Peinture orientaliste
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La peinture orientaliste est une peinture qui aborde des thèmes tournant autour de l'orientalisme. Il ne s'agit donc pas d'un style, d'un mouvement ou d'une école de peinture particulier. L'intérêt de l'occident pour l'orientalisme est apparu au courant du XVIIIe siècle mais c'est surtout au XIXe siècle que l'attrait pour les thèmes orientaux va connaître son apogée. En revanche, au XXe siècle les thèmes orientalistes vont peu à peu disparaître et d'une certaine manière on peut considérer que l'indépendance de l'Algérie en 1962 a marqué la fin de la peinture orientaliste.
[modifier] Caractéristiques
Les thèmes abordés dans la peinture orientaliste sont assez variés, mais ont pour point commun de se référer à des thématiques orientales, ou tout au moins à la vision occidentale de l'orient. Au XIXe siècle, on trouve surtout des scènes de harem, des scènes de chasses et de combat ou bien encore des représentations de paysages typiques comme les déserts, les oasis ou les villes orientales. Au siècle suivant, ces thèmes vont peu à peu tomber en désuétude au profit d'une peinture ethnographique plus précise et moins idéalisée.
D'un point de vue technique, la peinture orientaliste est marquée par une utilisation de couleurs aux tons plus chauds, privilégiant des teintes plus rouges, jaunes ou brunes. La lumière est chaude, les contrastes accentués.
La peinture orientaliste est profondément liée au voyage. La grande majorité des peintres orientalistes ont tirés leur inspiration de leurs voyages. Il est vrai que certains artistes n'ont pas quitté l'Europe ou les États-Unis comme Antoine-Jean Gros et son célèbre « Bonaparte et les pestiférés de Jaffa ». Toutefois, la plupart ont effectivement voyagé en Orient. Ce fut le cas d'Eugène Delacroix qui s'est rendu au Maroc et à Alger en 1832, de Alexandre-Gabriel Decamps qui se déplaça en Grèce puis l'Asie mineure en 1827, de Prosper Marilhat qui accompagna une expédition scientifique en Grèce, en Syrie, au Liban, en Palestine, en Basse et Haute-Egypte de 1831 à 1833, ou de Théodore Chassériau qui, en 1846, se rendit à Constantine puis à Alger.
[modifier] Peintres orientalistes
- Léon Belly
- Jean-Joseph Benjamin-Constant
- Théodore Chassériau : La toilette d'Esther
- Léon Cogniet
- Alexandre-Gabriel Decamps
- Eugène Delacroix : femmes d'Alger dans leur appartement
- Étienne Dinet
- Léon Geille de Saint-Léger
- Jean-Léon Gérôme
- Gustave Guillaumet
- Dominique Ingres : La Grande Odalisque, Le Bain turc
- Eugène François Deshayes
- Eugène Fromentin
- Jules Laurens
- Jean-Jules-Antoine Lecomte du Nouy
- Jean-Étienne Liotard
- Jacques Majorelle
- Prosper Marilhat
- Jules Migonney
- Georges-Antoine Rochegrosse
- Alexandre Roubtzoff : Alia, Les fileuses, Sidi Bousaïd
- Félix Ziem
- François de Marliave
[modifier] Voir aussi
[modifier] Lien externe
[modifier] Bibliographie
- Les orientalistes, peintres voyageurs, 1828-1908, Lynne Thornton, 1983/2001
- Couleurs de la Corne d'Or, Frédéric Hitzel, 2002
- Les Orientalistes, Christine Peltre, Hazan, 1997