Roquemaure (Gard)

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Roquemaure
Carte de localisation de Roquemaure
Pays France France
Région Languedoc-Roussillon
Département Gard
Arrondissement Arrondissement de Nîmes
Canton Canton de Roquemaure
Code Insee 30221
Code postal 30150
Maire
Mandat en cours
Guy Pécoul
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de la Côte du Rhône Gardoise
Latitude
Longitude
44° 03′ 09″ Nord
         4° 46′ 45″ Est
/ 44.0525, 4.77916666667
Altitude 20 m (mini) – 176 m (maxi)
Superficie 26,22 km²
Population sans
doubles comptes
4 934 hab.
(1 999)
Densité 184 hab./km²

Roquemaure (en occitan Ròcamaura) est une commune française, située dans le département du Gard, sur la rive droite du Rhône et la région Languedoc-Roussillon.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Histoire

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
2 925 3 411 3 646 4 053 4 647 4 934
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
18 juin 1995 9 mars 2008 Guy Vernet Divers droite
mars 1989 juin 1995 André Ferragut Divers droite
9 avril 1976 mars 1989 Roger Combes Divers droite
26 mars 1971 avril 1976 André Pibarot Divers droite
25 février 1961 mars 1971 Auguste Vernet
13 mai 1945 25 février 1961 André Granier
30 septembre 1944 13 mai 1945 Comité de la Libération
20 mars 1932 30 septembre 1944 Léon Granier
17 mai 1925 20 mars 1932 Léon Guigue
19 mai 1912 17 mai 1925 Antoine Gaillardon
17 novembre 1901 19 mai 1912 Agricol Gazagne
18 octobre 1894 17 novembre 1901 Laurent Martinet
10 mai 1885 18 octobre 1894 Charles Frégère
21 mai 1876 10 mai 1885 François Brion
14 mai 1876 21 mai 1876 Benoit Cappeau
29 août 1863 14 mai 1876 Adrien Blaize Marin
27 mars 1849 29 août 1863 Maurice Durand-Auzias
23 septembre 1848 27 mars 1849 Edmond Clerc
25 août 1830 23 septembre 1848 Jean Guillaume Clerc
12 mars 1826 25 août 1830 Joseph Barthélémy
30 juillet 1820 12 mars 1826 Jean Joseph Albert Correnson Garde champêtre
1817 1820 David Correnson
10 janvier 1808 1817 Jean Joseph Grégoire Régis
Giraudy de Grey
30 Frimaire An 12 28 août 1807 Joseph François Chabert
21 Prairial An 8 Jacques Saint-Jean
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Le château de Roquemaure

La plus ancienne mention que nous ayons de ce château date de 1209. Or à cette époque, le Comte de Toulouse, Raymond VI était accusé par l’église de Rome de complaisance à l’égard de l’hérésie cathare qui se développait sur ses terres. En signe de soumission, il céda 9 châteaux à l’église, dont ceux de Morans, Oppède,Fourques, Montferran, Beaume et Roquemaure. Mécontents, les habitants embrassèrent la religion cathare ce qui aura des conséquences pour l’histoire de la communauté.

Ce château a été un des plus grands du Languedoc. Aujourd’hui, seule la tour, dite des carthaginois, se dresse sur son piédestal de roche, ainsi qu’une tour ronde (dite de la Reine). Autrefois, le château de Roquemaure était entouré de 7 tours, les murailles avaient plus de 4.5 mètres d’épaisseur. Saint-Louis y fit construire une 3e enceinte et une chapelle sur le modèle de la Ste Chapelle à Paris. Elu Pape Français sous le nom de Clément V, Bertrand de Goth, originaire de Guyenne fut le 1er Pape Français et le 1er Pape d’Avignon couronné à Lyon.

Il vint à Roquemaure accompagné du Roi de France.

Saint-Louis séjourna également dans le château avant de s’embarquer à Aigues-Mortes pour la Croisade. Il fit du château un magasin-réserve pour les croisades. Clément V qui séjournait le plus souvent près de Carpentras se sentant bien malade décida de retourner dans sa Guyenne natale. Il arriva au château le 9 Avril 1314 et ajouta un codicille à son testament léguant le plus clair de sa fortune à son neveu qui s’appelait comme lui Bertrand de Goth. Le 20 Avril 1314, il décédera dans ce château. Ses serviteurs occupés à fouiller les bagages pour s’emparer de tout ce qu’ils pouvaient, ne prêtèrent aucune attention au catafalque sur lequel un cierge s’était renversé, et le corps du Pape se consuma de moitié. Cette anecdote servit de prétexte à Jean XXII pour contester l’héritage à Bertrand de Goth. Le droit canon de l’époque précisait que l’héritage devait aller à celui qui avait la dépouille mortelle. Ce qui donna lieu à de nombreux procès.

En 1354, Léger de Polignac, viguier de Roquemaure et capitaine de château fit creuser un fossé entre les remparts du château et la ville afin de se défendre contre le Prince de Galle qui avançait vers le Rhône.

Le château fut occupé au XIVe siècle par le famille De Guise. En 1373, le Duc d’Anjou gouverneur du Languedoc et frère du roi Charles V, avant de partir pour l’Italie à la tête d’une armée de 30 000 hommes, laissa son épouse Marie de Bretagne au château et demanda aux habitants de veiller sur sa sécurité sans préjudice pour les privilèges.

En 1562, le Baron des Adrets originaire du Dauphiné qui occupait le château de Mornas s’était rendu célèbre par sa cruauté. Par jeu, il faisait sauter ses prisonniers du haut de la falaise de Mornas.

Le baron des Adrets séjourna de 1562 à 1567 à Roquemaure. Durant son séjour, il le saccagea en 1562.

En 1590, le Gouverneur du château obligea les habitants à s’enfermer dans le château et il se révolta contre le pouvoir légitime. Il fit abattre les maisons trop proches des murailles afin que l’armée royale ne puisse l’atteindre. Le Duc de Guise, Charles de Lorraine, fils de Henri le Balafré fut chargé de le réduire. De Guise campa au midi du château et logea ses chevaux et sa cavalerie dans l’église qui perdra à cette occasion sa chaire de marbre. Le château fut pris et les habitants dédommagés.

Le château a été vendu comme bien national après la révolution Française et exploité comme carrière de pierre. D’après les termes de la vente, un espace de quatre mètres de chaque côté de la tour devait être laissé. Il n’en a rien été et si la tour existe encore aujourd’hui c’est que l’exploitation du rocher cessa, les maçons n’ayant plus besoin de pierre à bâtir.

La légende veut que Charles IX ait signé dans ce château le décret faisant commencer l’année civile au 1er Janvier au lieu du 1er Avril.

[modifier] La collégiale de Roquemaure

Clément V s’installa à Avignon en 1309.

En 1310, il confia le bénéfice de l’église sainte Marie (Notre Dame de la purification, construite dans l’enceinte du château de Roquemaure) à Bertrand de Poujet.

Après le décès de Clément V le second pape fut Jean XXII plus ou moins parent de Bertrand de Poujet. Bertrand de Poujet était né au Poujet, lieu dit près de Castelnau de Montradier diocèse de Cahors vers 1280. Une de ses sœurs aurait épousé un parent par alliance de Jacques de Duèze futur Jean XXII. Bertrand de Poujet sera promu dès la première nomination de cardinaux faite à Avignon le 17 décembre 1316 avec deux autres neveux du Pape et devient Cardinal évêque d ‘Ostie. Jugeant l’église Ste Marie trop petite et peu commode, il décida d’en bâtir une autre sous le patronyme de saint Jean Baptiste et saint Jean l’évangéliste.

Les travaux de construction de cette église débutèrent en 1329 sur un terrain appelé « Jardin du Roi » avec le produit de la vente de terres et de bois d’un certain Bonafoy qui en avait été dépossédé à la suite d’un procès. Ces travaux durèrent un vingtaine d’années. Mais le cardinal avait vu trop grand et les Roquemaurois ne purent subvenir aux dépenses prévues. Les travaux cessèrent lorsque les murs, le cœur, l’abside et les deux chapelles du fond furent construits.

On recouvrit la nef d’une épaisse charpente. C’est au fil du temps que les autres chapelles furent construites. Les aménagements durèrent jusqu’au XIXe siècle. Dès 1321, un acte donnait la propriété de la future église à Bertrand de Poujet. L’église fut ouverte au culte en 1335, puis élevée au rang de collégiale par un bref de Clément VI en 1345 ; avec un chapitre de 12 abbés parmi lesquels étaient élus un doyen et un sacristain. Le chapitre était logé dans une maison construite à cet effet par le Cardinal Bertrand de Poujet.

À la suite d’un différend avec les roquemaurois, le Cardinal s’en était allé à Villeneuve-les-Avignon où sa Livrée Cardinalice existe toujours sur la montée du Fort saint André.

[modifier] L’église actuelle

On peut considérer qu’elle est inachevée : les pentes du toit ne correspondent pas à celles du fronton de façade, donc on peut penser qu'elle n’a jamais reçu le toit prévu lors de sa conception.

[modifier] Les chapelles

Si on observe les murs extérieurs, on constate que les chapelles sont juxtaposées, il n’y a aucune continuité dans la maçonnerie des murs. Les toitures des chapelles sont moins inclinées que celle de l’église elle-même. Ces chapelles ont été construites à des époques différentes et dédiées pour la plupart à des saints patrons de confréries de métiers :

  • Chapelle Saint Vincent (autrefois saint Joseph) : saint patron des vignerons (culte récent)
  • Chapelle Saint Eloi : saint patron des maréchaux-ferrants et des orfèvres
  • Chapelle Saint Nicolas et saint Pierre : saint patron des mariniers et des portefaix
  • Chapelle Saint Blaise : saint patron des carriers.

La chapelle de le vierge a été la première à être construite en 1345.

[modifier] Le « Minuit Chrétien »

Dès 1835, on avait commencé la construction d’un pont suspendu sur le Rhône pour relier Roquemaure à Orange mais les crues violentes du fleuve retardèrent les travaux et ruinèrent plusieurs adjudicataires. Obligés à des soumissions répétées, les travaux sont ralentis.

En 1842, il n'y a que trois travées qui sont achevées sur le grand bras du Rhône, d'une longueur de 313 mêtres. Il ne reste plus à faire qu'une travée de 34 mètres au dessus de l'embouchure du canal d'assainissement de la ville. En 1842, a lieu une dernière adjudication remportée par Pierre Laurey. Celui-ci est marié à une cantatrice qui se prénomme Emily.

Le 10 Janvier 1847, l’Abbé Eugène Nicolas Petitjean est nommé curé de Notre Dame de Roquemaure succédant ainsi à l'abbé Maurice Gilles décédé le 18 octobre 1846.

La collégiale est dédiée à saint Jean Baptiste et saint Jean l’évangéliste, Notre Dame étant le nom de la 1re église.

L'abbé Gilles ou bien Petitjean (suivant les versions) aurait demandé à un poète local Placide Cappeau un Nöel. Celui-ci, au cours d'un voyage pour raisons professionnelles sur Paris composa, entre Mâcon et Dijon des vers sur la naissance du Christ.

Mme Laurey, amie du poète, demanda au compositeur Adolphe Adam avec qui elle avait travaillé, de mettre ces vers en musique. Elle interpréta ce chant pour la 1re fois dans la collégiale de Roquemaure au cours de la messe de minuit le 25 décembre 1847 accompagnée par à l'orgue historique par Mme Blairac.

[modifier] Les Orgues Historiques

L’instrument a été conçu et créé par les frères Julien de Marseille en 1690. Inconnu pendant plusieurs siècles, c’est à la suite de la découverte d’un devis pour le compte du Couvent des Cordeliers à Avignon que l’identification de l'instrument a été faite entre ce document et celui qui résonne dans l’église.

L’orgue des Eustaches, brûlé lors de la tourmente révolutionnaire, a donc été remplacé par celui-ci qui a été sans doute vendu à Avignon comme bien national et fut alors acheté par le conseil de fabrique de Roquemaure.

La facture de cet orgue, dont certains éléments sont construits sur des techniques du Moyen-Âge, en font un instrument d’une rare qualité et l’objet de curiosités et d’études d’organistes célèbres ou d’écoles de facteurs d’orgues.

De nombreux enregistrements, par des maîtres organistes, l’ont fait connaître dans le monde entier. Le buffet agrémenté de deux tours date du XVIIIe siècle et cache les mille tuyaux de l’instrument.

[modifier] Chapelle saint Joseph des Champs

La chapelle, aujourd'hui située sur la route nationale 576 (route de Nîmes, à 2 km de Roquemaure).

Elle se trouvait autrefois sue la grande voie qui va du Dauphiné au Languedoc, et qui franchissait le Rhône à Pont-Saint-Esprit, ou plus bas, par bac ou bateau.

Sans doute très tôt, un petit édicule chrétien fut-il élevé sur les ruines d'une petite agglomération dont on a trouvé trace, tant par des poteries que par des sépultures.

On sait que, vers 798, les Sarazins furent battus dans la plaine de Rochefort-du-Gard par Charlemagne. Il fit alors construire, en reconnaissance, une chapelle sur la montagne de Rochefort alors fort fréquentée par les pèlerins et voyageurs.

Sur cette même « voie » on trouve également, dès le Xe siècle et peut-être avant, la chapelle de Saint-Agricol de Albaredo (aujourd'hui de Clary). Il paraît vraisemblable que très tôt, sur cette même « voie » passagère, une petite chapelle ait été construite vers les XIIe et XIIIe siècles dans les champs qui entouraient la cité de Roquemaure.

L'édifice, tel qu'on le voit aujourd'hui ne ressemble en rien à celui édifié autrefois. Cet ensemble a subi nombre de modifications à travers les âges et l'on en voit les traces lorsqu'on le contourne, au point que l'on peut parler des deux chapelles de Saint Joseph. En effet, un agrandissement important a été réalisé vers la fin du XVIIe siècle ou tout au début du XVIIIe. La partie la plus ancienne qui serait la première chapelle a été modifiée ; Il s'agit de ce qui paraît être une « avancée » et que Mgr de Gontéry nomme « Vestibule ». Lorsqu'on regarde de prés, sur les côtés, la reconstruction de ce qui est la chapelle, on remarque à la jonction de la partie antérieure, un ajout ; les murs viennent en quelque sorte comme un étau, enserrer le premier édifice. Ce n'est pas lui qui a été placé devant la chapelle, c'est elle qui est venue par derrière pour l'enserrer et de ce fait l'agrandir.

On fait la même constatation de l'intérieur, en se tournant vers l'actuelle entrée. Le mur de fond de la chapelle première a été démoli, pour faire une entrée à la chapelle agrandie et l'on remarque que l'arc surmonté au sommet par une tête d'ange entouré d'ailes est nettement postérieur à l'édifice, tant par le style que par la qualité de la pierre. Les côtés montrent bien les dimensions et les pierres de ce qui était le mur extérieur. Le devant de la première chapelle a, lui aussi, subi des transformations, sans doute pour réduire la vaste entrée, par la générosité d'une baillesse dont le nom se trouve gravé à l'intérieur, au-dessus de la porte. On remarque, très visible, l'arc roman plein cintre de l'ancienne entrée, en pierres douces que les siècles ont usé. Cette entrée a été réduite par la mise en place d'une nouvelle porte, sans doute au XVIIIe siècle, si l'on se réfère à l'inscription de la pierre taillé sur laquelle on peut lire : « Thérèse Puinée Roux, Baillesse de cette chapelle 1771 ». Aujourd'hui, la nouvelle entrée, de forme rectangulaire, est entourée de deux fenêtres munies de barreaux entrecroisées de fort bonne qualité. Sur le fronton de la porte, une inscription invoque la protection du saint : « Saint Joseph, priez pour nous ». Tout au fond de cette chapelle se trouvait l'autel, disparu lors de la démolition du mur pour l'agrandissement et dont il reste encore quelques pierres, au sol, contre les murs latéraux de la nouvelle chapelle.

On sait approximativement la date de ces transformations et de l'agrandissement, par une visite de l'archevêque d'Avignon, en 1707. Le sieur Rochet, Commissaire qui relate la visite, écrit : « il y a un vestibule où était autrefois l'autel qui a été changé depuis la bâtisse (construction) de la dite chapelle ». Ce texte fait référence à un événement connu, et qui malgré l'expression « autrefois » ne semble pas reporter loin dans le temps la réalisation de cette « bâtisse-construction ». On peut donc envisager la fin du siècle précédent, comme date de ces travaux. Mais sont-ils finis ? La nouvelle chapelle ne possède pas de voûte et la toiture apparaît à l'œil, contrairement à la chapelle première dont la voûte plein cintre ne permet pas de voir la charpente. La question de savoir pourquoi elle n'a pas été terminée se heurte au silence de l'histoire et les différentes visites épiscopales ne signalent jamais la chapelle inachevée. Mgr de Gontéry la trouve au contraire « fort propre et fort grande ». Faut-il penser que la voûte n'avait pas été prévue ?

Une autre question se pose si l'on regarde la face est. Le mur de l'autel porte, à l'extérieur, les traces de deux belles fenêtres, en bel appareil de pierres taillées et posées avec goût. Entre les deux, certains croient voir la place d'une porte. Il ne semble pas que ce soit le cas, car l'entrée d'une église n'est jamais au soleil levant. C'est toujours le chœur, la tête, qui est tournée vers l'Orient. De plus à regarder la finition du travail des fenêtres, on se rend compte que s'il y a de vagues traces d'un arc, il est loin de la finition des fenêtres. Sans doute y eut-il quelques travaux réalisés à l'extérieur. En outre, on peut envisager une issue derrière l'autel, et il faut songer que si les fenêtres paraissent basses, c'est qu'aujourd'hui le terrain a été réhaussé, peut-être de plusieurs mètres. Telles sont les deux chapelles aujourd'hui accouplées.

Cette chapelle est un Bien Communal. En 1973, sous l'impulsion de Mlle Suzanne Imbert, Reine du Félibrige de 1934 à 1941 fut créé l'association « Les Amis de la Chapelle Saint-Joseph-des-Champs et Monuments Historiques de Roquemaure », chargée de gérer le patrimoine et d'animer cet édifice religieux avec le concours de la Municipalité et de la Paroisse. Chaque année est organisée la Fête Annuelle de Saint-Joseph, le Dimanche avoisinant le 19 mars. L'après-midi, une messe est célébrée avec chants provençaux exécutés par un groupe folklorique.

Après entente préalable avec (mr) le Curé-Doyen de Roquemaure, des offices religieux (mariages, baptêmes) peuvent être célébrés pour les voisins du quartier Saint-Joseph. Également, des visites de groupes peuvent être organisées, prendre contact avec l'office de tourisme de Roquemaure (04 66 90 21 01).

[modifier] La chapelle saint Sauveur de Truel

En 1292, le Marquis de Mandagote, moine de l’abbaye de Saint André, est nommé Prieur de Saneti Salvatori de Toreularibus. Dans le quatrième chant, de son livre « Le château de Roquemaure » Placide Cappeau, qui composa le « Minuit Chrétien » indique que TRUEL, en occitan « truèlh » (en phonétique française, prononcé 'treui") est un hameau dépendant de la Commune de Roquemaure, qui tirait son nom de pressoirs à treuil pour les marcs de raisins et les olives, possédés jadis par les seigneurs ou par des ordres religieux.

L’église, très ancienne, qui avait un cimetière, au nord (actuellement plantation d’oliviers) aurait appartenu aux Templiers, de même que plusieurs propriétés voisines, entre autre une grande construction qui a un fort pignon sur l’angle sud-est, rasant une route déviée, et une source qu’on appelait la fontaine des moines (la font di mounié en Provençal). L’abbé GOIFFON, dans son dictionnaire du Diocèse de Nîmes, édité en 1881, indique que l’église romane était fortifiée et avait deux étages, dont la voûte primitive était fort haute, plus tard on jeta au dessous une voûte ogivale.

Il est dit également que cette église était le centre d’un prieuré qui fut d’abord uni à la mense monacale de Saint André de Villeneuve-Lez-Avignon, et que plus tard, selon la tradition elle avait appartenu aux Templiers, qui changèrent le vocable de Saint Sauveur en celui de SAINT PIERRE –ES LIENS. Les chevaliers du temple en avaient fait le siège de l’une de leurs commanderies. Il est dit également qu’au mois de Juin 1343, une bulle pontificale réunit le Prieuré de Truel à la mense abbatiale de Villeneuve, sous la charge d’une salmée de blé que l'abbé devait fournir à l’aumônier du monastère.

Dans son livre « Églises Romanes oubliées du Bas Languedoc» paru en 1989, Pierre A. CLEMENT, indique que plusieurs éléments pourraient faire dater Saint Sauveur du Truel, de la fin du XIe siècle.

Il est rappelé que la clef de voûte du portail ouest est gravé en bas relief un personnage qui pourrait être le Christ avec un aigle sur un claveau à droite, et un palmipède sur un claveau à gauche (sur un autre document, il était écrit que le personnage était Atlas portant le monde, entouré de deux phénix ou de deux pélicans).

Il est également indiqué dans cet ouvrage que SAINT SAUVEUR DES PRESSOIRS avait peut-être succédé au moulin à huile d’une villa gallo-romaine.

À l’intérieur de l’église se trouvent un claustra roman et une vierge en bois doré, classées. Ce petit prieuré a été acquis par Monsieur Maxime TARDIEU, en 1970. il était très délabré. Il a été restauré depuis, et notamment l’ancien autel de pierre a été dépouillé des marbres (posés en 1840) qui le recouvraient. Le sol de la chapelle a été recouvert de dalles de pierre.

Actuellement des offices religieux (baptêmes, mariages) y sont célébrés sous réserve de l’accord du Curé Doyen de Roquemaure. Des concerts ou expositions de peinture ou œuvres artistiques (respectant les lieux) y sont produits depuis 1994, le tout occasionnellement. Des visites de groupes, demandées préalablement, peuvent être organisées.

[modifier] Les reliques saint Valentin

En 1866, un fléau anéantit la vie économique et sociale du pays. Pour la première fois en Europe, une terrible maladie de la vigne, appelée à son début « Les taches de Roquemaure », apparaît : c’est le phylloxéra.

Alors que les vignerons, ayant déjà presque tout essayé pour sauvegarder leurs vignes, voient leur avenir compromis, Maximilien Richard, riche propriétaire de Roquemaure, décide de faire l’acquisition, à Rome, des reliques d’un saint protecteur.

En ce temps là, les gens croyaient à la valeur protectrice de saintes reliques. Ils espéraient ainsi redonner « santé et vigueur » à leurs vignes, et les protéger contre de nouveaux maux.

Un jour d’espoir...

Le 25 octobre 1868, l’évêque de Nîmes, Mgr Plantier, célèbre l’arrivée des reliques de Saint Valentin à Roquemaure, dans une grande liesse. Sur la place de la Pousterle, le panégyrique de Saint Valentin est dit en présence d’une foule immense qui ensuite accompagne les reliques vers la Collégiale où désormais elles demeurent dans une chasse dorée à droite de l’autel. Elles sont contenues dans deux boîtes, l’une dans le reliquaire supérieur, et l’autre placée sous la tête de l’effigie en cire.

En ce jour, une grande fête est donnée où les danses se mêlent aux chants, le son des galoubets et des tambourins résonne sur les places du village. Les rues sont pavoisées d’oriflammes, et des arcs de triomphe ornent le village.

Valentin Protecteur du Pays :

Désormais, Valentin veille sur ce pays de la rive droite du Rhône, sur ses habitants, unis dans un même amour ou une même amitié et sur ces vignobles célèbres. Au côté des hommes et des femmes de ce pays, Valentin leur donnera toujours, la volonté nécessaire pour surmonter les fléaux de la vie.

Une Fête Romantique :

Depuis maintenant 17ans, chaque année, Roquemaure revit ce temps fort de l’histoire de son pays, dans le cadre des Festivités Saint Valentin. Ces festivités ont lieu chaque année dans le village le week end le plus proche du 14 février.

[modifier] Personnalités liées à la commune

Clément V (Bertrand DE GOT) : né à Villandraut, décédé à Roquemaure le 20 avril 1314. Archevêque de Bordeaux, il devint Pape de 1305 à 1314. Ce fut le premier Pape à se fixer à Avignon en 1309. Il contribua à détruire l’Ordre des Templiers. Depuis 1899, la place de l’Église porte son nom.

Les Rois Louis IX (St Louis), Philippe IV (dit Le Bel), Charles V (dit Charles le Sage), Charles VI (dit le fol ou le bien aimé), Henri 1er (dit Guise le Balafré), Charles IX et les Reines Marie de Bretagne, Catherine de Médicis ont séjourné au Château Royal de Roquemaure. Monseigneur Bertrand de PUGET (cardinal) : neveu du second pape à Avignon, Jean XXII, il décida la construction de la collégiale en 1329.



Jacques BRIDAINE (Abbé) : né à Chusclan en 1701, décédé à Roquemaure le 27 décembre 1767. Missionnaire et célèbre prédicateur en France et même en Europe, il faisait passer une carriole dans les rues des villes où il prêchait pour récolter des biens pour les pauvres. Il repose sous le pavé de l’abside de la collégiale et un cours à Roquemaure (prés de l’église) porte son nom.

Monsieur de PRILLY : né en 1737, et décédé en 1796 à Avignon. Ce Colonel Schomberg Dragons, Maréchal de Camp acheta la collégiale à l’état en 1795, le 23 Floréal de l’An VIII. Son fils Monseigneur de PRILLY vécut à Roquemaure. Pierre, Louis, Simon, Marquis de CUBIERES : né en 1747 à Roquemaure, et décédé en 1821. Botaniste et agronome, il vécut à Versailles à la cour. Nommé écuyer du roi Louis XVI, Il voyagea dans le monde entier pour ses recherches, et fut reconnu mondialement. Sa famille originaire du diocèse d’Uzès est l’une des plus anciennes du Languedoc.


Placide CAPPEAU : né le 25 octobre 1808 à Roquemaure, et décédé le 8 août 1877 à Roquemaure. Négociant en vins et poète et auteur du célèbre chant « Minuit Chrétiens » en 1847, il écrivit « Le château de Roquemaure », « Le roi de la fève », « La poésie », « Le papillon » et « La rose ». Il reçut dans ses salons les grands noms du félibrige notamment Frédéric Mistral, Roumanille, Alphonse Daudet…

François Anselme RICARD : né à Roquemaure en 1824 et décédé à Philadelphie en 1912. Professeur de Français à l’Université (Prague, Sydney, New York, Iéna), il écrivit quelques livres. Il eut une correspondance avec Frédéric Mistral.

Baptiste Placide Léopold CLERISSAC : né à Roquemaure le 15 octobre 1864, décédé à Angers le 16 novembre 1914. Il a notamment écrit «L’Ame Saine », « De Saint Paul à Jésus-Christ », « Pro Domo et Domino », « L’Amour propre ».

Léon COLOMBIER : né à Paris le 4 janvier 1869, et décédée à Cavaillon le 30 mai 1960. Peintre qui fit partie du Groupe des 13 : la Société Vauclusienne des Amis des Arts, fondée le 1er mai 1899. Au début des années 1890, son installation à Roquemaure berceau de sa famille paternelle lui permit de rencontrer Paul SAIN puis Pierre GRIVOLAS professeur à l’École Municipale des Beaux Arts d’Avignon. COLOMBIER avait son atelier au n°110 rue de la Balance à Avignon.


Suzanne IMBERT : né le 19 novembre 1893 à Valence, décédé en 1982 à Roquemaure. Son père travaillait pour la Société de Chemins de Fers Français à Valence. Toute la famille revint bientôt à Roquemaure, leur terre natale, où Suzanne passa sa vie. En 1934 elle fut couronnée « Reine du Félibrige» (pour 7 ans) et fera partie de ce mouvement jusqu’à la fin de ses jours. Son domicile se situait au dessus de l'actuel bureau de Tabac et de la Pharmacie, rue de la Liberté.

Eugène BORTY : né en 1890. Négociant en vins, il reprit la maison familiale fondée en 1811 (rue de la Croze), qui deviendra ensuite la biscuiterie « Roche » vers 1920.

Guillaume CLERC : ancien maire de Roquemaure pendant 18 ans de 1830 à 1848, 1er magistrat de la ville, d’un dévouement exemplaire. Il était aussi propriétaire d’une fonderie rue du Rhône (une rue porte encore son nom).

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[modifier] Notes et références

  1. Roquemaure sur le site de l'Insee

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