Orion (véhicule spatial)

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Orion en orbite basse
Orion en orbite basse
Orion et le module lunaire
Orion et le module lunaire

Orion est le nouveau type de vaisseau habité d'exploration spatiale de la NASA, qui est destiné à remplacer la navette spatiale. Il fut officiellement présenté par l'agence américaine au public le 19 septembre 2005 sous le nom de Crew Exploration Vehicle (CEV) et renommé en Orion le 24 août 2006. Ce nom préviendrait d’une des navettes du film de Stanley Kubrick 2001, l'odyssée de l'espace (1968), ainsi que d’un projet de propulsion nucléaire qui a été annulé. La NASA a annoncé le 31 août 2006 que le véhicule serait construit par Lockheed-Martin.

Celui-ci pourra aussi bien servir pour les missions en orbite terrestre notamment vers la Station spatiale internationale (ISS), que de vaisseau lunaire et éventuellement martien.

Les premiers essais sont prévus en 2008, un vol non habité en 2011, un vol habité en 2014 et un premier retour d'humains sur la Lune en 2019, mais ces dates peuvent être remises en question suite à des difficultés techniques ou financières.

Sommaire

[modifier] Principe

Conçu dans le cadre du projet Constellation, ce vaisseau utilise une architecture dite en ligne. Le vaisseau sera une capsule spatiale qui surmontera les nouveaux lanceurs Ares (comme pour le programme Apollo, dont il s'inspire grandement). Cela évitera les problèmes de la navette spatiale avec les morceaux d'isolants thermiques se détachant et pouvant la heurter.

Orion mesurera 5,0292 mètres (198 pouces) de diamètre et 3,302 mètres (130 pouces) de longueur, d'une masse d'environ 8,5 tonnes. Il pourra emporter de quatre à six astronautes, être réutilisé une dizaine de fois. Contrairement à toutes les autres capsules américaines (de Mercury à Apollo), il atterrira sur la terre ferme amorti par des coussins gonflables et non dans l'océan.

[modifier] Composantes

Module de commande où sera l'équipage.
Module de commande où sera l'équipage.
Concept en 2007 de vaisseau Orion en configuration pour une mission lunaire.
Concept en 2007 de vaisseau Orion en configuration pour une mission lunaire.

Trois composantes principales forment Orion :

  • le module de commande : section de forme conique permettant le transport des astronautes et du fret
  • le module de service : structure de forme cylindrique utilisée pour la propulsion alimentant le module de commande en électricité et autres gaz
  • le bouclier thermique : conçu par Boeing en collaboration avec le Ames Research Center. Le bouclier de cinq mètres de diamètre devra résister à des rentrées atmosphériques de 27 000 km/h lors de retours de l'ISS et de 40 000 km/h lors de retour de la Lune ce qui équivaut à une chaleur cinq fois supérieure à celle d'une orbite basse. En septembre 2006, le contrat de 14 millions de dollars a été remporté par Boeing.

[modifier] Missions

Dessin d'artiste d'un retour sur la Lune
Dessin d'artiste d'un retour sur la Lune

Comme Orion n'est pas destiné à se poser et à redécoller, lors des missions lunaires et martiennes, un deuxième lanceur sera nécessaire. Ce dernier, dénommé Ares V, plus lourd que celui d'Orion (pouvant transporter 125 tonnes), sera chargé de mettre en orbite le module d'accès à la surface lunaire Altair (comme le module lunaire (LEM) du programme Apollo). Orion s'arrimera en orbite terrestre au LSAM et partiront ensemble vers leur destination. Une fois arrivés, les membres d'équipage iront tous dans le module d'atterrissage (contrairement à ce qui se passait dans le programme Apollo, où seulement deux astronautes sur trois se posaient sur la Lune). Le retour sur Terre se fera à bord d'Orion.

Réutiliser le concept du programme Apollo peut sembler faire du neuf avec du vieux, mais la NASA a préféré utiliser un concept éprouvé et donc moins cher, que de se lancer dans le développement d'un vaisseau totalement nouveau. De plus, les risques de retard sont ainsi amoindris, car c'est une véritable course contre la montre que la NASA doit effectuer pour pouvoir faire la jonction avec la fin de vie des navettes car, durant ce laps de temps, la Russie (avec Soyouz) et la Chine (avec Shenzhou) seront les seuls à pouvoir envoyer des astronautes dans l'espace.

[modifier] Composants du programme

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes