Organisation internationale de la francophonie

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Organisation internationale de la francophonie

Devise : Égalité, Complémentarité, Solidarité

Création 1970
Membre(s) 53 États membres,
2 membres associés,
13 observateurs
Secrétaire général Abdou Diouf

L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) est une institution dont les membres (des États ou gouvernements participants) partagent ou ont en commun la langue française et certaines valeurs (comme, notamment, la diversité culturelle). Elle regroupe une cinquantaine de pays (membres de plein exercice et associés) et une dizaine d’États observateurs.

Le 20 mars de chaque année est célébrée dans le monde la « Journée internationale de la Francophonie ».

Abdou Diouf, ancien président du Sénégal, en est le secrétaire général depuis le IXe Sommet de la Francophonie d’octobre 2002, à Beyrouth, où il a été élu pour quatre ans, succédant ainsi à Boutros Boutros-Ghali. Il a été réélu, le 29 septembre 2006, pour un second mandat par le XIe Sommet de la Francophonie (Bucarest, Roumanie).

Elle s’appuie sur un opérateur principal (l’Agence intergouvernementale de la francophonie), quatre opérateurs directs (l'Agence universitaire de la francophonie, TV5, l’Université Senghor d'Alexandrie, l’Association internationale des maires francophones) et une assemblée consultative. Elle coopère avec de nombreuses associations comme l’AFAL, la FIPF, l’UPF, ADIFLOR, etc.

L’OIF veut contribuer à la prévention des conflits au sein de l’espace francophone, favoriser la consolidation de l’état de droit et de la démocratie, et agir pour la promotion et l’effectivité des droits de l’Homme dans l’espace francophone. Elle a la volonté de promouvoir la diversité culturelle. Elle est au service de l’éducation et intervient à toutes les étapes de la formation. Elle est aussi au service de l’économie et du développement.

Sommaire

[modifier] Fonctionnement

L’Organisation internationale de la Francophonie compte 55 États et gouvernements membres et 13 observateurs.

C’est le Sommet de la Francophonie qui constitue la plus haute instance de l’OIF, il se tient tous les 2 ans (Ouagadougou, Burkina Faso en 2004 et Bucarest, Roumanie en 2006). M. Abdou Diouf est Secrétaire général depuis octobre 2002.

L’Organisation internationale de la Francophonie repose sur 5 acteurs (un opérateur principal et 4 opérateurs directs) :

  • L’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF) qui gère notamment des programmes de coopération dans les domaines de l’éducation et de la culture ; le budget et les activités de l’AIF sont décidés lors des Conférences ministérielles de la Francophonie.
  • L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) ; fondée en 1961, elle rassemble des établissements d’enseignement supérieur et de recherche dans le monde.
  • L’Université Senghor d'Alexandrie (Égypte), créée par le Sommet de Dakar (Sénégal, 1989) ; l’enseignement s’y fait en langue française, elle a été reconnue d’utilité publique internationale.
  • L’Association internationale des maires francophones (AIMF) regroupe 156 capitales et métropoles de 46 pays francophones, s’intéresse aux problématiques d’urbanisme et de gestion municipale.
  • TV5 est la seule chaîne de télévision en langue française disponible dans le monde entier ou presque.

Il existe par ailleurs d’autres organismes de la Francophonie tels que le Conseil international des radios-télévisions d’expression française (CIRTEF) ou le Comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF).

L’organisation de la Francophonie pourrait constituer un moyen de mettre en commun le patrimoine francophone, mais dans la pratique cet effort est laissé à l’initiative individuelle des éditeurs. Ceux-ci, pour le moment, concentrent surtout leurs efforts aux échanges entre la France et le Québec.

[modifier] Sommet des chefs d’État et de gouvernement

Icône de détail Article détaillé : sommet de la Francophonie.

Le sommet de la francophonie, instance suprême de la Francophonie multilatérale, la Conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage, se réunit en principe tous les deux ans afin de définir les grandes orientations de la Francophonie.

Après Versailles en 1986, Ville de Québec en 1987, Dakar en 1989, Paris en 1991, Île Maurice en 1994, Cotonou en 1995, Hanoï en 1997, Moncton en 1999, Beyrouth en 2002, Ouagadougou en 2004, Bucarest en 2006, puis en 2008, le prochain sommet se déroulera à nouveau dans la Ville de Québec. (voir [2]).

[modifier] Conseil permanent de la Francophonie

Icône de détail Article détaillé : Conférence ministérielle de la Francophonie.

Outre la conférence des ministres chargés de la Francophonie, existent la Conférence des ministres francophones de l’éducation nationale des pays ayant le français en partage (CONFEMEN) et la Conférence des ministres francophones de la Jeunesse et des Sports des pays d’expression française (CONFEJES). Le Conseil permanent regroupe des personnalités renommées de différents domaines.

[modifier] Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF)

Cette assemblée rassemble des représentants des parlements nationaux.

[modifier] Comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF)

Le CIJF veille à la mise en place des Jeux de la Francophonie.

Niamey, capitale du Niger, accueille la 5e édition du 7 au 17 décembre 2005 (voir [3]).

[modifier] Les opérateurs directs de la Francophonie

Les opérateurs directs de la francophonie se composent d’un opérateur principal, l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF), et de quatre opérateurs directs qui sont :

  • Opérateur direct de l’énergie et de l’environnement de la francophonie : l’IEPF ;
  • Opérateur direct pour l’enseignement supérieur et la recherche : l’AUF ;
  • Opérateur direct pour la télévision : TV5 ;
  • Opérateur direct pour la démocratie municipale : l’AIMF.

[modifier] l'Organisation internationale de la Francophonie

Organisation internationale de la Francophonie
Adresse 13 quai André-Citroën,
75015 Paris,
France
Téléphone +33 (0)1 44 37 33 00
Web http://www.francophonie.org/

Fondée en 1970, sous le nom d’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), cette organisation intergouvernementale est chargée d’intensifier la coopération culturelle et technique entre ses membres, elle intervient comme opérateur principal de la Francophonie dans les domaines suivants : éducation et formation (à l’exception de l’enseignement supérieur), sciences et techniques (à l’exception de la recherche), agriculture, culture et communication (à l’exception de la télévision), droit (à l’exception de la démocratie locale), environnement et énergie. Les domaines exclus précédemment sont de la compétence des autres opérateurs directs.

[modifier] Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF)

Institut de l’énergie et de l’environnement
de la Francophonie
Adresse 56 rue Saint-Pierre, 4e étage,
Ville de Québec, Québec,
G1K 4A1, Canada
Téléphone +1 (418) 692 5727
Courriel iepf@iepf.org
Web http://www.iepf.org www.iepf.org

L’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie, basé dans la Ville de Québec, a pour mission de contribuer au renforcement des capacités nationales et au développement de partenariats dans les domaines de l’énergie et de l’environnement, et le développement durable.

Meilleure gestion et utilisation des ressources énergétiques, intégration de l’environnement dans les politiques nationales dans une perspective durable et équitable, tels sont les buts des interventions spécifiques de l’IEPF – formation, information, actions de terrain et concertation – menées en synergie avec les autres programmes de l’Organisation internationale de la Francophonie.

La programmation mise en œuvre par l’équipe des collaborateurs de l’IEPF s’exprime dans 7 projets qui fondent ses activités :

  • Programme « Améliorer les conditions d’élaboration et de mise en œuvre de stratégies nationales de développement durable » :
    • 1. accroître les capacités institutionnelles pour l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies nationales de développement durable ;
    • 2. améliorer l’information pour le développement durable.
  • Programme « Améliorer l’accès des pays francophones en développement aux financements pour le développement » :
    • 3. développer les capacités pour l’accès aux fonds et mécanismes dédiés à l’environnement mondial.
  • Programme « Développer les pratiques de gestion durable des ressources naturelles et de l’énergie » :
    • 4. accroître la maîtrise des outils de gestion de l’environnement pour le développement (MOGED) ;
    • 5. accroître les capacités pour l’utilisation durable de l’énergie ;
    • 6. développer les capacités pour l’élaboration et la mise en œuvre des politiques énergétiques.
  • Programme « Améliorer la participation des pays francophones en développement aux processus de régulation multilatérale » :
    • 7. accroître les capacités des pays francophones en développement à participer aux négociations internationales sur l’environnement et le développement durable.

[modifier] Agence universitaire de la francophonie (AUF)

Agence universitaire de la francophonie
Adresse C.P. 400, Côte-des-Neiges,
Montréal, Québec,
H3S 2S7, Canada
Téléphone +1 (514) 343 6630
Web http://www.auf.org

Créée en 1961, l’Agence universitaire de la Francophonie (anciennement « Association des universités partiellement ou entièrement de langue française ») est une institution multilatérale qui soutient la coopération et la solidarité entre les institutions universitaires travaillant en français, prioritairement avec les pays francophones d’Afrique, du Monde arabe, d’Asie du Sud-Est, d’Europe centrale et orientale et des Antilles. Elle contribue également au développement de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Plus de 500 établissements (universités publiques et privées, instituts d’enseignement supérieur, centres ou institutions de recherche, réseaux institutionnels et réseaux d’administrateurs liés à la vie universitaire), répartis dans les pays appartenant à l’OIF et au-delà, sont membres de l’AUF. À ces membres, il convient d’ajouter un réseau de plus de 350 départements d’études françaises d’établissements universitaires du monde entier. L’ensemble de ces établissements constitue un réseau unique de partenaires que l’AUF fédère et anime à travers ses huit programmes d’actions et de soutien.

L’AUF est présente dans près de 35 pays, à travers ses bureaux régionaux, ses centres d’accès à l’information, ses campus numériques ou ses instituts de formation. Son siège se trouve à l’Université de Montréal au Canada.

Depuis 1989, l’Agence est un opérateur direct de l’OIF et elle participe, grâce au soutien des états et gouvernements ayant le français en partage, à la construction et à la consolidation d’un espace scientifique en français.

[modifier] TV5

TV5
Adresse 19 rue Cognacq-Jay,
75007 Paris,
France
Téléphone +33 (0)1 44 18 55 55
Web http://www.tv5.org
Icône de détail Article détaillé : TV5MONDE.

Créée en 1984, la télévision internationale francophone TV5 rassemble des chaînes européennes de langue française (France Télévisions, l’INA, ARTE France, RFO, la RTBF pour la Belgique et la TSR pour la Suisse), ainsi que le consortium de télévision Radio-Canada et Télé-Québec, avec le CIRTEF (Conseil international des radios-télévisions d’expression française).

Diffusant 24 heures quotidiennes dans le monde entier (son audience est estimée à plus de 160 millions de foyers), elle a pour mission de développer des programmes régionaux répondant aux attentes de publics diversifiés.

[modifier] Association internationale des maires francophones (AIMF)

Association internationale des maires francophones
Adresse 9 rue des Halles,
75001 Paris,
France
Téléphone +33 (0)1 44 88 22 88
Fax +33 (0)1 40 39 06 62
Courriel sp@aimf.asso.fr
Web http://www.aimf.asso.fr

Fondée en 1979, l’AIMF devient un opérateur direct de la francophonie lors du Sommet de Cotonou en 1995. Elle a pour mission d’établir entre les maires et les responsables des capitales et des métropoles partiellement ou totalement francophones une coopération étroite dans tous les domaines de l’activité municipale (gestion des collectivités locales, élaboration de programmes d’informatisation, formation du personnel).

Son président actuel est Bertrand Delanoë, maire de Paris (élu président de l’AIMF en 2001).

[modifier] Membres de l’Organisation internationale de la Francophonie [1]

L’organisation internationale de la francophonie compte, au début de l’année 2007, 55 États et gouvernements membres (dont 2 membres associés) et 13 observateurs, répartis en 7 régions du monde. Parlé par 175 millions de personnes, le français a statut de langue officielle, seul ou avec d’autres langues, dans 32 États et gouvernements membres de l’OIF.

[modifier] Europe

 

[modifier] Amérique et Caraïbes

 

[modifier] Afrique du Nord
et Moyen-Orient

 

[modifier] Asie et Pacifique

[modifier] Afrique de l’Ouest

 

[modifier] Afrique centrale

 

[modifier] Afrique de l’Est
et Océan Indien

Notes :

  • La classification par région est celle publiée officiellement par l’Organisation internationale de la Francophonie.
  • (a) : membre associé.
  • (o) : membre observateur.

[modifier] Cas particuliers au sein des pays membres

[modifier] Cas de la Belgique

La Belgique est représentée dans l'OIF par le gouvernement fédéral et le gouvernement de la Communauté française de Belgique, ces deux gouvernements y ayant chacun le statut de « membres». Néanmoins, la Communauté française a l'exclusivité de la participation belge dans certains domaines, comme par exemple, la représentation parlementaire belge au sein de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie.[2] Les délégations belges sont composées de membres du Parlement de la Communauté Française (ou Communauté Wallonie-Bruxelles) et de membres francophones de la Chambre des Représentants et du Sénat : «L'Assemblée générale de la Section de l'APF de la Belgique/Communauté française/Wallonie-Bruxelles est composée de tous les membres du Parlement de la Communauté française ainsi que des membres de la Chambre et du Sénat appartenant au groupe linguistique français de ces deux Assemblées.» dans les statuts de la section de la Belgique/Communauté française/Wallonie-Bruxelles de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie.[3]

La Région wallonne prend indirectement part à la délégation de la Communauté française[4] mais n'est reconnu comme membre de l'organisation car la plupart des membres du gouvernement de la CFB sont membres du gouvernement wallon.[5] Cette synergie entre les gouvernements communautaire et régional existe depuis le 26 novembre 1996 par la signature d'un accord de coopération.[6] La communauté francophone rassemble les communes francophones de la Région wallonne et les communes bilingues de la région de Bruxelles-Capitale. Toutefois, des francophones vivent également en Région flamande sans y être représentés.

[modifier] Cas du Canada

Les gouvernements du Québec (depuis 1971) et du Nouveau-Brunswick (depuis 1977) ont le statut de « gouvernements participants » au sein de l'OIF et de son précédesseur, l'Agence de coopération culturelle et technique.

Une entente entre les gouvernements du Québec et du Canada est intervenue le 7 novembre 1985 afin de préciser les modalités de la participation des deux ordres de gouvernement aux délibérations des Sommets de la Francophonie. L'entente, qui balise la participation du Québec et du Canada aux sommets, a été étendue au gouvernement du Nouveau-Brunswick.

Les autres provinces et territoires canadiens sont représentés par la participation du gouvernement fédéral.

[modifier] Cas de la France

Au sein même de la Francophonie, qui défend officiellement le multilinguisme, la France fait figure de mauvaise élève car elle n’admet aucune autre représentation des langues autres que le français, qui bénéficie d’une protection absolue dans la Constitution (y compris dans l’enseignement où le français revêt un caractère obligatoire dans l’essentiel des cours, statut non autorisé pour les autres langues même régionales, qui ne bénéficient par ailleurs de presque aucun soutien au plan culturel, celui-ci restant à la charge des associations et organisations privées, alors que l’enseignement des langues officielles européennes extra-nationales est encouragé et même rendu obligatoire pour certains degrés d’enseignement).

Le français est alors obligatoire dans tous les actes civils officiels et dans l’administration publique (y compris dans les collectivités locales), ainsi que par défaut dans tous les actes privés ou destinés à un public non nommément désignés (information des consommateurs, contrats). Les contrats privés sont toutefois reconnus dans d’autres langues à condition qu’ils fassent l’objet d’un accord mutuel non obligatoire pour son exécution sur le territoire français (cas de contrats de travail, à condition qu’y soit mentionné le droit applicable en matière de législation du travail, tel que la convention collective applicable et que la traduction de ces contrats soit proposée avant leur signature). Toutefois, en accord avec la législation européenne, cette obligation du français ne s’impose pas pour les contrats commerciaux établis depuis un autre pays de l’Union européenne à condition que ceux-ci mentionnent explicitement la législation nationale applicable depuis cet autre pays de l’Union.

Alors que les autres pays européens membres de la Francophonie ont tous aussi ratifié la charte européenne pour la défense et le développement des langues régionales et minoritaires, la Constitution française (récemment renforcée sur ce point, ce qui a été très vivement critiqué par les associations de défense des langues régionales) interdit tout développement d’une autre langue régionale ou minoritaire, et contredit ses propres engagements internationaux de défense de la diversité linguistique sur son propre territoire (à l’exception des pays français d’outre-mer qui disposent de gouvernements locaux et de législature en langue locale cohabitant avec la législation nationale avec des exceptions notables au plan constitutionnel, notamment en matière de citoyenneté, de langue, d’enseignement et de droits civiques).

Pour ces raisons, la France a perdu l’essentiel de son influence au plan politique dans la Francophonie, qui est mieux supportée par les autres pays défendant le multilinguisme avec des formes de gouvernement adaptées, notamment le Canada, la Belgique, la Suisse, le Luxembourg, ou même l’Égypte (où pourtant l’usage du français est très minoritaire et même rarissime en dehors des milieux académiques). Cela reste un problème réel pour le développement de l’influence de l’Organisation au plan politique international.

La France reste toutefois très influente par la participation de ses associations et organisations non-gouvernementales ou de certains organismes d’État au plan culturel et scientifique qui disposent d’une autonomie de fonctionnement assez large pour leur permettre de travailler dans des domaines de coopération internationale (telles les universités et bibliothèques).

On notera que le statut des collectivités française d’outre-mer disposant d’un gouvernement propre leur permet d’adhérer directement à certaines organisations internationales et d’être parties à certains traités, ce qui leur permettrait d’adhérer directement à l’organisation. Toutefois, ce mouvement est freiné par l’opposition des souverainistes qui y verraient une reconnaissance par le gouvernement français de leur plus grande autonomie. Certains pays français d’outre-mer (et même certains départements d’outre-mer) sont pourtant déjà parties de certains traités internationaux reconnus par la France, notamment en matière de coopération régionale (notamment économique, environnementale ou judiciaire), et tous collaborent largement par leurs structures locales culturelles, de recherche et d’enseignement.

[modifier] Communautés francophones de pays non membres

[modifier] Cas des États-Unis

Les États-Unis n’ont pas de langue officielle définie constitutionnellement au plan fédéral, bien que l’anglais soit prédominant et requis dans nombre d’actes de la vie civile, à l’exception de certains États ou comtés où les communautés francophones sont davantage présentes. L’enseignement des langues ne revêt pas de caractère obligatoire pour les résidents même si l’apprentissage de l’anglais est aujourd’hui une condition nécessaire pour l’obtention de la citoyenneté américaine (ces règles dépendent toutefois de l’État de résidence, où d’autres langues sont aussi utilisées localement telles l’espagnol ou l’allemand, et sont officiellement unilingues ou bilingues).

Le droit à l’expression dans sa langue native est cependant reconnu par le droit de recourir aux interprètes, notamment dans les actes judiciaires. On notera que les textes de loi historiques ne sont pas tous rédigés en anglais, et que ceux-ci restent à l’appréciation des juges, l’usage de la jurisprudence étant souvent plus fréquent et fort que les lois.

L’État de Louisiane admet dans sa Constitution le droit à l’usage du français dans les actes civils, y compris pour l’acquisition de citoyenneté (dans d’autres États, l’espagnol est aussi admis, et est même presque obligatoire à Porto Rico). La communauté francophone est également importante en Californie et à New York. La question de l’adhésion à la Francophonie des États de Louisiane, ainsi que du Maine et du Vermont (où les francophones sont nombreux) y est discutée, mais pose problème car de nombreuses autres communautés linguistiques coexistent dans tous les États, et la charte de la Francophonie pose des problèmes liés au conflit d’intérêt avec la politique fédérale à laquelle sont soumis tous les États.

Dans les faits, seul Porto Rico possède un statut officiel approuvé constitutionnellement pour une autre langue que l’anglais, car celui-ci dispose d’une autonomie plus large. Pour les autres États, le gouvernement fédéral oppose un véto à l’adhésion des États à des communautés linguistiques reconnues, car les États-Unis sont formés d’une mosaïque de nombreuses langues (y compris aborigènes) qui dès lors voudraient toutes obtenir un statut spécial pour leur reconnaissance. De fait, la situation actuelle conduit au statu quo, et aucun État, ni le gouvernement fédéral n’a pour l’instant émis le souhait officiel d’adhérer à la Francophonie, pas même à titre d’observateur.

[modifier] Cas de l’Algérie

L’Algérie possède une communauté francophone très importante, mais la présence du Maroc membre de l’Organisation pose un problème politique non résolu en raison des conflits politiques entre ces deux pays du Maghreb. La Tunisie par contre n’entretient pas de tels conflits et est présente depuis longtemps. Dans le cas de l’Algérie subsiste également une difficulté relative à son indépendance conflictuelle avec la France (et certains conflits relatifs à l’usage de la langue française dans la vie civile algérienne) bien que l’OIF soit totalement indépendante du gouvernement français, dont le poids dans les décisions est pourtant faible face aux autres pays francophones africains tous présents dans l’organisation. L’adhésion de l’Algérie poserait des difficultés politiques intérieures non résolues liées à la représentation des autres langues algériennes que l’arabe comme le berbère.

[modifier] Cas d’Israël

Selon certains relevés statistiques [4], près de vingt pour cent de la population israélienne serait habilitée à parler le français. Il est bien établi que de nombreux Israéliens sont d’origine française ou franco-maghrébine. Plusieurs personnalités israéliennes ont déjà exprimé leur désir d’améliorer les relations avec la Francophonie.

Or, l’une des difficultés majeures à l’adhésion serait l’hostilité traditionnelle des pays arabophones membres de l’organisation, notamment en raison du conflit israélo-palestinien. En 2006, le Canada est l’un des seuls pays qui soutient les revendications israéliennes aux sein de l'OIF.

En 2007, la CRIF a pris l'initiative de demander à des personnalités politiques de soutenir l’entrée d’Israël dans la Francophonie. Plusieurs candidats à l’élection présidentielle française l'ont soutenu , dont François Bayrou, Corinne Lepage, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy.

[modifier] Cas du Saint-Siège

Le Saint-Siège est officiellement désigné comme un État francophone auprès des instances internationales. Il emploie le français comme langue diplomatique officielle.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. http://www.francophonie.org/oif/pays/regions.cfm Liste des pays membres de la Francophonie par régions du monde
  2. «Depuis 1984, la section de la Communauté française de Belgique y assure, de manière exclusive, la représentation parlementaire belge.» Francophonie et Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) sur le site officiel du Parlement de la Communauté française de Belgique.
  3. Statuts de la section de la Belgique/Communauté française/Wallonie-Bruxelles de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie sur le site officiel du Parlement de la Communauté française de Belgique.
  4. Françoise Massart-Piérard, Professeure à l'UCL, Unité de science politique et de relations internationales, L'apport de la Wallonie au fédéralisme - Wallonie et Francophonie internationale, le difficile apport au fédéralisme? in Philippe Destatte (directeur), L'idée fédéraliste dans les Etats-Nations Presses interuniversitaires européennes, Bruxelles, 1999, pp. 351-368. Cette spécialiste écrit :La Région wallonne est reconnue sur le plan international au sein de l' Organisation intergouvernementale de la Francophonie (termes de l'époque où l'article a été publié), par une convention d'avril 1994 signée par son Ministre-Président, le représentant de la Communauté Wallonie-Bruxelles et le Secrétaire de l'Agence. (p.359).
  5. Françoise Massart-Piérard: Lors des conférences ministérielles de la Francophonie (CMF), composées des ministres des affaires étrangères ou des Ministres responsables de la Francophonie de tous les Etats et gouvernements partenaires, la délégation de la Communauté française de Belgique est dirigée par le Ministre des Relations internationales des gouvernements de la Communauté française de Belgique et de la Région wallonne, op.cit.,p.360.
  6. "Cet accord jette les premières bases d'une coordination qui se concrétise aujourd'hui par un regroupement, au sein d'un même bâtiment et sous une seule autorité, des entités de la Région wallonne et de la Communauté française œuvrant sur la scène internationale." [1]