NEAR Shoemaker
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NEAR Shoemaker (Near Earth Asteroid Rendezvous - Shoemaker) est une sonde lancée le 17 février 1996 par la NASA dans le but d'étudier en détails l'un des plus gros astéroïdes géocroiseurs : 433 Éros. La sonde s'est finalement posée sur l'astéroïde le 12 février 2001 sans subir de dommages. Le dernier signal de la sonde a été reçu le 28 février 2001.
[modifier] Détails sur la mission
Le 27 juin 1997 la sonde était à seulement 1800 km de l'astéroïde Mathilde, dont elle n'a pas pris moins de 500 clichés, et était ensuite censée se mettre en orbite autour de l'astéroïde Éros le 10 janvier 1999.
Suite à la défaillance du moteur et d'une perte momentanée du contact avec la sonde, il a fallu attendre une révolution autour du Soleil avant que la sonde ait finalement pu être mise en orbite autour de l'astéroïde (à 50 km d'altitude, le 14 février 2000).
Elle a pu alors observer l'astéroïde sous toutes les coutures pendant près d'un an et, entre avril et octobre 2000, la sonde a établi une cartographie complète de la surface d'Éros pour finalement se poser le 12 février 2001, en prenant quelques ultimes clichés de la surface.
La mise en orbite de la sonde puis son atterrissage réussi constituent une belle performance vu la faible intensité et surtout l'hétérogénéité du champ gravitationnel d'Éros.
[modifier] Résultats de la mission
La sonde a notamment permis d'établir la première carte (d'une précision de 3 mètres) de la surface d'un astéroïde. La matière est homogènement répartie, ce qui n'est pas le cas sur d'autres astéroïdes comme Mathilde, ce qui montre qu'il n'a pas connu d'étapes de différenciation. La mesure du champ gravitationnel de l'astéroïde a permis une estimation précise de sa masse (7 000 milliards de tonnes) et donc de sa densité égale à 2,7 — valeur assez proche de celle de la croûte terrestre. Le nombre de cratères à la surface a permis d'estimer l'âge de l'astéroïde à environ un milliard d'années. La connaissance de la surface d'Éros a également posé de nombreux problèmes. Par exemple, le nombre de cratères ne semble pas obéir aux mêmes lois qu'ailleurs : en général, les cratères sont d'autant plus nombreux qu'ils sont de petite taille, or sur Eros, on compte beaucoup de cratères dont la taille est comprise entre 200 et 1 km, et presque pas pour une taille inférieure à 20 m ! Enfin, la sonde nous a permis grâce à son spectromètre à rayons X de connaître précisément la composition de la surface d'Éros : elle est principalement constituée de pyroxène, d'olivine et de silicium.
