Raymond Schwartz

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Raymond Schwartz (né le 8 avril 1894 – mort en 1973), français, employé de banque et écrivain en espéranto. Il a écrit de nombreux poèmes et romans en espéranto, ainsi que des sketches qu'il interprétait dans les cabarets espérantistes parisiens.

Il naît en 1894 à Metz, ville qui se situe alors en Allemagne. Sa famille est francophone et il y reçoit une bonne éducation. Il parle non seulement le français et l'allemand couramment mais apprend également le latin et le grec. Très tôt il devient espérantiste et rêve d'un futur de paix grâce à l'espéranto. En 1912 il commence à publier des pièces en rimes (dans la « Tutmonda Espero », puis après la guerre des poèmes et des articles dans différents magazines) et fonde le groupe espérantiste « Amika Rondo » (Cercle amical) en 1913. La Première Guerre mondiale est pour lui, qui est engagé dans l'armée et doit aller se battre sur le front, une terrible déception.

Après la guerre il ne reste pas à Metz, de nouveau ville française, mais part s'installer à Paris, où il travaille dans une grande banque jusqu'à sa retraite. Cet homme, sérieux et compétent dans sa profession, montre un tout autre visage lorsqu'il joue dans les cabarets espérantistes, où il crée de nombreux sketches, à tel point que de nombreux espérantistes ne le connaissant que partiellement s'en font l'image d'un joyeux ivrogne.

À Montmartre (Paris), il dirige le cabaret le Verda Kato (Le Chat vert) (1920 - 1926), le Bolanta kaldrono (Le chaudron bouillant) (1936 - 1939), Tri koboldoj (Les trois lutins) (1944 - 1956). Ses sketches et ses livres sont très amusants et spirituels, et pas toujours très prudes. Son roman kiel Akvo De L' Rivero (1963) (Comme l'eau de la rivière) est un des plus longs et des meilleurs romans écrits en espéranto.

Ses pièces en vers «  Verdkata Testamento » (Le Testament du Chat vert) (1926) et « La Stranga Butiko » (L'étrange boutique) (1931) sont pleins de fantaisie : chansons dans le plus pur style « cabaret », récits humoristiques et jeux de mots.

On retrouve les mêmes caractéristiques dans la «  Prozo ridetanta » (1928) (La prose souriante). Son court roman « Anni kaj Montmartre » (Annie et Montmartre) raconte les aventures d'une jeune allemande naïve à Paris et fait partie des chefs-d'œuvres de la littérature originale en espéranto, notamment en raison de son style d'écriture.

Mais son principal chef-d'œuvre est peut-être « Kiel akvo de l’rivero » (Comme l’eau de la rivière), considéré comme son roman le plus « sérieux » et le plus émouvant. Il est aussi rédacteur du mensuel humoristique « La Pirato » (Le Pirate), où il fait figue d' « enfant terrible » de la famille espérantiste : avec lui rien ne reste caché et tout est prétexte à plaisanterie.

Il collabore à la Sennacieca Revuo (revue anationale, éditée par SAT) par des articles intitulés « Laŭ mia ... Ridpunkto », jeu de mot formé sur « vidpunkto » (point de vue, manière de voir) et « rid » (rire), dans un style humoristique empreint de calembours et autres contrepèteries.

[modifier] Bibliographie

  • Verdkata testamento (1926) (recueil de poèmes) (extraits)
  • Prozo ridetanta (1928)
  • Anni kaj Montmartre (1930) (nouvelle)
  • La stranga butiko (1931) (recueil de poèmes)
  • La gxoja podio (1949)
  • Kiel akvo de l’ rivero (1963) (roman)
  • Ne kiel Meier! (1964)
  • ... kun siaspeca spico! (1971)
  • Vole ... Novele (197) (recueil de nouvelles)

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