Paul Watrin

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Paul Watrin, avocat à la Cour, naquit en 1876 dans une famille de juristes. Il mourut en 1950. Il dirigea de 1916 à 1946 la Société Archéologique de France fondée en 1816, dont la revue La Science historique, qu'il dirigeait était l'organe.

Son père Charles, bonapartiste de conviction, était un ancien officier aux Cent-Gardes de Napoléon III, corps d'élite et de parade, et dévoué à l'Empereur. Le jeune Paul milita quelques années aux Jeunesses plébiscitaires. Après quoi il glissa, du bonapartisme au légitimisme.

Watrin épousa Gallery de la Tremblaye, dont il eut un fils unique, Jacques, auqel sa thèse de doctorat en droit La Tradition monarchique (1916) est dédiée.

Avocat à la Cour, Paul Watrin fut radié sur la pression de ses adversaires politiques. Il vécut de ses rentes et d'un travail de conseil juridique. Il en profita pour obtenir de nombreux diplômes universitaires. Il soutint, en 1917, une seconde thèse ès sciences juridiques sur « Les actions en responsabilité civile nées des actes contraires aux bonnes mœurs », passa des licences en droit canonique, en lettres, en philosophie, en histoire et géographie.

L'ouvrage de Watrin revêt l'allure d'une synthèse. Il eut le mérite de fixer la doctrine légitimiste en la fondant sur l'histoire du vieux droit public français. Personne auparavant ne l'avait réussi avec autant de netteté.

C'est un de ses disciples directs, M. Michel Josseaume, auquel Guy Augé doit quelques-unes de ses précisions de sa préface de la seconde édition (1983), qui eut le mérite de reprendre l'action du mouvement légitimiste.

La Tradition monarchique de Watrin (1916) a donc joué un rôle éminent dans l'histoire du légitimisme contemporain. Elle a été l'instrument majeur du combat juridique contre l'orléanisme.

Ce que démontre la thèse de Watrin, c'est que le droit royal historique français, correctement interprété, ne désigne pas les Orléans comme premiers dépositaires de la légitimité monarchique. Dans l'ordre de primogéniture, les princes d'Orléans viennent derrière tous les princes de la branche aînée; ils ne sont pas les premiers successibles à la Couronne de France.

[modifier] Source

  • Guy Augé, préface de la seconde édition de La Tradition monarchique de Paul Watrin, 1916, Diffusion Université-Culture, Paris 1983
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