Ruche

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Intérieur d'une ruche
Intérieur d'une ruche

Les abeilles butineuses conduites par des apiculteurs, vivent dans des caisses de bois appelées ruches. Les abeilles y construisent leur nid pour élever leur progéniture et entreposer du miel pour l'hiver suivant, selon un ryhtme de vie bien défini. A l'état naturel, les abeilles peuvent établir leur colonie à l'air libre (suspendu à une branche d'arbre), dans des infractuosités (arbre creux, rochers, cheminée...). Un lieu où il y a des ruches s'appelle un rucher. Le plus grand rucher d'abeille domestique de France se trouve à Montfrin dans le Gard. L'apiculture regroupe les connaissances liées à l'élevage d'abeille domestique et à la construction de ruche.

Illustration du tacuinum sanitatis, une ruche
Illustration du tacuinum sanitatis, une ruche

Sommaire

[modifier] Les ruches traditionnelles

On peut dire que les ruches traditionnelles ne font qu'apporter une enveloppe à la colonie des abeilles. Parce qu'il n'y a pas de structure à l'intérieur d'une ruche traditionnelle, les abeilles remplissent leur ruche en paille du miel et de la cire (qui s'appelle ici l'alvéole à miel).

L'alvéole à miel se lie fortement, et on ne peut le déplacer sans le détruire. Donc, la moisson du miel détruisait en général la ruche, quoiqu'il y eût parfois des modifications pour empêcher la destruction de la ruche.

On extrayait en général le miel des ruches traditionnelles par pressage, ce qui écrasait l'alvéole (qui est fait de cire, comme on vient de dire) pour exprimer le miel. À cause de cette façon de moissonner, les ruches en paille fournissaient plus de cire mais moins de miel qu'une ruche moderne ne fournit.

En général, on n'utilise plus de ruches en paille (et de plus, elles sont illégales dans beaucoup de pays) parce qu'on ne peut pas inspecter ni les abeilles ni les alvéoles pour les maladies et des parasites sans détruire les alvéoles et souvent la colonie.

Il y a trois sortes de ruches traditionnelles : les ruches en tuile, les ruches en paille et les ruches de gomme.

  • Il existe également des ruches emmurées notamment dans la Manche.
Le Hutrel ruches emmurées
Le Hutrel ruches emmurées

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L'apiculture moderne a introduit les ruches divisibles à cadre mobiles afin de faciliter la conduite des ruches.


[modifier] Ruches en Afrique

Ruches dans la région de Fada N'Gourma (Burkina Faso)
Ruches dans la région de Fada N'Gourma (Burkina Faso)


[modifier] La ruche moderne

Ruches au Portugal
Ruches au Portugal
Ruche divisible
Ruche divisible

C’est l’unité de vie construite par l’apiculteur pour recevoir une colonie d’abeilles. Un ensemble de ruches forme un rucher.

Aux XIXe et XXe siècles, la recherche d’une apiculture rationnelle et l’approche scientifique de l’apiculture ont conduit à la mise au point des ruches modernes, qui se caractérisent par l’adoption de rayons mobiles, de dimensions précises et standardisées.

Les rayons mobiles permettent d'intervenir dans la ruche sans la détruire. Construits par les abeilles, un à un, ils peuvent être facilement extraits et remis en place. Ils sont soit bâtis dans des cadres préparés par l'apiculteur, soit suspendus à des barres ou barrettes sur lesquelles l'apiculteur a placé des amorces de rayons.

Il existe deux grandes familles de ruches :

  • celles qui s'agrandissent par empilement vertical d'éléments standards, dites ruches divisibles 
  • celles qui s'agrandissent par ajout de cadres latéralement à ceux déjà en place.

Les dimensions des ruches verticales varient en fonction du nombre d'éléments empilés, les horizontales ont toujours le même aspect extérieur. Elles ont assez de place à l'intérieur pour accueillir des rayons supplémentaires lors de l'agrandissement de la colonie.

Les ruches portent souvent le nom de leurs inventeurs. Les ruches verticales à cadre les plus courantes en France sont les ruches Dadant, Langstroh et Voirnot. Les ruches Warre et Climatstable sont divisibles et à barrettes, leur conduite originale les destine à l’apiculture écologique.

Parmi les ruches horizontales à cadre, il faut citer la ruche mise au point par De Layens et perfectionnées par Jean Hurpin. Actuellement, la ruche à barres Top-Bar, adaptée aux régions chaudes et de faible coût, suscite un vif intérêt, autant dans les pays en voie de développement que dans les plus développés.

Ruche divisible à cadres mobiles
Ruche divisible à cadres mobiles

La ruche divisible type se compose d’un empilement de caisses de même hauteur , (Langstroh ou hausses Dadant), ouvertes au-dessus et au-dessous.

Cet empilement repose sur un plancher débordant sur un côté formant un balcon, appelé planche de vol. C’est de là que les abeilles sortent de la ruche et y entrent. La première caisse porte le nom de corps de ruche. C’est le domaine privé des abeilles. Tout ce qui est entreposé dans le corps appartient aux abeilles, il contient assez de provisions pour qu’une colonie d’abeilles passe l’hiver. Les caisses suivantes sont des hausses, c’est le domaine de l’apiculteur, d’où il tire le miel. Le tout est recouvert d’un couvercle dit couvre-cadre et, pour finir, d’un toit. Le corps et les hausses contiennent des cadres suspendus verticalement, dans lesquels les abeilles vont bâtir leurs rayons. Ces cadres sont mobiles, l’apiculteur pourra les sortir un à un de la ruche. Il pourra les remplacer, les changer de ruche, vérifier l’état de la colonie... Les différents modèles de ruches se distinguent par leurs dimensions et le nombre de cadres.


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[modifier] Liens externes

[modifier] Liens internes

voir Apiculture, article très complet.


LES INVENTEURS DE RUCHES (De Pierre MARECHAL)


Lorenzo Langstroth, (1810-1895), révérend américain, de Philadelphie, est le créateur d'une ruche à cadres mobiles en 1860, dont le corps et la hausse ont la même dimension. Il est considéré comme le père de l'apiculture américaine. En 1851, Le révérend Langstroth découvrit que l'espacement entre deux rayons de cire dans une colonne naturelle correspond à l'épaisseur de 2 abeilles, soit 1 cm environ. Cette distance permet aux abeilles d'un rayon d’accomplir librement leur tâche sans gêner celle d'un rayon voisin.

Charles Dadant (1817-1902) naquit à Vaux-sous-Aubigny et mourut à Hamilton, llinois, où il émigra en 1863. Dadant est considéré comme l'un des fondateurs de l'apiculture moderne. Il inventa la ruche à cadre Dadant (42 x 26.6 cm) et fonda à Hamilton l'une des premières fabriques de matériel apicole. Sa rencontre en 1849 avec l'inventeur Paix de Beauvoys (identifié comme l'auteur de la première ruche à cadres) et la lecture de son ouvrage, furent un moment marquant de sa vie. Sa rencontre, avec l'apiculteur Quimby, l'enthousiasma et l'incita à poursuivre en apiculture. À la fin de la guerre civile, Dadant débute avec 9 colonies et parcourt le Mississipi, avec son fils où il vend du miel et de la cire (dont il confectionne des bougies). Dadant adopta le système des ruches à cadres mobiles. La Suisse Blatt apporta quelques modifications à la ruche de Dadant et créa ainsi la ruche qui porte son nom Dadant-Blatt.

Jean-Baptiste Voirnot, créateur de la ruche Voirnot, voit le jour le 29 avril 1844 à Moivrons (Meurthe-et-Moselle, France) dans une modeste famille Française. Ordonné prêtre le 13 août 1871, il devient en 1872 curé de Villers-sous-Prény, village de 350 habitants et paroisse réputée difficile. C'est ici qu'il va pratiquer l'arboriculture et l'apiculture, et mettre au point la ruche cubique de 33 X 33 cm qui porte aujourd'hui son nom. Émile Warre (1876-1951) abbé qui a mis au point la ruche portant son nom après avoir étudié tous les types de ruches disponibles à son époque. Il en eut 350, avec un minimum de 10 à 12 par modèle, placé dans des situations identiques, même rucher, même direction... etc… Karl Von Frisch (1886-1982) Zoologiste allemand, est un éthologue autrichien, spécialiste du monde des abeilles, connu pour ses travaux sur les modes de communication des poissons et des abeilles. Si l'on n'y reconnaît aucune invention de ruche, il fut à l'origine d'une étude sur le rythme et la direction du vol des abeilles qu'il appela "danse des abeilles", et reçut le prix Nobel de médecine en 1973. Karl Von Frisch est l'auteur de Vie et Moeurs des Abeilles (1955).( Voir ce chapitre) Il avait en effet observé que, lorsqu'une abeille repérait un butin et qu'elle revenait à la ruche, les autres abeilles venaient ensuite directement au bon endroit. C'est donc que la première abeille devait les informer de sa situation. Aujourd'hui, cette observation du zoologiste Karl von Frisch semble en partie contestée. En effet, Au début des années 1970, Adrian M. Wenner et ses collègues de l'université de Santa Barbara en Californie ont publié une série de travaux remettant en cause ceux de Karl Von Frisch Frisch. Ils affirmaient que la danse des abeilles n'était pas un vrai langage : “ Certes, la danse renfermerait des indications sur la distance et la direction, mais les réceptrices se présentant au distributeur de nourriture où à proximité auraient été guidées par des indices olfactifs. Les butineuses auraient établi une piste d'odeurs depuis la cible jusqu'à la ruche." La recherche, n° 310, juin 1998"

Moïse Quinby (1810 â1875) était l'un des premiers apiculteurs aux Etats-Unis, originaire de Johnsville, New York. Quinby possédait environ 1.200 ruches dans la vallée mohicanne, New York. Parmi ses innovations en apiculture, il est surtout reconnu comme l'inventeur de l'enfumoir à soufflet. Moïse Quinby est en autre, l'auteur du livre "mystères de l'apiculture expliqués" (1853).


Maurice Maeterlinck (1862-1949) - Auteur dramatique, poète et essayiste philosophique belge de langue française. En 1911, le Prix Nobel de Littérature lui est attribué pour L'Oiseau bleu. Symbolisme et mysticisme alimentent ses drames (la princesse Madeleine, 1889; Pelléas et Mélisande, 1892; l'Oiseau bleu 1909; et ses essais, la Vie des abeilles, 1901). Maeterlinck consacra son existence à la recherche d'un bonheur fondé sur des certitudes consolantes et qui aiderait l'homme à accepter sa condition