Objet pulsionnel
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Au sein de la théorie psychanalytique, l'objet pulsionnel ne désigne pas forcément un objet mais est bien plus large. Il est simplement une caractéristique de la pulsion.
L'objet pulsionnel s'oppose à l'objet perçu (le percept) ainsi qu'à l'objet sexuel (l'être aimé). Il est caractéristique du désir et ne coïncide donc pas avec la réalité ! Cet objet peut être partiel ou total. Il peut ainsi être une personne, une partie du corps propre, un objet, un lieu, un jouet, un concept, sein.
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[modifier] Objet pulsionnel et objet du désir
L'objet pulsionnel est souvent objet de la sexualité psychique. On le comprend donc en se reportant à ce concept de sexualité infantile puis de complexe d'Oedipe : l'objet pulsionnel est un objet interne, un objet imaginé, un objet que le sujet se représente. Mais il n'est pas synonyme de représentation et c'est bien dans le réel que le sujet le cherche.
S'il y a objet pulsionnel, il est souvent admis que le désir ne trouve pas d'objet qui lui corresponde. Le nourrisson a vécu une expérience de satisfaction qu'il recherchera toujours, et qu'il n'atteindra jamais véritablement. A son désir ne correspond aucun objet réel.
[modifier] Choix d'objet
L'expression de choix d'objet implique que la libido investisse un objet ; mais il ne s'agit pas d'un choix au sens de libre-arbitre. Le sujet ne choisit pas d'investir un objet.
Il s'agit donc d'un terme équivalent de celui d' investissement libidinal. Le sujet se tourne vers un objet qui deviendra caractéristique de la pulsion.
Freud décrit deux types de choix d'objets :
- le choix d'objet par étayage et
- le choix d'objet narcissique
Dans le choix d'objet par étayage, le sujet recherche l'objet qui le comble, sur le mode des soins que donne la mère. C'est l'objet qui comble, qui gratifie.
Le choix d'objet narcissique est l'investissement d'un semblable. Le sujet investit un objet qui lui ressemble, soit ce que je suis, soit ce que je veux devenir (mais alors l'idéal entre en jeu), soit ce que j'ai été.
[modifier] Les objets en psychanalyse
Il est impossible de dresser la liste de toutes les conceptions de l'objet différentes. Néanmoins, certaines créations théoriques se démarquent.
[modifier] Objet partiel et total
Si elle n'a pas inventé ces notions, Mélanie Klein a beaucoup insisté sur l'objet partiel dans la vie psychique précoce. L'objet partiel est l'objet clivé en deux parties (ou plus). L'objet qu'imagine le sujet, qui est investit libidinalement, se voit coupé - d'une part et d'autres il se fragmente en raison de représentations inconciliables.
Le modèle en est la mère qui est vécu par l'enfant comme plusieurs personnes séparées et sans rapport. Le développement psychique ultérieur, le passage à la position dépressive, amène l'enfant à se représenter la mère comme une seule et même personne, porteuse de caractéristiques variées, contradictoires, mais pourtant unie en une identité.
[modifier] Objet transitionnel
L'objet transitionnel fut développé par Winnicott. C'est l'objet que le nourrisson perçoit comme n'étant ni lui même ni différent, l'objet qui acquière des caractéristiques tant de soi que de l'autre. Avec cet objet, le nourrisson ne peut qu'avoir une relation, mais il ne peut l'envisager comme menant sa propre vie, comme existant par lui-même, comme possédant une identité distincte.
[modifier] Désir besoin demande
Lacan a théorisé l'objet a.
