Orthodoxie

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Le terme orthodoxe (en russe, Православие) vient du grec όρθός orthós (droit) et δόξα dóxa (opinion/gloire).

Icone de la trinité d'Andrei Roublev
Icone de la trinité d'Andrei Roublev

Il trace une ligne claire entre d'un côté ce qui est exact, conforme, mais pas forcément l'idée majoritaire (et l'Histoire montre que c'est même rare que ce soit le cas), et de l'autre côté, ce qui diverge de l'exactitude.

Sommaire

[modifier] Deux sens possibles

1.l'orthodoxie se situe au centre et place à son pourtour l'hérétique, le dissident ou l'hétérodoxe, selon la méthode des épicycles de Ptolémée. Dans ce sens, le mot intéresse toutes les religions et courants d'opinion et, bien entendu, l'opinion majoritaire dans toutes les disciplines (en médecine, l'allopathie contre l'homéopathie, par exemple). Ce terme est à opposer à celui d'hétérodoxie.

2.l'orthodoxie (voir Église orthodoxe), est une des trois principales confessions (et non religions) du christianisme, c'est-à-dire à l'ensemble des patriarcats orthodoxes des christianismes orientaux, au nombre de 4 + 1 (Moscou dissident de Kiev compta pour un tandis que Rome serait le 5e), territoires canoniques qui représentent les Églises des sept conciles. L'Orthodoxie des 7 conciles revendique l'exacte conformité de ses enseignements avec ce qui était enseigné par le Christianisme des origines, des Pères de l'Église Indivise et des 7 Conciles Œcuméniques. Elle se considère comme seul Christianisme, comme l'Unam Sanctam, l'Église en plénitude. C'est un constat qu'elle pose par rapport à elle-même, elle ne juge pas les autres[1]. Dans la compréhension du monde chrétien, l'orthodoxie correspond cependant à plusieurs réalités.

Comme de nos jours, pendant la "période Indivise"[2], les tenants de l'orthodoxie étaient ceux qui soutenaient la consubstantialité du Verbe, Ses 2 natures et volontés[3], et la procession de l'Esprit Saint uniquement du Père, c'est à dire sans filioque [4].

Les Églises des deux et les trois conciles se revendiquent aussi « orthodoxes » et sont moins territoriales puisque, du fait de l'histoire des persécutions et des exils, leurs membres nestoriens, coptes et arméniens furent chassés, exclus, anathématisés par les orthodoxes des 7 conciles. Dans ce sens, voir Église orthodoxe.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. cfr "L'Église est Une", de Khomiakov
  2. Ce terme, dans le vocabulaire orthodoxe, fait référence à la situation précédant 1053. La réalité historique montre qu'il n'y eut jamais de période indivise. Cf. Histoire du christianisme, sous la direction de Alain Corbin
  3. [1]
  4. Le filioquisme est une addition tardive du 8ème siècle