Roman du terroir

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Les romans du terroir, fort présents de 1846 à 1945 dans la littérature de langue française au Bas-Canada (le Québec d'avant la confédération de 1867), avaient pour but de promouvoir la vie paysanne et l'agriculture en pleine période d'industrialisation débutante. Le clergé et l'état encourageaient ce type de littérature en espérant faire face à l'exode rural des Canadiens français au profit de Montréal et des usines textiles de la Nouvelle-Angleterre.

Les romans du terroir prônent quatre grandes valeurs : la terre (agriculture), la famille, la langue et la religion. Le terroir idéalise la vie terrienne. Ce type de roman est surtout axé sur la continuité, les traditions et la transmission des valeurs. Le roman du terroir a plus ou moins disparu à partir des années 1940 avec la parution des premiers romans urbains, dont Bonheur d'occasion de Gabrielle Roy et Poussière sur la ville d'André Langevin.

Des traces plutôt nostalgiques de cette tradition littéraire se trouvent même aujourd'hui chez certains écrivains québécois. De même, plusieurs romans ont été écrits en réaction contre cette tendance, en en conservant le cadre rural mais en exposant le côté sordide de la vie dans les campagnes appauvries culturellement et économiquement. Parmi ces « anti-romans du terroir », on peut citer Trente arpents de Ringuet et Une saison dans la vie d'Emmanuel de Marie-Claire Blais.

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