Moby

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Moby
Moby lors d'une "rave" (NASA Rewind) organisée en 2004 sur l'île de Manhattan à New York.

Nom Richard Melville Hall
Naissance 11 septembre 1965
à New York

Pays d’origine États-Unis États-Unis
Profession(s) Chanteur
Auteur-compositeur-interprète
Genre(s) Techno
Trance
House
Electronica
Ambient
New Wave
Années actives 1989 - Présent
Label(s) Elektra Records
V2 Records
Mute Records
Site internet Moby.com (en)

Entourage Vatican Commandos
Ultra Vivid Scene
Moby, de son vrai nom Richard Melville Hall (11 septembre 1965), est un artiste de musique électronique américain. Multi-instrumentiste, Moby joue de la guitare, des claviers et de la basse.

L'artiste aborde, à travers la musique électronique, une multiplicité de genres musicaux où il puise son inspiration aussi bien dans la techno, que dans le blues ou le rock.

Avant d'avoir acquis sa notoriété actuelle, Moby a produit sa musique sous différents pseudonymes tels que Voodoo Child, Barracuda, UHF, The Brotherhood, Schaumgummi, DJ Cake, Lopez, Brainstorm & Mindstorm ou The Pork Guys.

Sommaire

[modifier] Biographie

Richard Melville Hall né dans le quartier de Harlem à New York, fils de James Hall, professeur de chimie, et de Elizabeth McBride Warner, secrétaire médicale. C’est elle qui le surnomme Moby, en hommage à son arrière-arrière-grand-oncle Herman Melville, l'auteur du célèbre roman Moby Dick.

[modifier] Apprentissage musical

Dans les mois qui suivent sa naissance, Moby vit avec ses parents dans un appartement de New York avec une chienne (Jamie), un chat et trois rats de laboratoire… Il a à peine deux ans lorsque son père meurt dans un accident de la route. En 1969, après un passage dans le San Francisco hippie de l'été de l'Amour, Richard et sa mère emménagent chez les grands-parents, Myron Warner et Jeanette McBride Warner, dans une maison cossue de Darien (Connecticut).
En 1973, le garçon fréquente la Royale Grammar School et son meilleur ami, à cette époque, est Robert Downey Jr., aujourd'hui acteur de cinéma. C'est deux ans plus tard, en 1975, que le jeune Richard Hall commence à jouer de la guitare : il a dix ans. Il se perfectionne et monte en 1979 son premier groupe qui ne sait jouer que « Money » des Pink Floyd et « Birthday » des Beatles. Optant pour un genre musical radical, Moby forme son premier groupe punk, les Vatican Commandos, en 1980.

[modifier] Vers la scène techno

Tout en gardant l'agressivité des débuts, il s'ouvre vers d'autres styles de musique et reçoit en 1983 son premier enregistreur 4 pistes qu'il installe dans la cave de sa mère. Cette même année, il entre à l'université de Connecticut dont il ressort vite, dès 1984, pour s'installer comme DJ au Beat, à Port Chester dans l'état du New York.
Commence une période pénible : en 1986, Moby déménage de Darien à Greenwich, Connecticut et squatte d'abord dans un vaste hangar, puis à Stamford, Connecticut, dans une usine à moitié abandonnée et sans eau courante tout en s'imposant comme DJ résident au club MARS de New York. En 1989, Moby éveille finalement l'intérêt d'un nouveau label new-yorkais, Instinct Records. Le musicien finit par emménager dans un appartement sombre et sale de New York, au croisement de la 14e Rue et de la 3e Avenue. La même année, il connait un premier succès d'estime avec le groupe Ultra Vivid Scene, dont l'album sort sur le label 4AD.

[modifier] La star électro

Moby grave son premier disque, Time's Up au sein du combo The Brotherhood en 1990. Mais ce sont ses performances scéniques qui contribuent à sa renommée croissante. En 1991, sort le quatrième single, Go, un hymne techno dont la ligne de basse est un sample du thème de la série télévisée de David Lynch, Mystères à Twin Peaks. Le succès est immédiat : plus d'un million d'exemplaires vendus à ce jour.

En 1991 également, Moby remixe la chanson Chorus, un tube du groupe anglais Erasure. Son mixage de Chorus (Vegan Mix) figure uniquement sur l'édition limitée du CD-single d'Erasure Am I right ?.

Moby retombe ensuite dans un anonymat relatif et sort de nombreux singles « électro » sous son nom ou sous des pseudonymes aussi variés que Voodoo Child, Barracuda, UHF, DJ Cake, Lopez et Brainstorm/Mindstorm. Malgré ses indéniables qualités, son album « Ambient » (1993) reste inaperçu.
L'album suivant, le premier pour Elektra Records s'intitule Everything is Wrong. Sorti en 1995, il n'a guère plus de succès que le précédent, malgré un accueil favorable de la critique.
Moby enchaîne ensuite avec l’album Animal Rights en 1996, précédé du single controversé That's when I reach for my revolver. Le retour au punk rock désoriente complètement les fans qui attendent un album de musique « ambient ».
Après une nécessaire remise en question, Moby revient à l'électro avec I Like to Score, une compilation de compositions dont certaines sont reprises sur des bandes originales de films, comme le morceau atmosphérique God Moving Over the Face of the Waters, qui illustre la scène finale du film Heat de Michael Mann, ou encore une version survitaminée du thème de James Bond. Quelques années après, en 1998, sa mère décède d'un cancer.

Notons également que son plus gros titre electro fut HYMN. Une véritable démonstration artistique dont les DJs s'arrachent le vinyl à prix d'or.

[modifier] La consécration mondiale

En 1999, Moby quitte Elektra Records et signe chez V2 Records. Dès le mois de juin, sort l'album Play, qui devient un succès planétaire en 2000 avec plus de 9 millions d'exemplaires vendus. C'est le premier album de l'histoire de la musique dont l'intégralité des morceaux sont sous licence commerciale.

En 2001, Moby réalise l'un de ses rêves en jouant sur scène avec son héros de jeunesse, David Bowie. Le 11 septembre, jour de son anniversaire, il assiste tétanisé aux attentats du World Trade Center, depuis le toit de son immeuble.
Quelques mois plus tard, il est aussi au centre d'une polémique avec le rappeur Eminem après avoir traité sa musique de misogyne et d'homophobe. Eminem se moque de lui dans « Without Me », affirmant notamment que « personne n'écoute de la techno ». La querelle se poursuit aux MTV Video Music Awards de 2002 bien que Moby clame haut et fort qu'il respecte les talents musicaux d'Eminem.

Le 24 février 2002, l'artiste participe à la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques d'hiver de Salt Lake City. Le 14 mai de la même année, il publie le très attendu 18 (qui contient notamment les tubes We Are All Made of Stars et In This World) puis se consacre à des projets plus confidentiels, comme l'album Baby Monkey qu'il sort sous le pseudonyme de Voodoo Child. Après s'être investi dans la campagne anti-Bush de 2004, Moby revient à ses claviers avec un nouvel album, Hotel sorti le 14 mars 2005.

Sur son site officiel qu'il nourrit notamment de son journal quotidien et de ses photos, Moby ne cache pas ses engagements politiques (démocrate idéaliste, il a soutenu activement John Kerry lors des présidentielles américaines de novembre 2004), religieux (il est un chrétien non-conformiste, il s'est fait tatouer une croix dans la nuque) ou en faveur des animaux (c'est un activiste vegan, il participe à de nombreuses actions et a signé la bande originale de Earthlings).
Il est également la figure emblématique de la défense de la neutralité des sociétés américaines sur Internet et fervent opposant d'une évolution d'Internet vers des services de plus en plus restreints pour les internautes les moins aisés.
Le musicien réside depuis plus de dix ans à New York à côté de chez David Bowie et a fondé avec l'une de ses amies un petit salon de thé végétalien, TeaNy (jeu de mots sur NY, New York et les mots anglais tiny (petit) et tea (thé)), dans lequel il se rend fréquemment.

En 2006, à l'occasion de la sortie de son best of, Moby et Mylène Farmer enregistrent un duo une reprise version new wave de Slipping Away. Le titre donne lieu, sur le même album, à une version espagnole titrée Escapar, interprétée en duo avec l'artiste espagnole Amaral.

Moby fait aussi des courts passages dans des émissions de télé en France où il dit toujours ne pas savoir quoi faire de tout son argent, il vit de la même manière que les gens de son quartier et dit de lui : « Les gens ne me reconnaissent pas car je suis la plupart du temps habillé comme un clochard ».

Un nouvel album est prévu pour le 10 mars 2008, le premier single extrait Alice est déjà diffusé dans certaines radio. La sortie commerciale du single est fixée au 14 janvier 2008 en France.

[modifier] Discographie

[modifier] Albums

  • Instinct Dance (1991), crédité sous divers pseudonymes
  • Moby (1992)
  • The Story So Far (UK) (1993)
  • Ambient (1993)
  • Everything is Wrong (1995), paru également en édition limitée avec le disque « Underwater »
  • Animal Rights (1996), paru également en édition limité avec le disque « Little Idiot »
  • Animal Rights (US) (1997)
  • Play (1999)
  • Play: The B-Sides (2000)
  • 18 (2002)
  • 18: B-Sides+DVD (2003)
  • Hotel (2005), paru également en édition limitée avec le disque « Hotel: Ambient »
  • Last Night (2008)

[modifier] Voodoo Child

[modifier] Compilations

  • Early Underground (1993)
  • Rare: The Collected B-Sides 1989-1993 (1996)
  • Everything is Wrong (Dj Mix Album) (1996)
  • I Like to Score (1997)
  • Songs 1993-1998 (2000)
  • Go: The Very Best of Moby (2006)
  • Go: The Very Best of Moby: Remixed (2006)

[modifier] Albums virtuels
  • iTunes Originals - Moby (2005)

[modifier] Singles

Icône de détail Article détaillé : Singles de Moby.

[modifier] Filmographie

[modifier] DVD

  • Play: The DVD (2000), paru avec le disque « Moby's Megamix »
  • 18: B-Sides+DVD (2003)
  • Moby: Live The Hotel Tour 2005 (2006), paru avec le disque « Moby: Remixed »
  • Go : The Very Best Of / A film about Moby (2xDVD) (2006)

[modifier] Cinéma

[modifier] Documentaire

  • Earthlings de Shaun Monson. La bande originale reprend des classiques de Moby et il a composé certains morceaux exclusifs.

[modifier] Jeux Vidéos

  • Il a composé la musique de Fascination en 1991

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Martin James, Moby - Replay, his Life & Times, Olmstead Press, 2001
  • Jean-Michel Oullion, Moby de A à Z, Musicbook, Éditions L'Express, 2002