Préfecture de Tōkyō

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Préfecture de Tōkyō
(東京都 Tōkyō-to)
Carte du Japon avec la Préfecture de Tōkyō mise en évidence
Pays Japon Japon
Capitale Shinjuku
Région Kantō
Île Honshū
Gouverneur Shintaro Ishihara
Superficie 2187,08 km² (45ème)
Pourcentage d'eau 1,0 %
Population (1er octobre 2003)
 - Population 12 369 000 habitants (1re)
 - Densité 5655 habitants/km²
Districts ruraux 1
Municipalités 63
ISO 3166-2 JP-13
Site internet www.metro.tokyo.jp/
Symboles préfectoraux
 - Fleur Fleur de cerisier (sakura)
 - Arbre Ginkgo biloba (Ginkgo biloba)
 - Oiseau Mouette rieuse (Larus ridibundus)
Drapeau de la Préfecture de Tōkyō
Symbole de la Préfecture de Tōkyō
Adopté en Juin 1989, le symbole officiel de Tōkyō est une feuille de Ginkgo biloba verte en forme de T pour Tōkyō. En signe de croissance, prospérité, charme et tranquillité.
Adopté en Juin 1989, le symbole officiel de Tōkyō est une feuille de Ginkgo biloba verte en forme de T pour Tōkyō. En signe de croissance, prospérité, charme et tranquillité.

La préfecture de Tōkyō ou métropole de Tōkyō (東京都, Tōkyō-to, par opposition à 東京 désignant l’ancienne ville de Tōkyō qui n'est qu'une partie de la préfecture) est une préfecture du Japon située à l'est de Honshū dans la région de Kantō.

C’est la seule « préfecture métropolitaine » du Japon, statut qui lui confère des compétences supplémentaires par rapport aux autres préfectures. Elle est ainsi devenu la capitale officielle actuelle du Japon (-kyo signifiant « capitale » en japonais). Même si l’ancienne ville de Tōkyō en reste encore la capitale de facto car l'activité nationale officielle se concentre encore dans la municipalité de Shinjuku, les attributions de capitale nationale devant aller de plus en plus vers le Grand Tōkyō qui contient la conurbation toute entière (étendue aussi sur trois autres préfectures voisines) ainsi que son agglomération.

De même que la « préfecture urbaine » d’Ōsaka, la préfecture de Tōkyō (dans sa partie sur l’ile principale) n’est pas subdivisée en plusieurs districts (ni non plus en sous-préfectures comme à Hokkaïdo), mais directement en municipalités (dénommées « arrondissements spéciaux » pour les arrondissements de l’ancienne Ville de Tōkyō, même si elles ont toutes les attributions des autres municipalités japonaises). Cependant des sous-préfectures sont présentes dans les îles plus éloignées du Pacifique.

Sommaire

[modifier] Histoire

Tokugawa Ieyasu
Tokugawa Ieyasu

La préfecture de Tōkyō a été fondée au XIXe siècle. Au temps féodal, elle faisait partie de la province de Musashi. À la période Sengoku, elle était partie du domaine de la maison Hojo. Après Toyotomi Hideyoshi les avait détruit, Hideyoshi avait neuf provinces dans la région de Kanto à Tokugawa Ieyasu. Ieyasu a fondé la ville Edo comme la capitale de son domaine. Aujourd’hui cette ville s'appelle Tōkyō.

Ieyasu est devenu Shogun en 1602. Edo était la ville du Shogun, car il était le centre politique du Japon. Tous les daimyōs avaient leurs maisons à Edo et il fallait que leurs époux et fils héritiers habitent à Edo. Edo avait une population grande et dense. Au XIVe siècle, Edo est vite devenu le centre culturel du Japon.

En juillet 1868, Edo a été renommée Tōkyō, « la capitale de l’est » et est devenu la capitale du Japon. En 1871 la préfecture de Tōkyō (Tōkyō-fu) a été fondée. En 1889 la Ville de Tōkyō (Tōkyō-shi) a été fondée.

En 1942, la préfecture et la Ville de Tōkyō ont fusionné (en absorbant également des districts à l’Ouest) et la préfecture métropolitaine de « Tōkyō-capitale » (Tōkyō-to) a été créée. Le système métropolitain a été aboli après cela, ses arrondissements devenant des municipalités distinctes, mais elle s’appelle encore Tōkyō-to pour la différencier de l’ancienne ville où se concentre toujours l’essentiel des institutions nationales de la capitale japonaise. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle a été bombardée plusieurs fois. Une grande partie de la ville a été détruite.

En 1964, les Jeux Olympiques ont eu lieu dans la Ville de Tōkyō et l'infrastructure de la préfecture a été reconstruite.

[modifier] Géographie

Carte de la préfecture de Tōkyō
Carte de la préfecture de Tōkyō

La préfecture de Tōkyō est entourée par la préfecture de Chiba à l'est, celle de Kanagawa au sud-ouest, celle de Yamanashi à l'ouest et celle de Saitama au nord.

Au sud-est se trouve la baie de Tōkyō. Le fleuve Tama délimite la frontière avec la préfecture de Kanagawa et a une longueur de 138 kilomètres ; sa source se situe dans les collines de Tama, à l’ouest de la préfecture de Tōkyō. Le fleuve Sumida délimite les frontières avec les préfectures de Saitama et de Chiba ; il est la dernière partie du fleuve Ara (ou Arakawa), qui a une longueur de 173 kilomètres.

La préfecture de Tōkyō se divise elle-même généralement en trois parties :

[modifier] Parcs nationaux

Il y a quatre parcs nationaux dans la région de Tōkyō.

[modifier] Climat

Tōkyō bénéficie d'hivers relativement doux, avec peu ou pas de neige (moyenne minimale de 5 à 6 °C en janvier et février). En revanche, les étés sont chauds (moyenne de 26°C mais régulièrement plus de 30°C) et surtout très humides. C'est principalement en raison de ces fortes chaleurs qu'une multitude de distributeurs de boissons (Jidohanbaiki) est disséminée un peu partout dans la ville.

La baie de Tōkyō subit également une saison des pluies (tsuyu) de début juin à mi-juillet et peut subir des tempêtes tropicales ou des cyclones : par exemple le 10 octobre 2004, le typhon Ma-on a fait une dizaine de morts. On a mesuré des vents de 140 km/h et des précipitations importantes (70 mm en une heure). Ce cyclone était le vingt-deuxième de l’aire Asie-Pacifique et le neuvième à frapper directement le Japon depuis juin 2004. La semaine précédente, le typhon Meari, avait fait 22 morts et six disparus.

[modifier] Administration

La mairie de Tōkyō et ses tours jumelles, par Kenzō Tange.
La mairie de Tōkyō et ses tours jumelles, par Kenzō Tange.
Tōkyō vue par le satellite Landsat.
Tōkyō vue par le satellite Landsat.

Depuis 1999, le gouverneur de la préfecture de Tōkyō est Shintarō Ishihara (慎太郎 石原 note), un écrivain mais aussi un homme politique japonais très controversé et discuté. Le siège du gouvernement métropolitain de Tōkyō (improprement appelé « mairie », car cela devrait désigner les sièges administratifs des municipalités), double bâtiment impressionnant de 50 étages dessiné par Kenzō Tange, se trouve dans le quartier de Shinjuku.

La préfecture est divisée en 23 arrondissements spéciaux (区 ku) à l’est, en villes (市 shi) à l'ouest et en un district (郡 gun) à l'extrême ouest de la préfecture. Les îles de l'archipel d'Izu et les îles d'Ogasawara dans l'Océan Pacifique, qui font aussi partie de la préfecture de Tōkyō, sont divisées en sous-préfectures.

Le siège de la préfecture se trouve dans l’arrondissement spécial de Shinjuku.

[modifier] Subdivisions sur l’île principale de Honshū

La partie principale de la préfecture sur l’ile de Honshū compte 58 municipalités, dont les 23 arrondissements spéciaux et 30 villes-cités, et les 5 municipalités du seul district de la préfecture.

[modifier] Arrondissements spéciaux (区, ku)

Les 23 arrondissements spéciaux (特別区, Tokubetsu-ku) dans la préfecture de Tōkyō sont des municipalités à part entière contrairement aux arrondissements d’autres villes du Japon. Ces arrondissements étaient des arrondissements normaux de l’ancienne Ville de Tōkyō (東京市, Tōkyō-shi) jusqu'en 1943. À cette date, la Ville de Tōkyō a été dissoute et les arrondissements sont devenus des municipalités indépendantes. Ils ont un statut similaire aux villes (市, shi), mais ont cependant gardé le suffixe (区, ku). Les 23 arrondissements spéciaux forment ce qui est communément appelé la Ville de Tōkyō, bien que celle-ci, du point de vue administratif, n’existe plus.

Liste des 23 arrondissements spéciaux de la préfecture de Tōkyō.

     

[modifier] Villes ou cités (市, shi)

La majeure partie ouest de la préfecture, en dehors de l’ancienne Ville de Tōkyō est subdivisée en 26 villes (ou cités), chacune format une municipalité (et leur propre district). Nombre d’entre elles résultent de la fusion de plusieurs anciennes villes, villages ou bourgs ou d’un ancien district rural qui les regroupaient.

Liste des 26 villes ou cités (市, shi) de la préfecture de Tōkyō.

     

[modifier] Districts (郡, gun)

Il ne subsiste qu’un seul district rural regroupant des municipalités, tous les autres districts ou municipalités plus importantes ayant été promues en villes-cités séparées. Parmi les agglomérations restantes, toutes sont des municipalités (parfois résultant de la fusion de plusieurs anciennes municipalités), et leurs anciens bourgs ou villages ont été aussi fusionnés.

Ce seul district compte 5 municipalités.

Liste des districts (郡, gun) de la préfecture de Tōkyō, ainsi que de leurs bourgs (町, cho ou machi) et villages (村, son ou mura).

[modifier] Sous-préfectures (uniquement dans les îles du Pacifique)

Sur l’île principale de Honshū, toutes les municipalités (villes et les quelques autres municipalités groupées en district) sont rattachées directement à la préfecture. En raison de leur éloignement de la métropole, les îles du Pacifique qui font partie de la préfecture de Tōkyō sont d’abord rattachées à un niveau intermédiaire dans quatre sous-préfectures, non subdivisées en districts.

Ces 4 sous-préfectures comptes 9 municipalités (aucune n’est assez importante pour être une ville-cité), portant chacune le nom de l’île où elle sont situées.

Liste des sous-préfectures, des îles de l’archipel d'Izu et des îles d’Ogasawara, et de leurs villages (村, son ou mura).

 

[modifier] Monuments et bâtiments notables

la Tour de Tōkyō plus haute que la Tour Eiffel
la Tour de Tōkyō plus haute que la Tour Eiffel
le quartier toujours bondé de Shibuya
le quartier toujours bondé de Shibuya

[modifier] Transport à Tōkyō

[modifier] Aéroports

Tour de contrôle de l'aéroport à Haneda
Tour de contrôle de l'aéroport à Haneda

[modifier] Réseaux ferroviaires

Les lignes de métro de Tōkyō.
Les lignes de métro de Tōkyō.
Shinkansen à Station Tokyo
Shinkansen à Station Tokyo

[modifier] Autobus

[modifier] Autoroutes

[modifier] Transcription du nom de Tōkyō

Prononcé /tɔ.kjo/ ou /to.kjo/ en français, ainsi en japonais écouter, écrit en japonais 東京. La méthode Hepburn donne la graphie « Tōkyō » (le ō note un o long), la méthode Kunrei propose « Tôkyô » et la méthode JSL, « Tookyoo.» On notera également que l’ancienne graphie « Tokio » – qui était utilisée en français au début du XXe siècle – est toujours utilisée en allemand.

En japonais, les deux « o » de « Tōkyō » sont des « o » longs et, suivant la méthode Hepburn, un « o » long se transcrit par un « o » surmonté d’un macron (barre horizontale courte). On utilise aussi fréquemment la forme avec accents circonflexes « Tôkyô », soit parce qu’on ne dispose pas du macron, soit parce qu’on désire se conformer à la norme Kunrei.

Le gouvernement japonais autorise également l’utilisation de la graphie « Tohkyoh » sur les passeports, reprenant une représentation des voyelles longues familière aux anglophones.

En français, on ne prononce pas « Tōkyō » de la même manière qu’en japonais (on ne marque pas ou ne différencie pas la longueur des voyelles) et l’on écrit généralement « Tokyo », ce qui correspond aux deux prononciations françaises possibles /tɔ.kjo/ ou /to.kjo/.

Pour la France, l’arrêté du 4 novembre 1993 relatif à la terminologie des noms d’États et de capitales, pris conjointement par les ministres des Affaires étrangères et de l’Éducation nationale, « recommande » la seule graphie « Tokyo » sans la rendre toutefois obligatoire.

Sur Wikipédia, on utilise le plus souvent la transcription du japonais « Tōkyō » selon la méthode Hepburn (recommandée par le Japon), la plus précise (et non restreinte au seul usage officiel spécifique à la France), car de nombreux mots japonais possèderaient des homonymes selon les autres méthodes, et cela respecte mieux l’écriture d’origine en sinogrammes kanjis ou syllabes kanas, sans créer de difficultés de lecture pour les francophones (quels que soit leur accent ou l’orthographe à laquelle ils sont habitués dans leur pays), et car cela facilite les transcriptions dans d’autres langues et écritures.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Articles connexes

Représentation de la préfecture de Tokyo Préfecture de Tōkyō Symbole de la métropole de Tokyo
Arrondissements : Adachi | Arakawa | Bunkyō | Chiyoda | Chūō | Edogawa | Itabashi | Katsushika | Kita | Kōtō | Meguro | Minato | Nakano | Nerima | Ōta | Setagaya | Shibuya | Shinagawa | Shinjuku | Suginami | Sumida | Taitō | Toshima
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