Pierre-Alexis Tremblay

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Pierre-Alexis Tremblay (27 décembre 1827 - 4 janvier 1879) était un homme politique, un journaliste et un arpenteur québécois. Il a été député indépendant, puis libéral des circonscriptions de Chicoutimi-Saguenay et Charlevoix.

Natif de La Malbaie, il étudie au petit séminaire de Québec, où il lie des amitiés avec Antoine Racine et Pierre-Télesphore Sax. Devenu arpenteur en 1853, il travaille sur la rivière Péribonka et le chemin du Lac Saint-Jean.

Il se présente aux élections de 1858 à l'Assemblée législative de la province du Canada en tant que candidat conservateur. Ayant échoué, il se présente à nouveau à Chicoutimi-Saguenay en 1865, lorsqu'il réussit à être élu. De 1862 à 1870, il a une relation amoureuse avec Félicité Angers, mais finit par se marier à Mary Ellen Connoly en 1870.

Il est élu sans opposition à la fois à la Chambre des communes du Canada et à l'Assemblée nationale du Québec en 1867. Indépendant, il passe sous la bannière libérale en raison de son opposition à la confédération canadienne de 1867. En 1872, il siège encore aux deux Assemblées à la fois, provinciale et fédérale, mais la loi de 1874 l'oblige à se consacrer uniquement à la politique fédérale.

Il mène une célèbre bataille électorale en 1876 contre Hector-Louis Langevin. Rouge, il a des convictions religieuses sincères, mais il doit affronter l'opposition du clergé catholique, ébranlé par le catholicisme libéral et la crise moderniste.

Lorsque Langevin le vainc, il conteste la décision devant les tribunaux, mais le juge Adolphe-Basile Routhier donne raison à son adversaire. La décision est portée en appel puis finalement annulée par Jean-Thomas Taschereau.

Un nouveau scrutin confirme la victoire d'Hector Langevin en 1877. Ce serait de cet épisode que le célèbre slogan « Le ciel est bleu, l'enfer est rouge» serait né.

Battu à nouveau aux provinciales de 1878, il est élu une dernière fois à la Chambre des communes du Canada la même année. Mort en fonctions en 1879, ses funérailles sont célébrées à la cathédrale Notre-Dame de Québec et il est enterré à Sillery. Ayant épousé Mary Ellen Connolly, il n'avait pas d'enfant.

Sa carrière journalistique était moins connue du public, même s'il avait collaboré dans plusieurs journaux canadiens, dont La Nation, L'Événement, Le National et Le Canadien. Rédacteur en chef de L'Éclaireur, il y rédigea son testament public dans lequel il pardonnait à tous ceux qui l'avaient offensé au cours de sa longue carrière politique.

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