Nouvel ordre mondial

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Le nouvel ordre mondial (new world order) est le nom qui fut donné par certains historiens au tout début des années 1990, dans le cadre d'une vision du monde propre à l'après-Guerre froide immédiat, à la période de l'Histoire entamée au tournant de la dernière décennie du XXe siècle, juste après l'effondrement de l'Union Soviétique. L'appellation a été utilisée lors d'un discours prononcé au Congrès américain le 6 mars 1991 par le président George H.W. Bush. Le 25 Septembre 2007 le président de la République Française, Nicolas Sarkozy, qui s'exprimait pour la première fois à la tribune des Nations-Unies, a plaidé en faveur d'«un nouvel ordre mondial pour le XXIe siècle». Il parle d'un New Deal à l'échelle mondiale.

Sommaire

[modifier] Définition

Cet ordre mondial serait caractérisé par sa tendance unipolaire (après cinquante ans de bipolarité, incarnée par l'opposition entre le monde occidental et le bloc soviétique), un fort interventionnisme international au nom des Droits de l'homme, et une volonté d'expansion de tout ce qui, schématiquement, définissait le modèle américain pendant la Guerre froide, notamment la démocratie et l'économie de marché.

Les tenants de la théorie du nouvel ordre mondial, aussi appelée théorie de l'empire global, considèrent les événements politico-économiques internationaux survenus depuis 1989 comme témoins de la transition de l'humanité vers un "empire global", polarisé autour d'une seule superpuissance planétaire : les États-Unis.

Cette théorie du nouvel ordre mondial, propre à la première moitié des années 1990 et par ailleurs liée, dans une certaine mesure, à la théorie de la fin de l'histoire de Francis Fukuyama, a depuis été contestée par des thèses actuelles plus répandues qui, au lieu d'une unipolarité, préfèrent définir le monde comme étant plutôt "multipolaire", la Chine et l'Inde étant également des pôles majeurs non pris en compte par les partisans de la théorie de l'empire global. Les objections reposent également sur l'opinion selon laquelle les États-Unis constituent une puissance en déclin (Après l'empire de Emmanuel Todd, etc.).

[modifier] Théorie conspirationniste

Il existe aussi plusieurs théories du complot articulées autour de la théorie du nouvel ordre mondial (dans lesquelles ce dernier est souvent évoqué sous l'acronyme n.w.o., ou n.o.m. en français). Elles possèdent toutes un noyau commun, selon lequel l'empire global est un projet de longue date et que tous les événements mondiaux survenus au moins depuis la naissance du communisme ont été orchestrés par un groupe d'individus agissant dans l'ombre de l'Histoire.

Selon les théories, il s'agirait des franc-maçons, ou des Sages de Sion, si toutefois ce n'est les membres du Prieuré de Sion ou encore les Illuminati . Leur modus operandi serait consigné dans des textes tels que les Protocoles des Sages de Sion ou Silent weapons for quiet wars.

Certains groupes du monde des affaires, du fait de leur grande discrétion , sont également désignés par certains comme étant le « cerveau » derrière ce supposé contrôle secret du monde ; les plus fréquemment évoqués sont le CFR, la Fondation Ditchley, la Trilateral Commission, le Bohemian Club, le PNAC et surtout le groupe Bilderberg.

[modifier] Dans la presse altermondialiste

Outre les conceptions géopolitiques et les démarches de périodisation historique, l'expression nouvel ordre mondial est parfois employée par certains altermondialistes pour faire référence à l'ordre mondial actuel, caractérisé par la mondialisation économique et par la «pensée unique» libérale.

[modifier] Voir aussi

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