Nicolas II (pape)

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Nicolas II
Pape de l’Église catholique romaine
Image du pape Nicolas II
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[[|100px|Armoiries pontificales de Nicolas II]]
Nom de naissance Gérard Allobroge
Naissance entre 990/995
Chevron
Élection
au pontificat
28 décembre 1058
Intronisation: 24 janvier 1059
Fin du
pontificat :
27 juillet 1061
Florence (Italie)
Prédécesseur : Étienne IX
Successeur : Alexandre II
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Antipape :
Listes des papes: chronologie · alphabétique
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Du pape Nicolas II, nous ne connaissons que son prénom : Gérard, Gérald, Gherard, Gerardus ou Giroldus. Il serait né, entre 990 et 995, à Chevron (Cisvaro), l'ancienne Caprea-Dunnun en Allobrogie (actuelle commune de Mercury-Gemilly dans la Combe de Savoie), et aurait appartenu à la famille des Chevron Villette. Les anciens textes le désignent comme Allobrox, Allobroge, natione Burgondio, sive Sabaudiensis (nation bourguignone ou savoyarde), il fut donc aussi appelé Gérard de Bourgogne et même Gerald de Lorraine.

Ce pape fut d'abord un moine d'un grand savoir encyclopédique pour son temps, mais n'appartenait probablement pas à l'ordre de Cluny. Après la victoire de l'empereur Conrad le Salique sur Eudes de Champagne, et la prise de possession du royaume de Bourgogne, le 1er août 1034, Gérard l'Allobroge se mit au service du duc Boniface III de Toscane, un des plus puissants lieutenants de l'empereur, et partit avec lui en Italie.

Il aurait entrepris durant une dizaine d'années, des études importantes, qu'il suivit en Italie et peut-être même à Paris. En 1046, il fut élu évêque de Florence, et élu pape à Sienne le 28 décembre 1058 par les soins d'Hildebrand, il fut conduit à Rome par Godefroy le Barbu, frère de son prédécesseur, qui expulsa l'antipape Benoit X, élevé par la faction de Tusculum. Il commença à affranchir la papauté de la tutelle impériale, et mourut à Florence en 1061.

Il combattit le nicolaïsme, déviance disciplinaire de certains prêtres mariés ou en concubinage, en interdisant aux croyants d’assister à une messe célébrée par un prêtre marié. Ceux qui avaient pris femme durent s'en séparer.

Dans le cadre de ce que les historiens ont appelé a posteriori la réforme grégorienne, il interdit aux clercs de recevoir une église des mains d'un laïc et d'obtenir l'obtention de charges ecclésiastiques contre de l'argent (simonie).

Il interdit la nomination des évêques sans l'autorisation papale.

En 1059, il réunit le synode de Melfi. Le pape Nicolas II vint en Italie du sud et reçut les serments de fidélité des princes normands Richard Ier d'Aversa et Robert Guiscard, en échange de leur investiture et de leur fidélité. Le pape comptait sur l'appui normand pour contrebalancer la puissance de l'Empire.

Sous l’influence du moine Hildebrand, qui devait devenir pape sous le nom de Grégoire VII, il promulgua le 13 avril 1059, le décret qui remettait l’élection du pape dans les seules mains du collège des cardinaux. Néanmoins, l'empereur gardait le droit de confirmer le candidat au siège pontifical.

Nicolas II voulut aussi que les chanoines reviennent à une discipline plus stricte, en imposant les repas en commun et la nuit au dortoir.

En 1060, il convoqua le Ier concile du Latran à Rome, et renouvela l'interdiction faite aux belligérants d'attaquer les voyageurs, les clercs, les moines et les pauvres.

Il est mort à Florence le 27 juillet 1061. Un de ses biographes écrivit de lui : « Les lettres lui sont familières, son génie étincelle de vivacité; ses aumônes ne connaissent point de bornes ; sa pureté est au-dessus de tout soupçon. Il me faudrait nommer toutes les vertus pour peindre tel qu'il est cet homme, vraiment de Dieu.»

[modifier] Bibliographie

  • Brand (P); GARIN (J), 1925, Un pape savoyard, Nicolas II (1059-1061), Librairie Dardel, 76 p.

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