Mur des Lamentations

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31°46′36″N 35°14′3″E / 31.77667, 35.23417

Panorama du Mur occidental (à droite) et des immeubles adjacents
Panorama du Mur occidental (à droite) et des immeubles adjacents
Rassemblement devant le Mur occidental lors de  la bénédiction sacerdotale
Rassemblement devant le Mur occidental lors de la bénédiction sacerdotale
Le Mur occidental, la nuit.
Le Mur occidental, la nuit.

Le Mur occidental (hébreu: הכותל המערבי, translit.: HaKotel HaMa'aravi), surnommé le Kotel, est un mur de soutènement à Jérusalem-Est datant de l'époque du Second Temple (516 avant l'ère commune - 70 de l'ère commune). Il est également connu comme le mur des Lamentations, bien que ce terme, introduit par les mandataires britanniques, qui le traduisirent de l'arabe il-Mabka, soit tombé en disgrâce tant dans les milieux juifs[1] que dans les milieux arabes, qui le nomment depuis les années 1920 El-Bourak, le nom de l'un des chevaux de Mahomet lorsqu'il fit son voyage nocturne[1][2].

Ce mur est un vestige du mur d'enceinte, érigé par Hérode afin d'étendre le plateau quasi naturel sur lequel les temples de Jérusalem avaient été construits. Le pan de 57 mètres de long visible n'est en fait qu'une partie de la muraille occidentale, de 497 mètres de long. Le reste du mur est actuellement situé pour une partie dans le quartier arabe de la ville, utilisé comme quatrième mur par les maisons attenantes, et pour l'autre enterré sur plus de 200 mètres. Cette partie souterraine peut être vue en empruntant le tunnel souterrain qui longe le mur sur plus de 200 mètres.

Le Mur occidental fait partie d'un plus grand site religieux de la vieille ville de Jérusalem, appelé Har haBayit par les juifs, mont du Temple par les chrétiens et Al-Haram al-Qudsi al-Sharif (le « Noble Sanctuaire ») par les musulmans.
Il est révéré par les juifs pour sa proximité avec le Saint des Saints, situé sur le mont du Temple, qui est le lieu le plus saint du judaïsme. Cela signifie que le Mur occidental est considéré comme l'endroit le plus saint généralement accessible aux juifs pour la prière. Une petite chambre souterraine, appelée « La Grotte », située dans le tunnel du Mur occidental, est encore plus proche du Saint des Saints, mais elle ne peut être fréquentée que par quelques visiteurs à la fois.

Hommes et femmes juifs viennent en effet prier ou se recueillir à toute heure auprès du mur. De nombreuses arches saintes contenant des rouleaux de la Torah ainsi que des tables pour y lire ont été aménagées, ce qui fait techniquement du mur une grande synagogue à ciel ouvert. Une cloison séparant hommes et femmes a également été installée. Le site est fréquemment choisi pour des célébrations et cérémonies, en particulier celles de Bar mitzvah, du monde entier. Beaucoup sacrifient à la coutume fort populaire bien que non unanimement approuvée de déposer des feuillets contenant des souhaits ou des prières dans les fentes et crevasses du mur.

Le Mur occidental est également un symbole national israélien, et des cérémonies non intrinsèquement religieuses s'y tiennent, notamment la commémoration des soldats morts pour la patrie et des victimes du terrorisme anti-israélien.

Juif priant au pied du Mur occidental
Juif priant au pied du Mur occidental

Sommaire

[modifier] Histoire

Selon la Bible, le temple de Salomon fut le premier temple juif de Jérusalem, dont la construction se situerait aux alentours du Xe siècle av. J.-C. sur un site mégalithique. Celle de sa destruction par les Babyloniens est datée de 586 av. J.-C..

Le second temple fut érigé en 515 av. J.-C., la cinquième année du règne de Darius le Grand (Esdras 6:15) et détruit par l'Empire Romain en 70 de notre ère, suite à la première guerre judéo-romaine.


[modifier] Témoignage de la destruction du Temple par les Romains

Selon Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, Livre 7 :
« Quand l'armée n'eut plus rien à tuer ni à piller, faute d'objets où assouvir sa fureur - car si elle avait eu de quoi l'exercer, elle ne se serait abstenue par modération d'aucune violence - Titus César lui donna aussitôt l'ordre de détruire toute la ville et le Temple, en conservant cependant les tours les plus élevées, celles de Phasaël, d'Hippicos, de Mariamme, et aussi toute la partie du rempart qui entourait la ville de la cité de l'ouest. Ce rempart devait servir de campement à la garnison laissée à Jérusalem ; les tours devaient témoigner de l'importance et de la force de la ville dont la valeur romaine avait triomphé. Tout le reste de l'enceinte fut si bien rasé par la sape que les voyageurs, en arrivant là, pouvaient douter que ce lieu eût jamais été habité. Telle fut la fin de Jérusalem, cité illustre, célèbre parmi tous les hommes, victime de la folie des factieux. »


[modifier] Le lieu saint juif

Feuillets de papier sur lesquels sont inscrits des vœux et prières dans les fentes du mur
Feuillets de papier sur lesquels sont inscrits des vœux et prières dans les fentes du mur
Le Kotel en 1870
Le Kotel en 1870

Le Kotel est le lieu le plus saint selon la religion juive car c'est aujourd'hui l'endroit le plus proche du Kodesh Ha' Kodashim (Saint des Saints), salle des premier et second temples à laquelle seul le Cohen Gadol (grand prêtre) pouvait accéder. Il existe en fait un endroit plus proche, dans le souterrain du Kotel, étant directement face au Kodesh Ha'Kodashim (où est aujourd'hui érigé le dome du Rocher). Selon la coutume, certains juifs qui vont prier au Mur occidental ou Kotel, y déposent des vœux, le plus souvent sous la forme de prière et de petits papiers pliés où sont rédigés leurs souhaits, lesquels sont ensuite glissés dans les fentes qui séparent les différentes pierres du mur.

[modifier] Aires saintes d'accès restreint

[modifier] Durant les occupations subséquentes

[modifier] Le Mur selon les musulmans

[modifier] La sainteté du Mur comme phénomène progressif

[modifier] Contrôle sous l'empire ottoman

[modifier] Sous le mandat britannique

1917. Soldats de la Légion juive sur le mur après avoir participé aux côtés des Anglais à la conquête britannique de Jérusalem
1917. Soldats de la Légion juive sur le mur après avoir participé aux côtés des Anglais à la conquête britannique de Jérusalem

[modifier] Sous contrôle jordanien

Durant la guerre israélo-arabe de 1948-1949, la Légion arabe prit le contrôle du site dont l'accès fut interdit par les autorités jordaniennes, aux fidèles de religion juive, en violation de l'article VIII des accords d'armistice signés entre les belligérants. Pendant les dix-neuf années qui suivirent, les nombreuses demandes par des officiels israéliens et des groupes juifs, tant aux Nations unies qu'auprès d'autres organismes internationaux pour essayer pour mettre en application l'accord d'armistice, restèrent vaines. Seuls les soldats jordaniens et les touristes pouvaient avoir accès au site qui fut un temps transformé en déchèterie.

[modifier] Depuis 1967

Après la guerre des Six Jours, les Israéliens prennent le contrôle de toute la rive droite du Jourdain et donc de toute la ville de Jérusalem et entament aussitôt la destruction du « quartier maghrébin », afin de dégager l'esplanade actuelle.


[modifier] La porte des Maghrébins

[modifier] Notes et références de l'article

  1. ab Hillel Halkin, Western Wall or Wailing Wall, Philologos, The Forward, 2001
  2. Il a toutefois été proposé que l'Isra pourrait avoir été effectuée à Médine et non à Jérusalem

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes

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[modifier] Vues panoramiques par caméras, films, et photographies en ligne