Pyongyang

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Vue satellite de Pyongyang
Vue satellite de Pyongyang

Pyongyang (P'yŏngyang, 평양) Ko-Pyongyang.ogg écouter est la capitale de la République populaire démocratique de Corée (RPDC).

La population officielle de la ville-centre est estimée à 2,5 millions d'habitants en 2002-2003 (3,8 millions d'habitants avec l'agglomération).

Administrativement, la ville a été séparée de la province du sud P'yŏngan en 1946. Elle a le statut de ville d'administration directe (Chikhalsi), au même niveau que les neuf gouvernements provinciaux de la RPDC stricto sensu[1].

Sommaire

[modifier] Géographie et localisation

La ville s'étend entre 39°02 et 39°0333 de latitude Nord, 125°45 et 125°75 de longitude Est.

Située dans une plaine, sur le fleuve Taedong et au point de jonction avec les fleuves Pothong, Japzang et Sunhwa, Pyongyang est bordée de montagnes au nord-est, où sont exploitées des mines d'or et de charbon[2].

[modifier] Histoire

Selon la légende, la ville aurait été fondée en 2334 avant J.-C. sous le nom de Wanggŏmsŏng (왕검성 ; 王儉城).

[modifier] Du néolithique au royaume de Silla

La mise à jour d'environ 500 tombes dans la région de Pyongyang atteste d'un peuplement humain il y a 5 000 ans. Une petite ville s'est développée au sud de l'île Yanggak il y près de deux mille ans, sous la dynastie Koguryŏ, dont elle devient la capitale en 427.

Dans le contexte des affrontements entre les dynasties Tang et Silla d'une part, Koguryŏ d'autre part (aboutissant à la chute de cette dynastie en 668), la ville à été investie par les forces du royaume de Silla en 676.

[modifier] Koryŏ

À partir du Xe siècle, la ville s'affirme à nouveau comme un des deux principaux centres de la dynastie Koryŏ avec la ville de Kaesong. En 1135, la ville est le centre de la révolte Myochong, d'inspiration bouddhiste.

Sous la dynastie Koryŏ, la ville a été rebaptisée Sŏgyŏng (서경 ; 西京 ; « Capitale occidentale »).

[modifier] Dynastie Joseon et occupation japonaise

Pyongyang a été le siège de violents affrontements entre les Coréens et les envahisseurs japonais en 1592-1593. La population a fortement souffert du conflit sino-japonais de 1894, et une épidémie de choléra a affecté ses habitants en 1895.

Pyongyang a été la capitale de la province de P'yŏngan sous la dynastie de Joseon, avant de devnir le chef-lieu de la province du Sud P'yŏngan en 1896, à la veille de l'occupation japonaise.

Le Docteur Philip Jahison observait, en 1939, que la ville s'était peu développée sous l'occupation japonaise de la Corée depuis 1905[3].

[modifier] Depuis 1945

En 1945, après la capitulation japonaise, Pyongyang a été la principale ville de la partie Nord de la Corée où les troupes soviétiques sont demeurées jusqu'en 1948. Pyongyang est ainsi devenue la capitale provisoire de la République populaire démocratique de Corée fondée en 1948.

La ville a été sévèrement endommagée pendant la guerre de Corée, ayant été occupée et bombardée par les troupes des Nations-Unies sous commandement américain. Quelques bâtiments, comme le théâtre Moranbong, sont les rares témoins du visage de Pyongyang avant 1950.

Après la guerre, la ville a été rapidement reconstruite, avec l'aide notamment des Soviétiques : le style architectural soviétique a inspiré les larges avenues de Pyongyang.

La capitale abrite de nombreux sites et monuments révolutionnaires dédiés aux dirigeants, en particulier la tour du Juche, le musée de la guerre de Corée, l'arc de triomphe de Kim Il-sung. La place Kim Il-sung peut accueillir un million de personnes et le stade du Premier-Mai a une capacité de 150 000 spectateurs. La silhouette de l'hôtel Ryugyong, inachevé, domine la ville.

[modifier] Plusieurs noms historiques

L'un des nombreux noms historiques de la ville est Ryugyŏng (류경 ; le 柳京), littéralement la « capitale des saules ». En effet, les saules ont toujours été nombreux dans l'histoire de la ville et ont inspiré de nombreux récits poétiques. Aujourd'hui encore, Pyongyang compte de nombreux saules. Les larges avenues de Pyongyang séparent ainsi de nombreux parcs, dans une ville qui compte près de 50 m² d'espaces verts par habitant.

Les autres noms historiques de la ville incluent Kisŏng, Hwangsŏng, Rangrang, Sŏgyŏng, Sŏdo, Hogyŏng, Changan, etc.

Sous l'occupation japonaise, Pyongyang a été renommée Heijō, qui est simplement la lecture japonaise du nom (平壌) en caractères chinois.

[modifier] Economie

Pyongyang est un des principaux pôle économiques de la Corée du Nord. Des industries lourdes, notamment chimiques et sidérurgiques, se sont installées dans la banlieue. Pyongyang abrite également des industries de biens de consommation (en particulier l'usine de cosmétiques de Pyongyang et des usines textiles[4]), ainsi que l'institut de recherche architecturale Paektusan.

Dans le domaine des nouvelles technologies, le Centre de recherche informatique de Corée a son siège dans la capitale nord-coréenne.

[modifier] Sports et culture

[modifier] Culture

Situé dans la capitale, le cirque de Pyongyang est le plus connu en Corée du Nord et a une réputation internationale.

Par ailleurs, la capitale nord-coréenne accueille tous les deux ans le Festival international du film de Pyongyang.

[modifier] Sports

Le quarantième anniversaire de la fondation de la Fédération internationale de taekwondo, qui regroupe plus de 120 associations nationales dans le monde, a été célébré en 2006 à Pyongyang, en présence notamment de délégations américaines et sud-coréennes[5].

Pyongyang est l'une des vingt villes internationales sur le trajet de la flamme olympique pour les jeux Olympiques de Pékin de 2008[6].

La capitale nord-coréenne accueille des spectacles de mouvements d'ensemble, appelés en anglais Mass Games, environ tous les deux ans, lors des principaux anniversaires de la République populaire démocratique de Corée. Les célébrations regroupent des dizaines de milliers de gymnastes.

[modifier] Transports

Pyongyang est le principal centre routier et ferroviaire de la Corée du Nord, ainsi que le premier aéroport national et international du pays.

Inauguré en 1973, le métro de Pyongyang compte dix-sept stations. Il est enfoui 90 mètres sous terre, pouvant ainsi devenir un éventuel abri anti-nucléaire.

[modifier] Références et notes

[modifier] Références

[modifier] Notes

  1. Ce statut doit ainsi être distingué de celui de ville spéciale (Teukbyeolsi), dont dispose par exemple Séoul, capitale de la Corée du Sud
  2. Source : Robert Willoughby, North Korea : The Bradt Travel Guide, Londres, 2003, p. 98.
  3. Source : Robert Willoughby, op. cit., p. 101.
  4. Socialist Korea Develops Light Industry, article reproduit d'après le Peoples Weekly World, 1er juillet 1995, p. 14
  5. Dépêche de l'agence sud-coréenne Yonhap
  6. Dépêche de l'agence Bloomberg du 27 avril 2007

[modifier] Liens externes