Patrick Tambay

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Patrick Tambay (né le 25 juin 1949 à Paris, France) est un ancien pilote automobile français. Il a piloté en Formule 1 de 1977 à 1986 et a remporté deux Grands Prix.

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[modifier] Biographie

La carrière en sport automobile de Patrick Tambay débute en 1972 par sa victoire dans le Volant Elf. Ce succès lui offre le financement nécessaire pour disputer en 1973 le championnat de Formule Renault qu'il termine en deuxième position. En 1974, il accède au championnat d'Europe de Formule 2 et décroche l'année suivante un nouveau titre de vice-champion. Très attendu en 1976 pour sa troisième saison dans la discipline, il marque un temps d'arrêt dans sa progression en ne terminant qu'à la troisième place finale.

Son horizon étant bouché en Europe, il s'exile en Amérique du Nord pour y disputer le challenge Can-Am en 1977. Au volant d'une voiture engagée par Carl Haas et Jim Hall, Tambay domine le championnat et décroche facilement le titre. Ces belles performances lui permettent parallèlement d'effectuer ses débuts en championnat du monde de Formule 1 en cours d'année. Après une tentative manquée de se qualifier sur une Surtees au GP de France, il prend son premier départ en F1 à l'occasion du Grand Prix de Grande-Bretagne sur une modeste Ensign engagée par Teddy Yip, un homme d'affaire de Hong Kong. Cette première course se solde par un abandon, mais il réussit par la suite le petit exploit de rentrer dans les points à trois reprises. Alors considéré comme un grand espoir de la Formule 1, il est recruté par la puissante écurie McLaren en remplacement de Jochen Mass et afin d'épauler James Hunt, le champion du monde 1976. Ce qui ressemblait à une belle opportunité va se révéler être un cadeau empoisonné pour Tambay dans la mesure où son arrivée chez McLaren correspond au brutal déclin de l'écurie britannique. Après une année 1978 tout juste correcte (8 points et une quatrième place au GP de Suède), il connaît le pire en 1979, avec aucun point marqué, de multiples abandons et même l'infamie de deux non-qualifications. Son image passablement écornée, il ne retrouve pas de volant en F1 pour la saison 1980 et doit s'exiler une nouvelle fois dans le championnat Can-Am, au sein de l'équipe de Carl Haas. Comme en 1977, il remporte le titre. Tambay retrouve la F1 en 1981, d'abord sur une Theodore (l'écurie de Teddy Yip) avec laquelle il décroche le point de la sixième place à Long Beach, puis à partir de la mi-saison chez Ligier en remplacement de Jean-Pierre Jabouille, mal remis de son accident survenu en fin de saison précédente.

De nouveau sans volant au début de la saison 1982, il est appelé au printemps par la Scuderia Ferrari pour remplacer son ami Gilles Villeneuve, tragiquement décédé lors des essais du GP de Belgique. Dès son arrivée chez Ferrari, Tambay s'affirme comme un précieuse recrue et inscrit des points importants dans l'optique du championnat du monde des constructeurs. Lors des essais du GP d'Allemagne, le premier pilote Ferrari, Didier Pironi, alors en tête du championnat du monde, est victime d'un grave accident qui met un terme à sa carrière. Portant sur ses seules épaules tous les espoirs de la Scuderia, Tambay remporte le lendemain son premier succès en Formule 1 dans une ambiance pesante. Avec un podium en fin de saison à Monza, il assure à Ferrari le titre mondial des constructeurs.

Patrick Tambay sur Renault RE50 en 1984 à Dallas
Patrick Tambay sur Renault RE50 en 1984 à Dallas

Conservé par Ferrari pour la saison 1983, Patrick Tambay réalise un joli début de saison qui fait de lui un candidat au titre mondial. Il remporte notamment une victoire au GP de Saint-Marin à Imola pour la plus grande joie des tifosi, lesquels sont totalement acquis à sa cause alors même qu'il s'impose aux dépens du pilote italien Riccardo Patrese. Malgré quelques places d'honneur, la suite de sa saison est plus délicate et il se fait distancer au championnat, qu'il termine finalement en quatrième place. En fin d'année, Ferrari décide de le remplacer par le grand espoir italien Michele Alboreto et il trouve refuge chez Renault. Compte tenu du potentiel affiché par Renault lors des saisons précédentes, il peut nourrir de belles ambitions, mais encore ébranlée par la perte des titres mondiaux en 1983, l'écurie française plonge dans la crise, et ni lui ni son coéquipier Derek Warwick ne parviennent à obtenir mieux que quelques places d'honneur.

Fin 1985, l'écurie Renault ferme ses portes, et Tambay est recruté par l'équipe montée la saison précédente par Carl Haas (qui fut son employeur en Can-Am) en association avec Lola. Malgré le soutien officiel de Ford, l'aventure tourne au fiasco et Tambay (dont la saison est en outre perturbée par un accident au GP du Canada qui lui occasionne une fracture du pied) doit se contenter d'une cinquième place en Autriche comme meilleur résultat. En fin d'année, il quitte la F1 et met un terme à sa carrière sportive. Il reprend le volant en 1989 dans le cadre du championnat du monde des sport-prototypes (4e aux 24 heures du Mans sur une Jaguar officielle du TWR). Puis il abandonne les circuits pour se reconvertir dans les rallye-raids, en participant notamment à plusieurs reprises au Paris-Dakar tout au long des années 1990.

Ephémère actionnaire de l'écurie Larrousse en 1994, Patrick Tambay est sorti de sa retraite sportive en 2005 pour participer aux épreuves du championnat Grand Prix Masters, une compétition de monoplaces réservée aux anciennes gloires de la F1.

Il est adjoint au Maire du Cannet et conseiller général des Apes-Maritimes, membre du groupe UMP.

Lors des dernières élections municipales, Patrick Tambay a été accusé d'être résident suisse, c'est à dire de ne pas payer ses impôts en France, et d'avoir l'obligation de passer 6 mois et un jour par an sur le territoire helvétique, ce qui limitera d'autant son action de conseiller général. Patrick Tambay n'a jamais officiellement démenti cette information.

Kartman émérite, son fils Adrien Tambay (né en 1991) effectue en 2007 ses débuts en sport automobile dans le cadre du championnat d'Allemagne de Formule BMW.

[modifier] Statistiques en F1

  • 114 GP disputés
  • 2 victoires
  • 11 podiums
  • 103 points
  • 5 pole positions
  • 2 meilleurs tours en course

[modifier] Consultant sportif

Il s'est reconverti dans les commentaires des Grand Prix à la télévision sur La Cinq en 1991, sur Canal Satellite à la fin des années 1990 et sur L'Équipe TV.

Il est aujourd'hui consultant pour la radio sur RMC Info au sein de la Dream Team RMC pour les grands prix de F1 avec les journalistes Julien Fébreau et Alexandre Delpérier.

[modifier] Liens externes