Pseudonyme

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Le pseudonyme ou pseudo (abréviation usuelle), est un nom d'emprunt pris par quelqu'un qui ne souhaite pas exercer une certaine activité sous son véritable nom.

L'usage du pseudonyme est fréquent dans les milieux littéraires ou artistiques. Il permet dans certains cas de garder l'anonymat. Le pseudonyme se distingue du surnom en cela qu'il est choisi par la personne qui le porte au lieu de lui être attribué par un tiers.

Nom de guerre est une expression qui se retrouve telle quelle en français dans plusieurs cultures et langues dont l'anglais des États-Unis d'Amérique pour désigner certains pseudonymes.

Sommaire

Dans les arts

  • Pour les activités liées à l'écriture (écrivains, journalistes de la presse écrite, etc.) on parle plutôt de nom de plume, et pour les activités liées à l'image (acteurs, humoristes, etc.) de nom de scène ou nom d'artiste.
  • Pendant la Renaissance artistique, beaucoup d'artistes italiens se nomment par rapport au métier de leur père ou par son lieu d'origine : Le Caravage (issu du village de Caravaggio), les Da Sangallo (travaillant à la porte Saint-Gall de Florence), les Pollaiolo (du métier du père, éleveur de poules), Jacopo del Sellaio (le Sellier) par le métier de son père.
  • Certains ouvrages de la littérature antique, dont le véritable auteur est inconnu, ont été attribués faussement à un auteur connu. Quand l'erreur a été reconnue, le nom de cet auteur est précédé du suffixe Pseudo- et l'on parle de pseudépigraphe.

En politique ou situation de guerre

Pour diverses raisons (guerre, résistance, opposition politique, clandestinité et afin d'assurer la sécurité de la personne concernée ou de sa famille), il est parfois nécessaire de coder les messages et les noms d'état civil des protagonistes.

Ainsi la plupart des révolutionnaires russes prirent un pseudonyme

  • Vladimir Ilitch Oulianov dit Lenine
  • Lev Davidovitch Bronstein dit Trotsky
  • Joseph (Iossif) Vissarionovitch Djougachvili dit Staline.

En France, pendant la Première Guerre mondiale, Gustave Dupin, militant ouvrier, prit le pseudonyme d'Ermenonville afin de publier divers ouvrages sur cette guerre.


Pendant la seconde guerre mondiale, les résistants ou les combattants des pays occupés par l'Allemagne nazie ayant rejoint les forces Alliés prirent des noms de guerre ou de résistance. Certains noms restèrent attachés par la suite au nom initial de l'état-civil, en particulier pour les personnalités les plus en vue, voire le remplacer. Quelques exemples :

On utilisera également le terme « nom de code ».

Actuellement en France dans certains milieux politiques habitués à la pratique de l'anonymat (essentiellement le milieu trotskyste) entre autre parfois pour cause d'obligation de clandestinité car mouvement interdit ou car pratique de l'infiltration dans d'autres mouvements politiques ou organisations, un pseudonyme est parfois appelé un blaze :

Le tag et le graff

Les pratiques graphiques et picturales du tag et du graff sont d'origine vouées à utiliser le pseudonyme, dit blase ou blaze dans ce milieu, comme support d'une forme de calligraphie, c'est l'une des plus importantes sources de pseudonymes de notre époque après Internet.

Usage sur Internet

L'utilisation régulière d'un pseudonyme connaît un essor sans précédent grâce à ou à cause d'Internet et de ses forums de discussion où l'inscription est sujette au choix d'un pseudonyme. À tel point que bien souvent, les participants ne connaissent pas leurs identités réelles, même lorsqu'ils se rencontrent "en vrai".

Tauromachie

Dans le monde de la tauromachie, les matadors se font parfois connaître du grand public sous un nom d'emprunt, l'apodo, pseudonyme choisi en fonction de leur ville d'origine, d'une caractéristique physique, d'un ancien métier etc.

Prostitution

Dans leur activité, les prostituées utilisent un pseudo qu'elles appellent « nom de guerre ».

Le droit

En France

En droit, l'usage d'un pseudonyme est couramment admis. Il est par exemple tout à fait possible en France de faire figurer sur sa carte d'identité son pseudonyme, s'il accompagne le vrai nom[1]. Il est également possible d'ouvrir un compte bancaire sous un nom d'emprunt.

L'usage du pseudonyme est même parfois expressément autorisé, comme par exemple en droit d'auteur : le code de la propriété intellectuelle organise les droits de l'auteur qui publie sous pseudonyme.

Introduction du pseudonyme

En français, le pseudonyme d'une personne peut être introduit à la suite de son identité réelle en le faisant précéder de « alias » (du latin signifiant « autrement », « ailleurs ») ; par exemple pour Romain Gary, auteur ayant écrit sous le nom de plume Émile Ajar : « Romain Gary, alias Émile Ajar ».

Sous l'influence de l'anglais, « aka », sigle de « also known as » (littéralement « connu aussi comme »), peut aussi être utilisé.

Anecdotes

Certaines anecdotes concernant l'utilisation de pseudonymes sont restées célèbres, comme par exemple l'écrivain Romain Gary, de son vrai nom Romain Kacew, qui obtint une première fois le prix Goncourt en 1956, puis une seconde fois sous le pseudonyme d'Émile Ajar en 1975 (à savoir qu'un même auteur n'est pas autorisé à recevoir ce prix plus d'une fois).

Voir aussi

Notes et références

  1. Voir portaildulivre.com

Articles connexes

Liens externes