Mirapolis

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49° 03′ 16″ N 2° 00′ 01″ E / 49.05452, 2.000327

Mirapolis
Ouverture 20 mai 1987
Fermeture 1991
Superficie 90 ha
Ville / (Dépt.) Courdimanche, Val-d'Oise
(État) / Pays France France
Type de parc Parc à thèmes
Nombre d'attractions Total : 29


Mirapolis photographié sous un temps assez gris.
Mirapolis photographié sous un temps assez gris.

Mirapolis était un parc à thèmes inauguré le 20 mai 1987 à Courdimanche, dans la ville nouvelle de Cergy-Pontoise à 30 km au nord-ouest de Paris par l’autoroute A15, sortie n°13.

Le parc a définitivement fermé à la fin de sa cinquième saison, en 1991 car il n'a jamais été rentable. Sa courte durée de vie doublée d'une importante superficie (90 hectares pour 45 d'attractions) font de Mirapolis un ambitieux projet qui a marqué l’histoire des loisirs en France.

Sommaire

[modifier] Composition du parc

Mirapolis était pensé autour des fables et des grands romans de France.
Le parc était dominé par la statue de Gargantua, dans laquelle était installée une attraction (un dark ride) et un restaurant. Cette statue était la plus grande statue creuse d'Europe (La seconde au monde après La Statue de la Liberté de Manhattan)

[modifier] Les raisons d'un échec

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Autoproclamé "1er Grand Parc d’Attractions Français", Mirapolis existait bien avant que Mickey n'entreprenne de s’installer en Europe. Mais Mirapolis fut aussi une succession d’erreurs parsemée de quelques bonnes idées.

Le parc et son parking occupaient 40ha, soit deux fois la superficie du Parc Astérix. L’immense superficie du terrain était très mal exploitée. Les attractions étaient trop éloignées les unes des autres. Il fallait donc beaucoup marcher au cours de sa visite. Ces immenses espaces vides étaient visibles du public, qui devait les traverser pour aller d’une attraction à l’autre.

Insuffisamment boisé, Mirapolis était une "Waterloo morne plaine". Les concepteurs du parc avaient bien prévu d’égayer ces parties par des jardins alambiqués et autres labyrinthes de haies mais ils n’ont jamais été bien entretenus. Laissés à l’abandon, ces espaces étaient des déserts de tristesse qui préfiguraient déjà l’avenir du parc.

« Entrez dans un monde de folie, le monde de l’histoire, des contes et des légendes de France » annonçaient les plaquettes. Derrière cette thématique intéressante se cachait un parc mal conçu dépourvu de sens et de vie. Les constructions étaient éparpillées çà et là, sans explication, sans contexte. Un grossier village viking côtoyait des manèges à l’effigie de Groquik, la rivière canadienne était nue, sans décor ni habillage, la parade à laquelle participait tous les dimanches Carlos n’avait ni queue ni tête. Tout ceci laissait le visiteur perplexe devant cette vaste foire qui manque de sens et n’a jamais trouvé son âme.

Pourtant les concepteurs étaient plein de bonnes intentions et Mirapolis comportait quelques bonnes attractions et spectacles parfois uniques en France à l’époque. La plus grande montagne russe de France de l'époque : Miralooping (Détroné ensuite par les attractions de Big Bang Schtroumpf ou du Parc Astérix entres autres), le spectacle d’automates de l’Arbre Lumière dans le Palais de Dame Tartine, l’impressionnante visite des entrailles de Gargantua ou la Ville d’Ys étaient des attractions originales et même novatrices.

Ce premier grand parc à thèmes fut une étoile filante. Les français n’étaient peut-être pas encore prêts pour ce nouveau mode de consommation de loisirs. Le Club Med puis des forains associés à l’homme d’affaire saoudien Gaith Pharaon ne réussiront pas à redresser la barre. Mirapolis n’a jamais réussi à décoller mais restera à jamais un exemple pour tous.

[modifier] Tarifs

Tarifs (Saison 1990)

  • Moins de 5 ans  : GRATUIT
  • Adulte  : 100 FF (14 ans et plus)
  • Enfant  : 75 FF (de 5 à 13 ans)
  • Abonnement pour la saison : 300 FF
  • Parking  : GRATUIT (6000 places + 300 places autocars)

[modifier] Les attractions

29 attractions (y compris spectacles)
10 restaurants plus de petits snacks (les Mirabars)
5 boutiques

[modifier] Thématiques

  • Spectacle d’automates sur Léonard de Vinci
  • Evocation des impressionnistes
  • Evocation de la civilisation latine

[modifier] Attractions aquatiques

Il n'y en avait qu'une, mais ce concept était unique en France à l’époque.

  • La Descente des Rapides : une rivière canadienne de 14 mètres de haut, sans décor, sans thème et sans style.

[modifier] Attractions à sensations

  • Le Miralooping : un classique du roller coaster qui enchaîne deux loopings et une double vrille. Ce concept était unique en France à l’époque.
  • Quelques manèges habituels, hérités des fêtes foraines (bateau pirate, centrifugeuse horizontale, petit roller coaster motorisé très familial, ...).

Ces attractions étaient interessantes, jusqu’à l’ouverture du Parc Astérix avec le légendaire Goudurix ou de Big Bang Schtroumpf avec son Anaconda ou son Comet Space

[modifier] Attractions d’automates

  • Gargantua : on pouvait se promener à l’intérieur dans une nacelle. La représentation de ses entrailles était assez poétique et le passage dans sa collerette donnait une vue panoramique du parc à près de 30 mètres du sol.
  • On pouvait aussi visiter en nacelle la Ville d’Ys, engloutie par les eaux.

[modifier] Pour les petits

  • Un tour sur le dos d’un poney
  • Un coin style Club Mickey avec des plages et des aires de jeux
  • Les classiques vieux tacots
  • Promenades au fil de l’eau.

[modifier] Spectacles

  • L’Arbre Lumière
  • L’automate de Léonard de Vinci (qui avait une mécanique visible et bruyante
  • Château des Visions (cinéma 3D)
  • Navette aux Mille Sensations (cinéma dynamique)

[modifier] Dame Tartine

Il était une Dame Tartine
Dans un beau palais de beurre frais.
La muraille était de praline,
....

Les paroles de la chanson enfantine

Dame Tartine fut également une bande dessinée, format poche qui paraissait fin année 60 debut 70. C'était une super Mamie avec un menton prohéminent et un chignon.


[modifier] La fin

Vers la fin de la vie du parc, les cadavres d’arbustes n’étaient pas le décor d’une maison hantée mais bel et bien la réalité. Le parc a définitivement fermé à la fin de sa cinquième saison, en 1991 car il n'a jamais été rentable. Le 31 aout 1995 l'emblème du parc de Mirapolis, Gargantua, fut détruit après 4 ans d'errance

[modifier] Chronologie

  • 1982 : voyage d'Anne Fourcade aux États-Unis. Elle y puise largement son inspiration.
  • 1984 : l'homme d’affaires saoudien Gaith Pharaon décide d'investir dans Mirapolis.
  • 1985 : début du projet Mirapolis. Une enquête de la DATAR montre que la France est un terrain très favorable à l'éclosion des parcs d'attractions.
  • 1987, mars : signature de la convention entre l'État et la Walt Disney Company pour l'installation d'Euro Disney Resort.
  • 1987, 20 mai : inauguration de Mirapolis par le Premier ministre Jacques Chirac.
  • 1987, 21 mai : ouverture de Mirapolis au public. Violents incidents. Les forains viennent en nombre dénoncer une « concurrence déloyale » et mettent à sac plusieurs installations. 3000 visiteurs ce premier jour.
  • 1987, 22 mai : 500 désistements sur les 2000 scolaires prévus. Seulement 300 tickets individuels vendus.
  • 1987, 23 mai : 10000 visiteurs dont la moitié issue de groupes.
  • 1987, 24 mai : 1500 personnes se présentent au parc avec de faux cartons d'invitations distribuées la veille dans le nord de l'Ile de France par les forains en colère.
  • 1987, juin : après 15 jours d’exploitation, on dénombre seulement 100 000 visiteurs sur les 150 000 prévus. Qui plus est, ce sont essentiellement des scolaires recrutés par mailing.
  • 1987, octobre : Mirapolis ferme ses portes après une première saison décévante. 600 000 visiteurs sur les 2,5 millions attendus. Le parc sera dorénavant dirigé par le Club Méditerranée.
  • 1988 : nouvelles attractions : un cinéma en relief, un simulateur de vol géant, un drakkar sur le lac et le plus grand roller coaster d'Europe le « Miralooping »). Le chanteur Carlos se produit tous les dimanche dans le parc. Tarifs d'entrée revus à la baisse.
  • 1988, octobre : la saison se clôt avec un million de visiteurs. Léger mieux par rapport à la première saison.
  • 1989, 1er avril : ouverture du parc pour sa troisième saison. Le virage culturel entamé en 1988 se poursuit avec l'arrivée dans le parc des forains, ceux-ci tenant ainsi leur revanche. Arrivée par conséquent d'un grand huit et d'une grande roue.
  • 1989, 11 juillet : une réunion de boxe est organisée par les frères Acariès à Mirapolis sous les yeux de nombreuses vedettes (Yannick Noah, Jean-Paul Belmondo etc.). L'opération tourne au fiasco. Le boxeur français René Jacquot venu défendre une ceinture de champion du monde se blesse dès les premières secondes du combat. De plus, la réunion est prématurément interrompue par une panne générale d'électricité.
  • 1989, novembre. Fermeture du parc. La fréquentation annuelle est retombée à 640 000. Déficit cumulé s’élève à 85 millions de francs. L'aspect thématique du parc est encore davantage rogné : il est reconverti en parc d'attractions et de jeux à clientèle régionale.
  • 1989, 21 décembre : nomination d'un administrateur judiciaire, Me Bertrand Jeanne.
  • 1990, 8 janvier : les forains, les administrateurs et le Club Méditerranée trouvent un accord. Les forains investissent 15 millions d'euros.
  • 1990, 22 janvier : le propriétaire du parc, la société Paris-Parc, dépose le bilan.
  • 1990, mars : le site de Mirapolis est présélectionné pour l'obtention du Grand stade (futur Stade de France) avec vingt-cinq autres sites. Le stade serait construit à la place du parc, ce qui en dit long sur ce que les pouvoirs publics pouvaient penser de l'espérance de vie du parc à ce moment…
  • 1990, 7 avril : le parc ouvre, dans une certaine confusion.
  • 1990, 26 avril : les forains obtiennent la reprise du parc. La revanche est totale.
  • 1990, 15 mai : le parquet fait appel sur la reprise de Mirapolis.
  • 1990, 20 octobre : la parc est finalement confié au Crédit national.
  • 1991, décembre : les forains jettent l'éponge face à l'arrivée imminente d'Eurodisney. Les forains continueront d'animer le site pendant une année.
  • 1992, 31 décembre : les forains quittent définitivement le site et Mirapolis devient une friche industrielle.
  • 1993, 13 octobre : la société Cergy-Parc, propriétaire du parc, obtient un permis de démolir.
  • 1995, 31 août : la statue de Gargantua est démolie après 4 ans d'errance (cf. liens externes:le dynamitage de gargantua).

[modifier] Informations complémentaires

Pour plus d'informations, voir l'article publié dans Dixième Planète n° 42 (août-septembre 2006).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

  • Anne Fourcade : initiatrice du projet
  • Carlos : le parrain de Mirapolis

Sur les parcs d'attractions de

[modifier] Liens externes

Autres langues