Richard Chanfray

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Richard Chanfray, dit Saint-Germain ou Richard Saint-Germain, né à Lyon le 4 avril 1940 et mort à Saint-Tropez le 21 juillet 1983, est une personnalité médiatique et mondaine française, prétendument Comte de Saint-Germain.

Sommaire

[modifier] Biographie

Un temps antiquaire, Richard Chanfray se fera d'abord connaître comme étant le fameux et mystérieux Comte de Saint-Germain déjà connu au XVIII° s[1]. Sa notoriété mystificatrice prend de l'ampleur auprès de la chanteuse Dalida dont il devient le compagnon. Ils se sont rencontrés le 21 octobre 1971. La légende veut que le prétendu comte de Saint Germain soit arrivé chez Dalida en cape noire et chemise à jabot[2]. Leur liaison durera 9 ans, jusqu'à leur rupture en 1981. Le faux comte alimentera ainsi les chroniques mondaines et people des années 1970 et en profitera pour tenter une éphémère carrière de chanteur. Managé par le frère de Dalida, Orlando, il enregistre ainsi, sous l'identité de Saint Germain, en duo avec elle, le titre Et de l'amour, de l'amour en 1975. Il sort ensuite Pour une femme chez Polydor en 1976, Le frimeur (autre titre présent sur B&M) chez Sonopresse en 1977 et Galaxie Express en 1978. En 1979, il est l'un des interprètes du film "Le Coffre et le revenant" de Roger Hanin (aux cotés de Robert Bazil, Jean-Christophe Bouvet, Gérard Darmon et Yves Favier). On le trouve aussi s'occupant du courrier du coeur et de l'horoscope des revues pour adolescentes. Le soi-disant immortel se suicidera avec sa nouvelle compagne à Saint-Tropez le 21 juillet 1983[3].

[modifier] Evocation cinématographique posthume

Un téléfilm programmé sur France 2, les 2 et 3 mai 2005, "Dalida, Le film de sa vie", réalisé par Joyce Bunuel, évoque le compagnon de Dalida, incarné par Christophe Lambert. Dans un focus à propos de ce téléfilm [4], le comédien parle du personnage mythomane qu'il interprète, en ces termes :

"Richard Chanfray est issu d’un milieu modeste. Sa mère, femme de ménage, et son père, camionneur, il préfère les oublier. Tout comme il préfère enterrer l’adolescent délinquant qu’il a été. C’est un personnage paumé, excessif qui souhaite transformer sa vie misérable en un conte de fée. Ça, c’est admirable ! Tout le monde devrait cultiver ses propres rêves, même inatteignables ! Cet homme croit tellement en ses illusions qu’elles en deviennent réelles. Orlando m’a confié qu’il était doué en tout : capable d’apprendre le piano en un mois et d’en jouer comme un pro. Il passait aisément de la peinture à la sculpture… mais ne se donnait jamais vraiment à fond. Sauf lorsqu’il séduit Dalida, là il est à 1 000 %. On dit qu’il a été celui qu’elle a le plus aimé. Certainement celui qui lui a fait découvrir sa féminité. Il vendait la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Tout le temps ! C’était sa forme de mythomanie. Il inventait sa vie, entrait dans la peau d’un autre : le Comte de Saint-Germain, comme le ferait un comédien. Mais il souffrait d’un terrible manque de confiance qu’il masquait par un excès de vantardise et d’assurance. Ainsi, il pensait que tout lui était acquis. Il se mentait à lui-même. C’est un peu pathétique. Quand on veut jouer au play-boy, il faut en avoir l’humilité ! Cette insécurité l’angoissait tant qu’elle a fini par l’éloigner de tous et surtout de Dalida."

[modifier] Notes et références

  1. C'est au cours d'une émission télévisée en 1972 qu'il déclare être le célèbre comte alchimiste immortel, prétendant pouvoir transformer le plomb en or, en utilisant simplement un réchaud de camping.
  2. Saline, "Dalida, entre violon et amour", editions Publibook, page 101.
  3. Ils seront retrouvés inanimés dans leur voiture après ingestion d'une dose mortelle de barbiturique
  4. Publié dans newsmedias.fr le 25 avril 2005 (Focus n° 2 - France 2 Dalida - Les comédiens : 3/Christophe Lambert) [1]

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