Morphopsychologie

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La morphopsychologie est l'étude chez l'homme, des correspondances entre la morphologie des traits de son visage et sa psychologie. La morphopsychologie n'est pas une science, mais une technique dont la recherche, auprès de professeurs et médecins spécialisés en chirurgie maxillo-faciale, de biologistes, de stomatologistes, d'ostéopathes, de psychiatres et de psychologues, est permanente et en constante évolution critique.

L'étude de la morphopsychologie fait suite aux recherches initiées par Hippocrate, poursuivies par Aristote puis Johann-Caspar Lavater avec la physiognomonie et prolongées chronologiquement pendant des siècles dans les domaines de la cranioscopie de Franz Joseph Gall, de la phrénologie de Johann-Caspar Spurzheim, des types morphologiques de Carl Gustav Jung, de la caractérologie de Heymans, Wiersma et Le Senne, de la prosopologie de Roger Ermiane, des types morphologiques selon les feuillets embryonnaires de William H. Sheldon et aujourd'hui de la morphobiologie de Jean-Marie Lepeltier et Christophe Drouet.

La phrénologie a laissé l'inexacte expression bosse des maths et fut utilisée par des théoriciens du racisme comme Joseph Arthur de Gobineau ou Pierre Camper. Malgré la rupture fondamentale initiée par les types morphologiques de C.G. Jung, la confusion entre la phrénologie et la morphopsychologie est encore fréquente. Elle est la source de critiques récurrentes classant, pour leurs auteurs, la morphopsychologie dans les rubriques "ésotérisme" ou "pseudo-science". En marge des recherches passées, Alphonse Bertillon, selon l'étude des proportions du corps, a élaboré l'anthropométrie judiciaire ou l'identité judiciaire, aujourd'hui obsolète.

L'inventeur en 1937 du terme "morphopsychologie" est le docteur Louis Corman, ancien médecin chef du service psychiatrique de l'adulte à l'hôpital Saint-Louis de Paris, et fondateur du service de psychiatrie de l'enfant à l'hôpital Saint-Jacques de Nantes. Il est le créateur de la Société Française de Morphopsychologie en 1980. Il définit plusieurs lois dont la loi de dilatation-rétraction : "Tout être vivant étant en interaction avec son milieu, si les conditions sont favorables, les structures physiques et physiologiques tendent à s'épanouir, dans le cas contraire, elles s'amenuisent".

Les fondements de la morphopsychologie s'appuient désormais sur la biologie, par l'étude de la morphologie des cellules et de l'embryologie, par l'étude de leur développement. Ces apports en 2000 ont pour conséquence l'abandon de la "loi de dilatation-rétraction" et une profonde mise à jour des connaissances. Le changement le plus apparent est le vocabulaire (par exemple, aux termes "dilaté-rétracté" succèdent les termes "large-longiligne"). Le changement le plus profond est la mise en évidence d'un code source universel objectivement fondé sur deux processus physiologiques qui, d'ordre centrifuge (nutrition-assimilation) et centripète (reproduction) caractérisent et définissent le vivant. Ce code est universel, car il s'applique sans distinction, quelles que soient nos origines génétiques. Par surcroît, l'universalité de ce code permet désormais à la morphopsychologie de s'étendre, via la morphobiologie, au monde animal et au monde végétal.

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[modifier] Bibliographie

  • Louis Corman, Nouveau manuel de morphopsychologie, Stock, Paris, 1977. (bibliographie plus complète dans l'article sur l'auteur).
  • Carleen Binet, l'ABC de la morphopsychologie, Grancher, Paris, 1988
  • Jean-Marie Lepeltier & Christophe Drouet, Visage, corps et personnalité, Médicis, Paris, 2006.

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