Quaregnon
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Quaregnon | |||
---|---|---|---|
|
|||
Géographie | |||
Pays | Belgique | ||
Région | Région wallonne | ||
Communauté | Communauté française | ||
Province | Province de Hainaut | ||
Arrondissement | Mons | ||
Coordonnées | |||
Superficie | 11.08 km² | ||
Données sociologiques (source : statbel.fgov.be) | |||
Population – Hommes – Femmes Densité |
18.744 (01/01/2006) 47,59% 52,41% 1692 hab./km² |
||
Pyramide des âges – 0–19 ans – 20–64 ans – 65 ans et + |
(01/01/2006) 24,32% 59,18% 16,51% |
||
Étrangers | 3 121 (07/04/2006) | ||
Économie | |||
Taux de chômage | 29,94 (01/01/2006) | ||
Revenu annuel moyen | 10.004€/hab. (2003) | ||
Politique | |||
Bourgmestre | Guy Roland (PS) | ||
Majorité | PS | ||
Sièges PS VRAI Front-Nat. Ecolo CITOYEN |
25 16 5 2 1 1 |
||
Sections de commune | |||
Section | Code postal | ||
Quaregnon Wasmuel |
7390 7390 |
||
Autres informations | |||
Gentilé | Quaregnonais(e) | ||
Zone téléphonique | 065 | ||
Code INS | 53065 | ||
Site officiel | www.quaregnon.be |
Quaregnon (en picard Cwargnon) est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut.
Nichée au cœur du Borinage, la localité de Quaregnon se partage en trois parties :
- Quaregnon-sud ;
- Quaregnon-centre ;
- Quaregnon-rivage.
C'est à Quaregnon que fut adoptée en mars 1894 la charte fondatrice du socialisme belge.
Sommaire |
[modifier] Étymologie
Des historiens se sont donné beaucoup de mal pour expliquer ce nom. On a prétendu que le vocable vient d'une réponse latine Quare non (« Pourquoi pas ? »). L'interprétation est risquée. Un historien est plus précis. Quaregnon apparaît dans les diplômes de 965, sous la forme Quaterlesia, Quaternio cité encore en 1018, Quaringnon (1071), Quaregio (1110 et 1119), Quareum (1168), Quarinou (1195) et plus tard Quarinum, Quarignon, Karegnon, Karegnun.
Vers 686, un oratoire, dédié à saint Quentin, fut élevé en cet endroit, par les soins de saint Ghislain et surtout de sainte Waudru à qui appartenait le village. On déclare aussi que le nom signifie « carrière », « pierraie ». Il viendrait du celtique, cara keyr, « pierre » et serait l'analogue de Carrare, ici ville du marbre blanc, de Carnec, Carignan, etc.
Il semble plus logique d'examiner les plus anciennes formes, car elles nous paraissent donner l'explication de ce vocable dans lequel entre le nombre latin quater ou quatuor : « quatre ».
Si l'on adopte Quaterlesia, cela signifiait les « quatre lieux » (loca, lesia). Quaregio semble une contraction du latin quatuor regiones, les « quatre régions ou endroits, hameaux ». Quaternio est bas-latin et signifie un « assemblage de quatre choses », que ce soient des hameaux, des villages ou des ruisseaux. Or, Quaregnon au Moyen Âge était divisé en quatre parties :
- au Sud : sous la Ville ou Moriauville, actuellement Marionville, la villa de Moreau, Morel ou de Marion, diminutif de Marie, hameau appelé aussi Mauvinage Malvinage (XVIe siècle), le lieu du winage, sorte d'octroi d'un nommé Malus ou bien le mouvais winage ;
- au Centre : Assonchleville (Aisunvillo 1179) qui signifie la villa du milieu ou la villa d'Aisunus ;
- vers le Nord : Montleville (Summo villa et Summavilla (1199-1240), la ville du dessus, de la hauteur, dont on a fait Mons ville, nom qui ne se retrouve dans aucun document ancien et même moderne ;
- à l'extrême Sud : les communes ou pâturages communs où s'est établi le village de Pâturages. Un titre cité vers cet endroit Altiville (1408) qui serait peut-être la traduction du latin alto villa, altissima villa, la haute villa, située à l'endroit le plus élevé.
Enfin, il y a aussi quatre cours d’eau qui traversent Quaregnon :
- le rieu de Wasmes ou de la Radde eau, l’eau qui court vite ;
- le rieu du Cœur ;
- le Richon, rieu de Quaregnonchiel (1199) ou du Flénu, vers Jemappes;
- enfin la Haine, dans laquelle les trois premiers se jettent.
On pourrait donc se demander si Quaregnon ne signifie pas « les quatre cours d'eau ».
Au point de vue des noms de lieux, Quaregnon est très intéressant à étudier. Qu’on en juge : le Bruille ou Brule (Brulium 1199) ou le bois marécageux (latin brolium, italien broglia) ; le champ du Castillon rappelle un petit château ; la Courbelette, endroit où une rue, un ruisseau font une courbe ; le Campiau vers Flénu, petit champ, c'est là qu'eut lieu le dernier acte de la bataille de Jemappes en 1792 ; Pont au Bourdeau (1407) ; la Croix SaintEtton (1407) ; le Château le Diable, ruines que l'on croit attribuer à l'ancien oratoire de Saint-Quentin, élevé à la fin du VIIe siècle ; champ de Baroncouture ; l'Esquigne et l'Eskielette (1379), champs qui donnèrent leurs noms à deux très anciens charbonnages.
[modifier] Histoire
On voit que ce gros village, le plus populeux du Borinage, a plus d’une particularité. Cependant, son histoire n’est pas riche en faits saillants. Quaregnon était autrefois la propriété du chapitre de Sainte-Waudru. Le comte de Hainaut, à titre d’abbé, avait le tiers des droits seigneuriaux. L’abbaye de Saint-Ghislain possédait la collation de la cure et jouissait de la dîme conjointement avec le curé. On y trouvait la seigneurie de le Vol, dite de Lambrechies et le fief de Briancon. Cette commune obtint une charte-loi au XIVe siècle. La mairie héréditaire de Quaregnon est mentionnée au XIIIe siècle. Elle appartenait au commencement du XIVe siècle la famille de Carnières[1], qui la vendit au chapitre de Sainte-Waudru en 1321. Celui-ci l’engagea à plusieurs reprises.
Gilles ou Gillion de Carnières, écuyer, seigneur de Carnières en 1308, fils de Gossuin. Il était possesseur de la mairie de Quaregnon, en 1309. En mars 1330, il n'était plus car le Comte de Hainaut, Guillaume achète à ses héritiers la mairie de Quaregnon.
En 1894, Émile Vandervelde, Homme politique belge, propose le texte idéologique de base du Parti Ouvrier Belge (P.O.B.), la Charte de Quaregnon. Le 23 août 1914 le 24e RI de l'armée impériale allemande passa par les armes 66 civils et détruisit 137 maisons mors des atrocités allemandes commises au début de l'invasion.
[modifier] Personnages célèbres
- Régnier ou Renier de Quaregnon, trouvère du XIIIe siècle
- Henri Roger, (1861- † 1917), premier bourgmestre socialiste de Quaregnon
- Émile Vandervelde, (1866 - † 1938), homme politique belge, auteur de la Charte de Quaregnon
- Jules Godart, (1877- † 1909), chanteur lyrique, surnommé « Le Grand Blond » ou « Le Doré »
- Constant Malva (Alphonse Bourlard dit ), (1903- † 1969), mineur et écrivain prolétarien.
- Georges Plumat (1888 - † 1957), bourgmestre de Quaregnon et secrétaire fédéral du P.O.B.
- Modeste Carlier (1820 - † 1878), artiste peintre, lauréat du Prix de Rome.
- Victor Dieu (1873 - † 1954), peintre - graveur, 1er Prix de Rome.
- Pharaon Houx (1884 - † 1965), baryton à l'opéra du Caire
- Georges Cuisenaire (1891-1975), pédagogue
- Henri Tournelle (1893-1961), écrivain patoisant, auteur dramatique.
- Robert Delcourt (1902 - † 1967), écrivain patoisant, auteur dramatique.
- Jacques Dupuis (1914-1984), architecte
- Georges Boulmant (1914- † 2004, peintre sculpteur
- Edgard Hismans (1930 - † 1995), bourgmestre, sénateur, ministre de la Région wallonne
[modifier] Clubs de sport
[modifier] Jumelages
[modifier] Lien externe
[modifier] Notes
- ↑ En 1308, Gossuin de Carnières avec sa mère Ysabeau de Winti ou de Naast, et son fils aîné Gilles de Carnières, ils portent plainte pour des droits de justice et de loi sur des prés en pâturages ci à Saint-Ghislain, Quaregnon, et Wasmuel, Gossuin appose son sceau pour lui et son fils qui n'en à pas.