opposent des Palestiniens et des Israéliens. Des barres de fer, des pierres sont jetés sur les prieurs juifs du haut du mur des Lamentations et des cocktails molotov sur les forces israéliennes. Sept Palestiniens sont tués et plusieurs centaines sont blessés dont certains trouveront la mort dans les jours qui suivent.

[modifier] Relais médiatique

Icône de détail Article détaillé : Affaire Mohamed Al-Durah.

La violence monte d'un cran, le 30 septembre, lorqu'un cameraman de France 2 filme la mort de Mohamed Al-Durah dans les bras de son père. Les autorités israéliennes rejettent la responsabilité sur Yasser Arafat, tandis que les Palestiniens accusent Israël d'avoir imposé ce conflit à Arafat[4].

[modifier] Attentats palestiniens

Les Palestiniens s'en prennent aux emblèmes du pouvoir israélien dans les territoires occupés et leur tendent des embuscadent meurtrières. Marouan Barghouti s'impose comme « un vrai chef de guerre »[5].

[modifier] Représailles israéliennes

Les généraux israéliens qui dirigent l'armée en Cisjordanie et dans la bande de Gaza demandent des instructions claires. Les troupes reçoivent l'ordre de ne circuler qu'en voitures blindées et sont autorisées à tirer dans les jambes des manifestants. Des brigades sont envoyées en renfort dans les territoires occupés[4].

Après le lynchage de deux soldats réservistes israéliens en civil à Ramallah, retransmis par une télévision italienne, l'armée israélienne commence à répondre par des raids aériens contre des cibles de l'Autorité palestinienne.

[modifier] Violence interpalestinienne

Depuis le début de la seconde intifada, plusieurs centaines de Palestiniens sont morts lors d'affrontements armés inter-palestiniens, selon les chiffres du ministère de l'intérieur de l'Autorité palestinienne.

Selon une ONG, cette violence a causé entre 2000 et 2005 au moins 267 victimes par armes à feu (excluant autre catégorie d'arme) dont 98 pour la seule année 2005 Voir statistiques annuelles.

En 2005, le départ des troupes israéliennes et des populations juives de la Bande de Gaza, décidé par Ariel Sharon devenu Premier ministre, a laissé une situation tendue. Les échanges de tirs entre des membres du Hamas et du Fatah sont courants et des incidents armés ont également eu lieu en octobre 2005 entre groupes rivaux palestiniens au Liban. On compte enfin parmi les victimes des Palestiniens accusés d'être des collaborateurs.

Icône de détail Article détaillé : Tensions interpalestiniennes.

[modifier] Bilans

[modifier] Bilan humain

Depuis septembre 2000, les affrontements ont fait 5 580 morts, dont 4 458 Palestiniens, 1 045 Israéliens et 77 autres au 30 novembre 2006.

[modifier] Conséquences politiques

[modifier] Traitement médiatique du conflit

[modifier] Voir aussi

[modifier] Ouvrages sur le sujet

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. Ton rêve est mon cauchemar, Elizabeth Schemla, page 111
  2. Tsahal, Pierre Razoux, p.443
  3. (fr)[pdf]Traduction du rapport Mitchell
  4. ab Tsahal, Pierre Razoux, p.444
  5. Tsahal, Pierre Razoux, p.445