Peinture chinoise

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La peinture chinoise classique est denommée en chinois 中国画 zhōngguó huà, peinture chinoise, ou 国画 guó huà, peinture du pays, en opposition à la peinture chinoise d'inspiration occidentale apparue au XIXe siècle. On peut la considérer comme une branche autonome de la calligraphie chinoise, dont elle partage le medium, fondé sur les quatre trésors du lettré : pinceau chinois, bâton d'encre, pierre à encre (pour moudre la pierre à encre et la mélanger à de l'eau) et papier de riz.

Elle se distingue d'autres genres de peinture chinoise, par exemple la peinture de fresques bouddhiques des cavernes de Dunhuang.

La peinture chinoise classique est constituée d'un ensemble de styles typiques de l'extrême-orient, et qui sont à l'origine des techniques de peintures que l'on trouve aussi en Corée et Japon.

Sommaire

[modifier] Les genres en peinture chinoise

Hua Yen, 1729
Hua Yen, 1729

[modifier] En fonction du contenu

  • peintures de fleurs et oiseaux (花鸟画 huā niǎo huà)
  • peintures de paysages (山水画 shān shuǐ huà)
    Icône de détail Article détaillé : shanshui.
  • peintures de gens (人物画 rén wù huà)

[modifier] En fonction de la technique


[modifier] Histoire de la peinture chinoise

Pinceaux semblables à ceux utilisés par les peintres et calligraphes chinois
Pinceaux semblables à ceux utilisés par les peintres et calligraphes chinois

La peinture chinoise classique n'a émergé qu'après l'essor de la calligraphie chinoise sur papier de riz, dont elle est pour ainsi dire intégralement issue.

La peinture de paysages constitue le genre le plus "noble" de la peinture chinoise classique, ou s'y trament les conceptions micro et macro-cosmiques chinoises de l'univers. Ce n'est pas un art figuratif d'après modèle, mais plutôt le précipité de l'état d'esprit du peintre, qui se met au travail non sans avoir préalablement visité la montagne dépeinte.

Dans le cas de la peinture de paysages - "montagne et eau" (voir l'article shanshui) en chinois, l'harmonie des éléments yin et yang, le jeu des consistances atmosphériques, des strates géologiques, des textures rendues en noir et blanc, ont pour fondement une appropriation expressionniste de la nature très éloignée de la mimésis, ou imitation formelle, de l'esthétique occidentale.

La conception confucéenne du monde transparaît également dans la peinture de paysages, ou les figures ou constructions humaines apparaissent en taille très réduite, située dans un cadre cosmologique complet.

Seules les peintures ayant pour sujet des végétaux, animaux ou humains introduisent ouvertement la couleur dans la peinture ; le thème des lettrés en méditation ou en réunion (par exemple, les Sept sages de la forêt de bambou), ou encore du saint, sont des thèmes particuliers de ces peintures. Certains peintres sont spécialisés dans un thème en particulier : la peinture de chevaux (Xu Beihong ou Jupeon en français), de bambous, voire de crevettes.

Ce n'est que tardivement que des poèmes ou épitaphes ont été rajoutés directement sur les peintures, en particulier de paysages. Les œuvres les plus célèbres se caractérisent également par le nombre de sceaux à l'encre rouge désignant la liste des empereurs les ayant possédés au sein de la collection impériale, dont le destin a conduit la plus grande partie au Musée National du Palais de Taipei, Taiwan, suite à l'exil de l'armée du Guomindang.

La représentation de l'espace chinois, rejetant la perspective en point de fuite, a toutefois adopté dans les derniers siècles des representations de l'espace trigonométrique, notamment pour la représentation de villes.

[modifier] Modernisation et occidentalisation de la peinture chinoise

Durant le premier quart du siècle, plus précisément depuis l'instauration de la république en Chine en 1911 certains jeunes peintres ont étudié l'art de la peinture occidentale à l'étranger, afin de revitaliser leur culture à la recherche de nouvelles idées. De retour en Chine, ils ont su combiner leur nouveau bagage de connaissances avec les matériaux et les techniques traditionnels chinois. De là commence la modernisation de la peinture chinoise.

Ce nouvel essor de la peinture chinoise est donc du au contexte historique du pays. Durant la première moitié du siècle, la Chine a continué à être le théâtre de querelles politiques internes et la cible d'invasions étrangères. En 1949, la République populaire de Chine a été créée. Les artistes ont alors produit des œuvres glorifiant l'entrée dans une ère nouvelle, le renouveau du pays et l'avenir du peuple. Nombre d'artistes, formés à l'école de la tradition, ont entrepris de voyager pour enrichir leur art tout en peignant des scènes de la vie courante. Zao Wou-Ki, très jeune, vers l’âge de vingt ans, alors qu’il terminait ses études à l’Ecole des Beaux-Arts d’Hangzou, fut attiré et influencé par la peinture occidentale moderne et rejoingna la France.

T’ang Haywen s’installe en France la même année ; il adopta une attitude plus fidèle à l’esprit de la tradition si ce n’est à sa forme puisqu’il devait, après une période d’assimilation des techniques occidentales, revenir à la pratique exclusive de l’encre pour lui insuffler une nouvelle forme, abstraite et radicalement moderne.

Découvert par les jeunes générations, via de grandes rétrospectives en Chine Populaire ces dernières années, Zao Wou-Ki est l’artiste qui introduit de l’extérieur la modernité abstraite occidentale dans l’art chinois de cette seconde moitié du XXe siècle. Mais si Zao Wou-Ki a toujours dénié à la tradition une quelconque influence formelle sur son art, il reconnaît volontiers, évoquant ses encres, qu’il ne saurait être fondamentalement en opposition avec celle-ci : « Il ne s’agit pas de renouer avec la tradition de la peinture chinoise actuelle ou même de celle d’après les Song. Mais je crois en elle. Elle m’a beaucoup aidé à retrouver un certain moi-même que j’avais oublié, qui était enfoui sous des choses. Je me suis dégagé d’elle. Il me semble qu’elle fait maintenant partie de mon univers (...). Le jet immédiat de l’encre sur le papier produit un vide construit chargé de poésie. L’encre et le papier me donnent beaucoup de lucidité pour atteindre le silence. Grâce à eux, il se forme un espace que l’on ne peut avoir en peinture ».

[modifier] Matériaux et Techniques

Le pinceau

Le pinceau chinois est d'une importance capitale dans la peinture chinoise ; c'est un outil beaucoup plus raffiné que le pinceau occidental. Il y a toute une couronne de poils courts et plus doux qui agissent comme réservoir qui prolonge le noyau formé de poils longs, résistants et aux fines pointes. Avec un seul et même pinceau, on peut tracer aussi bien des lignes extrêmement fines que des lignes très épaisses. Il est utilisé autant pour la peinture que pour la calligraphie. Ces deux arts sont d'ailleurs étroitement liés. Non seulement de nombreuses peintures chinoises portent des inscriptions calligraphiques, mais les tracés dans la peinture, généralement les contours, ont une apparence nettement calligraphique.


Autres techniques et matériaux

Avant le xxe siècle, les peintres chinois n'avaient jamais utilisé la peinture à l'huile. Seules l'encre chinoise et les couleurs à l'eau étaient appliquées sur du papier ou de la soie. Le papier chinois est très absorbant. Une fois qu'un trait a été tiré, il est impossible de le corriger. Pour les peintures très élaborées, le papier est traité avec de l'alun, qui le rend moins absorbant. La soie fait généralement l'objet du même traitement. Sur la plupart des peintures chinoises, on peut voir une estampe à l'encre rouge ou un sceau indiquant le nom de l'artiste. La plupart des œuvres chinoises sont peintes sur rouleau. Elles sont composées de deux bâtons de bois, épais en bas et mince en haut. Quand on ne les expose pas, on les roule autour du plus gros bâton pour pouvoir les ranger.

[modifier] Maîtres de la peinture chinoise (中国画家大师 zhōngguó huàjiā dashi)

[modifier] Contemporains (近代 jìndài)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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