Perception de l'environnement

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La perception de l'environnement est un sens propre aux vivants. Pour une personne physique ou morale la dynamique est différente. Pour une personne physique, la perception de l'environnement correspond aux dispositions de l'individus principalement. Pour une personne morale, une entreprise par exemple, c'est un processus qui permet d'acquérir une compréhension du contexte globale et locale. Pour une entreprise existante, l'audit environnementale est un outil d'intégration, de valorisation, de développement et d'application dans emprise sur les milieux et dans son domaine d'activité. La perception de l'environnement est un des 11 facteurs d'intelligence économique.

Sommaire

[modifier] Veille globale

Voir aussi : Mondialisation et Développement durable.

Il est apparu, dans les années 1990, avec l'amplification de nouveaux risques (industriels, sanitaires, écologiques, climatiques, sociaux, géopolitiques, économiques) que le strict point de vue financier ne suffit pas pour définir une orientation de long terme à l'entreprise.

L'entreprise doit s'imprégner d'une culture de développement durable structurée qui intègre les trois piliers environnement, social, économique. Ceci implique un changement de culture majeur, car dans la mondialisation, il faut savoir dialoguer collectivement avec d'autres parties prenantes que les partenaires habituels.

Acquérir une perception précoce de l'environnement se fait de différentes manières :

  • Recueil de documents,
  • Participation à des associations professionnelles,
  • Participation à des associations de normalisation,
  • Présence à des colloques, salons,
  • Veille sur les réseaux internet et les mots clés sélectionnés (voir aussi veille sociétale),
  • Documents de culture générale : atlas géographiques et historiques, encyclopédies, ouvrages de sociologie,...

etc

Ceci induit des relations différentes entre les dirigeants et les employés, car la perception approfondie et précoce du contexte demande un partage très large des points de vue, pour que l'état des lieux aboutisse à une conscience collective de la situation. Les ONG peuvent apporter cette culture. L'usage du courrier électronique doit être adapté en conséquence.

Il faut être vigilant sur les différents obstacles, biais cognitifs, et autres sophismes qui peuvent empêcher l'appréciation de la réalité du contexte et des méthodes pour y parvenir. La simple intuition d'individus insuffisamment coordonnés ne suffit pas.

Selon la formule de René Dubos, il faut penser global et agir local. On emploie quelquefois le néologisme "glocal" pour désigner ce type d'attitude.

[modifier] Opportunités et menaces

Aujourd'hui, il est nécessaire de prendre en compte les éléments suivants :

  • géopolitiques : on a vu les risques de grands groupes dans un pays comme l'Argentine. La simple question de la raréfaction des ressources naturelles (prix de l'énergie,...), et de ses répercussions sur le plan du commerce mondial, suffit à justifier l'analyse mondiale du contexte, mais ce n'est évidemment pas le seul paramètre à prendre en compte.
  • disponibilité des matières premières et de l'énergie (fournisseurs),
  • concurrents : présence de concurrents sur les marchés internationaux, méthodes de lobbying employées,
  • populations exposées aux risques industriels,
  • sanitaires : on a vu avec des affaires récentes que les questions de chaîne de distribution sont fondamentales,
  • sociaux,
  • financiers,
  • économiques, en relation avec le coût de l'énergie et des matières premières,
  • réglementaires : tous types de réglementations relatives à ces sujets sont utiles, celles-ci doivent être anticipées de plus en plus.

etc (liste non limitative)

Chaque élément du contexte doit être regardé sous le prisme facteurs de risques / opportunités, par rapport à la concurrence mondiale.

[modifier] Formulation de la stratégie

Voir aussi : stratégie

Aujourd'hui, pour appréhender en profondeur les éléments du contexte de l'entreprise, il n'est plus possible de s'en référer exclusivement aux actionnaires. D'ailleurs, ceux-ci demandent aujourd'hui de plus en plus que l'on prenne en compte les éléments du contexte mondial, dans une optique de responsabilité sociétale.

La question est évidemment de savoir quels éléments prendre en compte. Ceci peut poser certaines questions d'éthique dans la façon de le présenter aux employés de l'entreprise.

On ne peut pas non plus limiter la perception du contexte aux seuls partenaires traditionnels (clients, fournisseurs, investisseurs, logisticiens,...).

La gouvernance dans l'environnement mondialisé des groupes multinationaux, notamment européens, nécessite d'intégrer les principes de responsabilité sociétale, qui pour être bien appliqués, supposent d'avoir identifié les principes éthiques de base et les règles éthiques spécifiques à chaque profession.

Comme sur tout ce qui peut conduire à mal évaluer les attentes des parties prenantes dans une optique de responsabilité d'entreprise.

De plus en plus, surtout avec les nouvelles organisations territoriales, il est nécessaire de structurer la gouvernance par rapport aux attentes d'autres organisations qu'on appelle parties prenantes :

  • Collectivités territoriales,
  • Assurances,
  • Juristes,
  • Associations,
  • ONG,...

[modifier] Mettre en œuvre le cycle de l'information

Dans le cadre de la mondialisation, les informations circulent beaucoup plus facilement avec le réseau internet — il ne faudrait pas en déduire que tout est visible sur le web.

L'acquisition des données du contexte, leur validation, et leur traitement nécessitent différents profils de compétence, quelquefois très pointus.

D'autre part, dès que les informations sont traitées, elles prennent le caractère de connaissances acquises par des réseaux de compétence.

En fait, l'émergence des questions sociétales demandera probablement d'envisager la sécurité de l'information pas seulement d'un point de vue financier et technique, mais aussi du point de vue de la circulation des informations dans les réseaux de compétence.

Par conséquent, il faut être extrêmement vigilant sur les questions de droit des affaires, de secret et de sécurité des informations (intégrité, disponibilité, et confidentialité), dès l'instant que les informations acquièrent un caractère contractuel, ou potentiellement contractuel.

Les nouveaux outils fournis par le web et la famille du net (inter/extra/intranet) donnent des possibilités radicalement nouvelles dans ce domaine, mais les informations ainsi obtenues par le web et par d'autres sources doivent être vérifiées, croisées de multiples manières avant d'être réellement exploitables.

Il serait d'autre part bien naïf de penser que l'on peut tout voir gratuitement dans le web : le web visible ne représente qu'environ 3% de la totalité du web !

De nouvelles contraintes juridiques apparaissent d'ailleurs avec ces outils.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Travaux sur "le système nerveux sociétal de l'entreprise" présentés dans "Entreprises et ONG face au développement durable : l'innovation par la coopération". Farid Baddache. Editions L'Harmattan. 2004. ISBN 2-7475-7547-0. Chapitre 1 "Entreprises : s'appuyer sur les parties prenantes pour détecter des relais de croissance".

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes