Rame automotrice
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Une rame automotrice, ou encore simplement automotrice, est une rame indivisible, intégrant la motorisation répartie sous, sur et/ou dans les voitures. La traction est électrique, lorsqu'elle est diesel, on parle d'autorail. Une automotrice est équipée d'une cabine de conduite à chaque extrémité et est souvent accouplable. Le nombre de voitures composant une automotrice peut varier selon les types. De 1 voiture pour des automotrices pour trains locaux à 16 voitures par exemple pour les Shinkansen série 500 et 700.
L'intérêt des automotrices réside dans la simplification de l'exploitation, puisqu'aucune manœuvre n'est nécessaire pour changer de sens à la gare terminus, il suffit d'une remise en service à partir de l'autre cabine de conduite. Cela procure un gain en frais d'exploitation et en temps, gain d'autant plus sensible que la rotation des rames est plus serrée. De plus, les performances de traction sont régulières quelle que soit la composition: une automotrice tractionnera exactement de la même façon que deux, trois, quatre, ...
Ces avantages ont des contreparties. Une avarie à une voiture peut entrainer l'immobilisation de toute l'automotrice. Un autre inconvénient est que lorqu'on accouple deux ou plusieurs automotrices pour former des trains de plus grande capacité, la présence des cabines de conduite intermédiaires empêche l'intercirculation de bout en bout (sauf sur certains matériels où un passage est aménagé le long du poste de conduite voire le poste de conduite est escamotable comme sur l'autorail IC3 danois ou l'AM96 belge). Mais c'est à l'origine le fait que les locomotives pouvaient effectuer des services voyageurs la journée, et être récupérées la nuit pour tracter des trains de marchandises qui était leur principal avantage (financier) face aux automotrices [réf. nécessaire].
Ce type de train s'est généralisé dans les services de banlieue, ainsi que dans les métros, mais on le trouve aussi dans des services à longue distance. Dans certains pays, les automotrices sont omniprésentes et ont presque fait disparaitre les trains de voyageurs tractés.
Les TGV sont également considérés comme des automotrices, bien qu'il s'agisse en fait d'une rame encadrée par deux locomotives (simultanément en service). Les premières automotrices à grandes vitesses sont les rames de la série 0 du Shinkansen Japonais. Elles donneront une large descendance puisque tout les Shinkansen suivent le principe de rame indéformable et de motorisation répartie. En Europe, l'ICE3 allemand ne viendra que bien plus tard, alors que l'AGV Français n'est pas encore en service.
Note: les rames réversibles permettent le même type d'exploitation qu'une automotrice ou un autorail, mais n'ont par contre pas l'homogénéité de traction: la puissance de la machine est fixe quel que soit le nombre de voitures.
