Scarface (1983)

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Scarface
Réalisation Brian de Palma
Acteur(s) Al Pacino, Steven Bauer, Michelle Pfeiffer
Scénario Oliver Stone
Durée 2h42
Sortie 1 décembre 1983
Langue originale Anglais
Pays d'origine États-Unis États-Unis

Scarface est un film américain réalisé par Brian de Palma et sorti en 1983 avec Al Pacino et Michelle Pfeiffer, remake actualisé du Scarface de Howard Hawks.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

Dans les années 1980, les États-Unis de Jimmy Carter offrent l'asile politique et le rêve capitaliste américain aux immigrés opposants au communisme que Fidel Castro expulse de Cuba après les avoir dépouillés, mais il en profite également pour se débarrasser des prisonniers de droit commun, dont on estime qu'ils étaient 25 000 parmi les expulsés cubains.

Antonio Montana (Al Pacino) dit Tony et son ami Manny (Steven Bauer), deux petits malfrats cubains issus de la rue, font partie des expulsés et profitent de cette chance pour migrer vers Miami dans l'espoir de faire fortune. À leur arrivée sur le sol américain, ils sont accueillis dans un camp de réfugiés. Manny trouve alors une combine auprès d'un caïd de Miami qui leur propose une carte verte américaine contre un contrat d'assassinat qu'ils honorent en exécutant un ressortissant communiste du camp.

Grâce à leur carte verte, ils trouvent un petit boulot dans une cabane à frites de Miami. Tony prononce alors une des phrases culte du film : « Mes mains sont faites pour l'or, et là elles sont dans la merde ». En effet, travailler pour quelques dollars ne correspond pas à l'idée qu'ils se font du « rêve américain ». Omar Suarez, le bras droit d'un caïd de la pègre locale, leur propose alors 500 dollars pour décharger de la marijuana d'un bateau. Tony se révolte, il désire beaucoup plus d'argent et de responsabilité. Il lui sera donc offert 5000 $ pour faire ses preuves lors d'un rendez-vous armé pour acheter de la cocaïne à un revendeur qui essaie de les doubler. Les choses tournent à la boucherie mais Tony et ses complices prennent l'avantage grâce à leur sang-froid et leur parfaite insensibilité ; ils fuient avec l'argent et la drogue du dealer. Frank Lopez, le patron de Suarez, les recrute alors, ayant surtout de l'intérêt pour Tony, qu'il utilisera comme son porte-flingue, pour protéger Omar durant des transactions avec un caïd de la drogue en Bolivie, Alejandro Sosa.

Tony apprend vite le métier de mafioso de la drogue : il monte en grade et devient l'homme de confiance des fournisseurs et des acheteurs, des policiers véreux, des banquiers blanchisseurs d'argent etc. Il a les dents beaucoup plus longues que ses collègues et de la mégalomanie, de l'ambition et une intelligence plus perverses. Il prend pour adage : The World is Yours (Le monde est à toi).

Après que Franck l'a trahi, il décide d'abattre son maître spirituel et de se lancer dans l'aventure de la cocaïne à son propre compte. Le succès lui sourit rapidement dans ce business pour lequel il est très doué. Il devient vite très riche, influent, et le tout-puissant patron de son propre réseau de drogue qu'il gère comme un empire commercial mondial avec des règlements de compte, des éliminations de rivaux et une cruauté froide, bestiale et sans états d'âme, comme elle s'impose dans ce business. Il épouse alors la femme qu'il avait rencontré chez Franck Lopez, nommée Elvira (Michelle Pfeiffer).

Arrivé au sommet de sa réussite et de son rêve mégalomane de maître dans son domaine, il commence à accumuler quelques erreurs fatales dans un monde qui ne les pardonne pas et où l'on est vite remplacé. Il prend conscience que d'être arrivé au sommet de la mafia ne le rend pas aussi heureux qu'il l'aurait espéré, qu'il n'est pas capable de rendre heureux les gens qu'il aime et qu'il veut protéger à cause de son immoralité, sa méchanceté, sa perversion psychopathe, sa froideur, sa paranoïa et son avidité à tout contrôler. Sa sœur, sa mère, sa femme, ses amis, ses partenaires privilégiés finissent tous détruits mentalement, affectivement, drogués ou morts.

Drogué par sa propre cocaïne pour tenir le coup, détruit mentalement autant qu'intellectuellement, et socialement pris au piège du monde dangereux, glauque, pervers, immoral et sordide au sommet duquel il est arrivé, Tony montre néanmoins un côté humain quand il refuse de participer à un attentat à la voiture piégée visant un homme accompagné de sa femme et de ses deux enfants. L'homme en question s'apprêtait à prononcer devant l'ONU un discours virulent à l'encontre du crime organisé et de la corruption, visant particulièrement les amis boliviens de Tony qui avaient donc demandé à celui-ci de participer à son élimination. En refusant de prendre part à l'attentat, celui-ci signe son arrêt de mort et les commanditaires du meurtre lui déclarent une guerre qui se conclura par un bain de sang, dans sa vaste demeure, lors de la scène finale du film.

[modifier] Fiche technique

[modifier] Distribution

Images d'archives

[modifier] Autour du film

  • Avec ce film, Al Pacino renouvelle une excellente prestation après la célèbre trilogie Le Parrain de Francis Ford Coppola avec Marlon Brando où il interprète un rôle de mafioso.
  • Scarface raconte avant tout l'autre vision du rêve américain, dont la lumière se ternit tout au long du film, à mesure que le spectateur observe la lente déchéance du petit voyou cubain devenu trop vite roi des dealers à Miami.
  • Le slogan The World Is Yours apparaît d'abord comme une provocation, une invitation, puis se transforme en une raillerie envers Tony Montana, qui a voulu y croire, en prenant même comme devise The World Is Mine.
  • Le film a coûté environ 25 millions de dollar et a rapporté environ 65,9 millions $, dont 45,6 millions $ aux États-Unis[1]
  • Pour certains, le Tony's Theme, est la musique du siècle.
  • Tony Montana n'est pas un Mafioso au sens originel du terme puisqu'il ne travaille pour aucune Famille. Son organisation ne fait pas partie de la pègre et n'a rien a voir avec la Mafia.

[modifier] Adaptations en jeux vidéos

  • Un jeu vidéo, Scarface: The World is Yours est sorti en octobre 2006 sur consoles de jeux vidéo. Il repose sur une histoire alternative où Tony aurait échappé à la mort en abattant le tueur qui lui donnait le coup de grâce. Le joueur doit alors aider Tony à reconquérir Miami.
  • Le jeu vidéo Vice City, de la saga Grand Theft Auto, reprend énormément d'éléments du film (bande-originale - déjà reprise dans Grand Theft Auto 3 – dont le morceau Scarface (Push It to the Limit), décors, costumes, armes) à qui il ressemble d'ailleurs beaucoup au niveau du scénario. Les développeurs du jeu étant de grands fans de Scarface. Le manoir de Diaz dans le jeu ressemble à s'y méprendre au manoir de Tony Montana, en particulier le bureau où les caméras montrent clairement le bassin du manoir de Tony avec le globe The World is Yours, alors que ce bassin n'apparaît nulle part dans le jeu. De plus, les initiales de Tommy Vercetti, le personnage principal de Vice City apparaissent sur les fauteuils comme celles de Tony Montana dans Scarface. On peut retrouver la réplique de l'appartement dans lequel se déroule le massacre au début du film, notamment la salle de bain éclaboussée de sang dans laquelle se trouve une tronçonneuse. On peut aussi remarquer le ressemblance quasi-parfaite entre la rue où se trouve le premier point de sauvegarde du jeu et celle de l'hôtel où Tony effectue son premier deal.

[modifier] Notes et références de l'article

  1. Voir à ce sujet la base de données en ligne : imdb.com

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes