Naram-Sin d'Akkad

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Stèle de Naram-Sim, musée du Louvre
Stèle de Naram-Sim, musée du Louvre

Naram-Sin (« aîné de Sîn ») est roi d'Akkad de 2254 à 2218 av. J.-C.

Naram-Sin, fils de Manishtusu, doit réprimer une révolte générale lors de son avènement. Il prend Mari, détruit le royaume d’Ebla, restaure l’intégrité de l’empire et se fait proclamer « roi des quatre nations ». Au nord, il mène des expéditions contre les Hourrites. A l’est, il vainc Satuni, roi des Lullubi. Il mène d’autres campagnes en Syrie du nord et sur le cours inférieur du Tigre. Il détruit Ebla et le palais de Mari. Il capture Mannudannu, roi révolté de Magan, et intervient en Élam où l’on constate une forte akkadisation de Suse avec Puzur-Inshushinak.

Naram-Sin, petit-fils de Sargon d'Akkad, a été sans doute un personnage hors du commun, mais la tradition en fait l’antithèse de Sargon en le représentant comme un roi néfaste par qui le malheur s’est répandu dans le pays, peut-être en raison du sac du sanctuaire de Nippur. On peut penser que les prêtres ne sont pas étrangers à la réputation qui lui a été faite.

La stèle de Naram-Sin célèbre la victoire du roi sur les Lullubi du Zagros, dont le roi, Satuni, debout devant Naram-Sin, réclame grâce. Le mode de composition paratactique (personnages rangés en files) traditionnel est abandonné pour une composition en oblique parfaitement en harmonie avec l’idée d’une progression ascendante. Naram-Sin semble avoir été le premier souverain à associer, dans la deuxième moitié de son règne, le signe divin (l’étoile) à son nom et à se coiffer de la tiare à corne divine. De même, on l'appelle « dieu d'Akkad » et on prête serment par son nom. Ces pratiques, par leur côté sacrilège, contribuent sans doute à sa mauvaise renommée. Mais il s’agit d’une conception nouvelle du pouvoir royal, reprise par les souverains de la IIIe dynastie d’Ur.

Son fils Shar-kali-sharri lui succède.