Président de la République populaire de Chine

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République populaire de Chine

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Le Président de la République populaire de Chine (Sinogrammes : 中华人民共和国主席 ; pinyin : Zhōnghuá Rénmín Gònghéguó Zhǔxí ou Guojia-Zhuxi 国家主席) est le chef de l'État de la République populaire de Chine. La position fut créée par la Constitution de 1982. Formellement, le président est élu par l’Assemblée populaire nationale en accord avec l’article 62 de la Constitution. En pratique, cette élection tombe dans la catégorie des élections avec un seul candidat. Le candidat est recommandé par le Presidium de l’Assemblée populaire nationale.

Le terme Zhuxi fait référence à la notion de chairman dans un comité, et fut traduite comme telle avant la constitution de 1982 (comme dans l’expression « chairman Mao »). La transcription officielle fut changée en « président » après 1982 en conformité avec les usages occidentaux. Cependant, Zhuxi reste en chinois “chairman”, la traduction de « président » comme chef d’État étant Zongtong (Chinois : 总统; Pinyin: zǒng tǒng) ce qui peut causer certaines confusions.

Sommaire

[modifier] Sélection, succession et exigences

Selon la Constitution, l’Assemblée populaire nationale (APN), en théorie organe législatif suprême, a le pouvoir d’élire et de démettre le président. De par la loi le président doit être un citoyen chinois âgé d’au moins 45 ans. Le président ne peut pas exécuter plus de deux mandats, un mandat étant équivalent à une session de l’APN, généralement cinq ans.

En théorie, le président, en accord avec les décisions prises par l’APN, a le pouvoir de mettre en œuvre les lois. Le président a aussi le pouvoir de nommer le Premier ministre, les vice Premiers ministres, les membres du Conseil d’État, les ambassadeurs dans les pays étrangers, les ministres et tous les présidents, secrétaires et trésoriers des comités législatifs. Le président a le pouvoir d’émettre des Décrets spéciaux présidentiels, de déclarer l’état d’urgence et de déclarer la guerre. Le président est assisté par le vice-président.

Dans le cas où le président meure ou quitte sa fonction, le vice-président le remplace automatiquement. Dans le cas où le président et le vice-président sont dans l’incapacité de remplir leurs fonctions, le président de l’Assemblée populaire nationale assurera l’intérim jusqu’à l’élection d’un nouveau président par l’APN.

[modifier] Le président et l’État

Comme le président est le chef de l’État chinois, il est responsable des relations extérieures de la Chine. Depuis le début des années 1990, le président a été en général responsable de l’établissement des politiques générales laissant au Premier ministre le soin de la mise en œuvre de ces politiques.

[modifier] Le président et le Parti

Depuis 1990, le président est aussi le secrétaire général du Parti communiste chinois.

Il est important pour le secrétaire général d’asseoir son pouvoir en ajoutant celui de Président à sa collection de titres. Cela élimine toute tension entre le chef du Parti et le chef de l’État.

[modifier] Le président et l'armée

La relation entre le président et l'armée est un peu plus trouble. Le potentiel de conflit est diminué lorsque, comme durant la présidence de Jiang Zemin, le président est aussi le président des Commissions militaires centrales (CMC). Cependant il y a une source de conflit potentiel lorsque ce n’est pas le cas, comme en 2003 où le dirigeant communiste Hu Jintao fut élu président de la République populaire sans être élu président de la CMC.

En principe, quand le président est aussi le secrétaire général du Parti, il devrait pouvoir donner des ordres à la Commission centrale militaire du Parti, qui seraient exécutables par la Commission centrale militaire de l’État, cependant nul ne sait comment ce schéma fonctionnerait en cas de crise.

Il y a eu des propositions pour changer constitutionnellement le système de commande pour former un Conseil national de sécurité, inspiré du modèle américain du “National Security Council”, qui donnerait au président un pouvoir non contesté sur les "militaires" qui dépendraient du président comme un autre ministère. Ces propositions n’ont pas été vraiment discutées en raison de l’opposition de généraux de haut rang et parce que ces propositions pouvaient apparaître comme une attaque politique contre Jiang Zemin, alors président de la Commission militaire centrale. En septembre 2004, Jiang se retira du poste de président de la CMC et le Président Hu Jintao devint le seul commandant en chef des forces armées.

[modifier] L’histoire de la présidence

A l’origine, dans la constitution de 1954, le président de la RPC devait être très puissant, cumulant les fonctions de chef de l'État et commandant en chef des forces armées. Le président avait des pouvoirs spéciaux permettant de convoquer des réunions d’urgence en cas de crise ou de problème pour la sécurité nationale. Ce n’était pas un problème durant les mandat de Mao Zedong comme chef d’État car il cumulait aussi la fonction de président de la Commission militaire centrale. Cependant quand Liu Shaoqi fut président, il devint évident qu’il n’était qu’une potiche. L’exemple le plus notoire du mépris de la position arriva durant la Révolution culturelle lorsque le président Liu Shaoqi fut arrêté et humilié par les gardes rouges.

Durant la période 1969-1982, la présidence fut abolie à cause de l’arrestation du Président Liu Shaoqi. Les fonctions associées à celles du chef de l’État furent transmises au président de l’Assemblée populaire nationale. La raison exacte pour laquelle Mao Zedong refusa de rétablir la présidence n’est pas claire, cependant on sait maintenant que Mao ne voulait pas que la lutte politique qu’il avait avec Liu Shaoqi soit reconnue comme une tentative de revendication du titre de président pour lui-même. Lin Biao, le numéro deux de Chine à cette époque, suggéra la réinstallation de la position de président pour Mao et la position de vice-président pour lui-même. Mao considéra que c’était une menace pour son pouvoir, le vice-président pouvant lui succéder en cas de décès. Au début des années 1980, il devint évident que la Chine avait besoin d’une personne à la tête de l’état. Soong Ching-ling, la veuve de Sun Yat-sen et un ancienne vice-présidente de la RPC, fut nommée présidente honoraire de la RPC avant le vote de la constitution de 1982.

Dans la constitution de 1982, le président était perçu comme un chef d’État potiche, les pouvoirs étant dans les mains du Premier ministre et du secrétaire général du Parti communiste chinois qui étaient censés être deux personnes différentes. Dans le projet de la constitution de 1982 le Parti devait développer les politiques, l’état devait les appliquer, et le pouvoir devait être divisé pour éviter la formation d’un culte de la personnalité comme ce fut le cas sous Mao.

Les événements suivants donnèrent à la position des pouvoirs plus étendus que prévus initialement. En 1989 le Président Yang Shangkun fut capable, en coopération avec le président de la Commission militaire centrale, Deng Xiaoping, d’utiliser la fonction de Président pour déclarer la loi martiale à Pékin et permettre la répression militaire des manifestations de la place Tiananmen. Ceci était en parfaite opposition aux désirs du Secrétaire général du Parti Zhao Ziyang et probablement à ceux de la majorité du Comité permanent du Politburo du Parti communiste chinois.

Dans les années 1990, les essais de séparation des positions entre le Parti et l’état entraîna des divisions amères et en 1992 le poste de président fut occupé par Jiang Zemin qui, en tant que secrétaire général du Parti et chef de la de la Commission Centrale Militaire, rendit à la position de président sa position de pouvoir. Quand Jiang Zemin se retira en 2003, les positions de secrétaire général du Parti et de président furent à nouveau cumulées par Hu Jintao.

[modifier] Les chefs d'État de la RPC et leurs titres

[modifier] Président du gouvernement central du peuple de la République populaire de Chine

[modifier] Présidents de la République populaire de Chine

+ Soong Chingling (f) (intérim)

[modifier] Présidents du Comité permanent de l’Assemblée nationale populaire

+ Soong Chingling, Président honoraire de la République populaire de Chine (16 mai 1981 - 28 mai 1981)

[modifier] Présidents de la République populaire de Chine