Nouvelle Objectivité

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Icône de détail Article détaillé : Nouvelle Objectivité (architecture).

Cet article fait partie de la série
Photographie

Les photographes

A B C D E F G H I J K L M
N O P Q R S T U V W X Y Z

Voir aussi

Portail de la photographie
Tous les articles


Genres & disciplines
Histoire de la photographie
Les appareils photo
La technique
Photographie argentique
Photographie numérique

La nouvelle objectivité (Neue Sachlichkeit) est un mouvement artistique apparu en Allemagne dans les années 1920 et qui succède à l'expressionnisme.

[modifier] Histoire

La nouvelle objectivité se développe dans plusieurs grandes villes d'Allemagne et réunit alors beaucoup de grands artistes et intellectuels qui, provenant souvent du mouvement Dada (Grosz...), ont fortement pris conscience de leur responsabilité politique et de leur « devoir contestataire ».

La Nouvelle Objectivité n'a ni programme ni manifeste (contrairement au surréalisme qui se développe à la même époque en France). Elle se divise toutefois en deux branches bien distinctes qui chacune à sa manière affichent une même volonté, après l'effusion sentimentale des expressionnistes, de revenir au réel et au quotidien. La branche de droite (Karlsruhe, Munich) retourne ainsi à un classicisme harmonieux et intemporel alors que l'aile gauche (cela correspond bien sûr à une inclination politique), dans le feu des événements (elle se trouve à Berlin), s'engage radicalement dans une vision froide et cynique de la société.

Elle se caractérise par une volonté de représenter le réel sans fard. « Entre jugement et constat », elle tend à la société malsaine et corrompue de l'après-guerre un miroir froid. L'art lui sert d'arme.

En photographie, ce mouvement s'est caractérisé par sa forte dimension sociale et son refus du pictorialisme.

En peinture, les mêmes préoccupations sociales aboutissent à des œuvres parfois aux limites de la caricature. Les artistes de la Nouvelle Objectivité seront nombreux à être pointés du doigt comme « artistes dégénérés » par le régime Nazi. C'est pourquoi d'ailleurs le mouvement s'éteint en 1933, avec l'arrivée d'Hitler au pouvoir. De nombreux artistes partent en exil.

Citons : George Grosz, Otto Dix, Max Beckmann, Conrad Felixmüller, Curt Querner, Franz Radziwill, Heinrich Maria Davringhausen, Otto Griebel, Rudolf Schlichter, Karl Hubbuch...