Priape

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Priape (homonymie).
Fresque de Priape à Pompéi
Fresque de Priape à Pompéi

Dans la mythologie grecque, Priape (en grec ancien Πρίαπος / Príapos) est un dieu de la fertilité, c'est un dieu ithyphallique, protecteur des jardins et des troupeaux. Son équivalent dans la mythologie romaine se nomme en réalité Mutinus Mutunus, bien qu'il soit souvent cité sous le nom Priape. On reconnait Priape par son gigantesque pénis constamment en érection. Cette particularité a donné son nom au terme médical priapisme.

Sommaire

[modifier] Mythe

Il naît à Lampsaque, sur l'Hellespont, en Asie Mineure. Il est le fils de Dionysos et d'Aphrodite (certaines traditions lui donnent plutôt Hermès ou Adonis, voire Zeus pour père). D'autres auteurs, le vieillissant de plusieurs générations, voient en lui un Titan auquel Héra aurait confié le soin d'enseigner le maniement des armes à Arès[réf. nécessaire]. Il est généralement représenté de façon grotesque, pourvu d'un énorme phallus en érection perpétuelle. Les Romains placent souvent dans leur jardin des statues grossières en bois (des hermai) de figuier, peintes de vermillon, représentant Priape, pour servir d'épouvantail.

Priape est l'obscénité incarnée. Cette difformité serait due à la malveillance d'Héra, jalouse de la beauté d'Aphrodite. Honteuse, elle abandonne l'enfant. Il est recueilli par des bergers qui apprécient sa rusticité.

Priape écarte le mauvais œil et sa statue protège les vergers, mais il ne connaît ni le plaisir ni la fécondité. Il aime qu'on lui sacrifie un âne : une nuit où il allait violer Hestia, la déesse est avertie par un braiment. Pour la fête d'Hestia, en revanche, les ânes sont couronnés de fleurs. Une explication différente est donnée de sa haine pour les ânes : elle a pour origine une querelle avec un âne que Dionysos a doté de la parole, en récompense d'un service. La cause en est la taille respective de leur membre viril. Priape a le dessus et bat l'âne à mort.

[modifier] Histoire

Bien qu'à l'origine, les peuples gaulois étaient tournés vers le culte de la déesse, comme Belisama par exemple, ils avaient aussi dans leurs panthéons des dieux masculins. Après la conquête de la Gaule, et sous l'influence grandissante des Romains, le culte du phallus, et donc de Priape, entra dans la sphère gauloise. Un culte particulier gallo-romain se développa alors autour du phallus.

Icône de détail Article détaillé : sexualité des Gaulois.

[modifier] Médecine

En pathologie, le priapisme désigne une érection douloureuse et prolongée et ceci sans provocation érotique.

[modifier] Évocations artistiques

[modifier] Épithètes et attributs

[modifier] Sources

[modifier] Bibliographie

  • Cyril Dumas, L'érotisme des Gaules, L'art érotique en Gaule romaine du IIe siècle avant J.-C. au IIIe siècle après J.-C., Éditions du musée des Baux-de-Provence, 2005, 56 p. (ISBN 2-9525039-0-7).
commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Priape.