Pape Diouf

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Pape Diouf, de nationalité sénégalaise, est né le 18 décembre 1951 à Abéché, au Tchad. Ancien journaliste, il est l'actuel président de l'Olympique de Marseille, depuis décembre 2004.

[modifier] Le journaliste sportif

Né au Tchad, où son père était en poste, Pape Diouf revient au Sénégal avec sa famille peu après sa naissance. Déjà passionné par le football, il débarque à Marseille à l'âge de 18 ans, avec pour injonction paternelle de devenir militaire. Mais Pape Diouf ne l'entend pas de cette oreille, et décide de vivre selon ses choix. Parallèlement à ses études à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, il multiplie les petits boulots (maçon, danseur, coursier, éboueur…) pour finalement entrer aux PTT. Il abandonne alors ses études. Il y rencontre Tony Salvatori, employé comme lui des Postes, qui le fera entrer comme pigiste au journal La Marseillaise. Peu de temps après, il est embauché à temps plein, avec pour mission de "couvrir" l'actualité de l'Olympique de Marseille. Douze ans après son entrée au journal, il rejoint le nouveau quotidien national sportif Le Sport, lancé par Xavier Couture. Mais l'aventure tourne court et le quotidien dépose le bilan.

[modifier] L'agent de joueurs

À la suite de cette déconvenue,il organisa des jubilés de joueurs en Afrique ( Roger Milla, Saar Boubacar, Eusebio) De là lui vient l'idée de devenir agent de joueurs. Les premiers sous contrat avec lui furent Basile Boli et Joseph-Antoine Bell, tous deux évoluant à l'Olympique de Marseille. Plus tard, ce fut au tour de Marcel Desailly, Sylvain Armand ou encore Didier Drogba. Il était l'agent du jeune prodige marseillais Samir Nasri depuis l'âge de 13 ans.

[modifier] Le dirigeant de club

En 2003, il rejoint l'Olympique de Marseille comme manager général du club, chargé des affaires sportives. Après le départ de Christophe Bouchet à l'automne 2004, il est nommé président du directoire de l'Olympique de Marseille par le conseil de surveillance du club, au sein d'un triumvirat composé également de Vivian Corzani pour l'administratif et de Philippe Meurice pour les finances. En 2005 il devient président de l'Olympique de Marseille sous l'influence de l'actionnaire majoritaire, Robert Louis-Dreyfus.

Il a été le protagoniste d'un des scandales qui ont secoué le paysage footballistique français au début de l'année 2006 en décidant d'aligner une équipe bis de l'Olympique de Marseille face au Paris SG pour le compte de la 30e journée de championnat de Ligue 1. Il avait en effet refusé d'envoyer l'équipe des titulaires, arguant du non-respect par les services de sécurité du PSG des normes de sécurité concernant l'accueil des supporters marseillais au Parc des Princes. Cette décision lui a attiré les foudres d'une partie du public français, de la Ligue de football professionnel et du diffuseur exclusif du championnat, Canal+ ; mais elle lui a aussi permis de faire l'union sacrée autour de lui parmi les supporters olympiens[réf. nécessaire]. Pour l'anecdote, l'équipe phocéenne emmenée par son capitaine Alain Cantareil, a réussi à décrocher au terme d'un match héroique un match nul inattendu pour cette formation composée de 9 joueurs de la CFA 2, eu égard aux déclarations du président du PSG de l'époque qui disait "compter sur les 3 points" synonymes de victoire quasi-certaine.

Il demeure à ce jour le seul dirigeant de couleur d'un club évoluant en première division dans toute l'Europe.

Pape Diouf, président de l'OM depuis janvier 2005, n'a pas demandé à se retrouver à ce poste. Il y est arrivé par hasard sur demande de Robert Louis-Dreyfus. Début 2007, Robert Louis-Dreyfus ne cache plus son désir de vendre l'Olympique de Marseille. Un repreneur se manifeste en la personne de Jack Kachkar, un homme d'affaire canadien. Un long feuilleton médiatique va alors se dérouler pour aboutir à la fin du mois de Mars par la fin des négociations entre RLD qui demandait 115 millions d'euros pour le club et Kachkar qui ne pouvait assurer que 85 millions, et qui ne cessait de réclamer du temps supplémentaire pour réunir les fonds. On retiendra de cet épisode toute la sérénité de Pape Diouf qui ne se sera jamais inquiété de l'avenir du club, démontrant toute sa confiance envers Robert Louis-Dreyfus pour assurer l'avenir de l'Olympique de Marseille.

Sous sa présidence, l'Olympique de Marseille accède deux fois d'affilée à la finale de la Coupe de France (perdues en 2006 face au Paris Saint-Germain et en 2007 face au FC Sochaux), et termine 2e du championnat de France 2006-07, son meilleur classement depuis la saison 98-99 puis 3e en 2007-08 suite à un championnat bouleversant accrochant ainsi pour la 2e année consécutive une place en Champions League, ce qui n'était plus arrivé au club phocéen depuis le sacre continental en 1993 contre le Milan A.C. Il est toutefois utile de rappeler que la 3e place n'est pas l'accès direct que confère la 2e place du championnat de France de football et qu'il faut ainsi passer par le tour préliminaire de la Champions League avant de se qualifier pour les phases de poules.