Discuter:Mircea Eliade

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Sommaire

[modifier] Suggestion : consacrer des articles séparés aux parties 3 et 4

Article intéressant, mais les parties "3 Le mythe de l'éternel retour" et "4 Mythes, rêves et mystères" sont de descriptions de livres. Cela concerne les ouvrages de Mircea Eliade et non Mircea Eliade lui-même. Par conséquent, ne devrait-on pas consacrer à ces parties des articles séparés ? --N0osphR 1 novembre 2005 à 15:54 (CET)

[modifier] Controverse sur son passé fasciste

« Quoi qu'il en soit, ses fréquentations de jeunesse ne semblent pas avoir exercé une quelconque influence dans sa production intellectuelle » ??? Il me semble que cet article aurait pu avoir été écrit il y a 20 ans, époque où seulement « Certains commentateurs lui ont reproché d'avoir eu, dans sa prime jeunesse, quelques sympathies pour la Garde de Fer (Garda de Fier), organisation roumaine d'extrême droite. » Depuis lors, pas mal de documents dont certains furent dévoilés bien après la révolution roumaine de 1989 ont donné d'Eliade une image un peu plus sulfureuse. En particulier la publication du journal de Mihail Sebastian, son ami juif de prime jeunesse, qui le présente sous un jour peu reluisant durant une période particulièrement sombre pour Sebastian et ses semblables. Certains de ses articles publiés dans des revues d'extrême droite roumaine durant les années trente ne laissent en tout cas subsister aucun doute sur son antisémitisme viscéral de l'époque tant ceux-ci n'ont rien à envier à la pire des prose nazie. Quant à sa production intellectuelle, le problème mérite évidemment d'être débattu. La question qui doit d'abord être posée est de savoir comment un homme brillant, érudit et intelligent qui fut un fasciste avéré (cfr le livre de Dubuisson cité plus bas) jusque la fin de la guerre et qui n'a jamais éprouvé le besoin de s'exprimer sur ce qu'il a toujours considérer comme un « malentendu » à propos d'un mouvement dont il a toujours déclaré n'avoir jamais fait partie, peut avoir laissé complètement vierge de ses anciens préjugés une œuvre aussi considérable. J'ai été moi-même un inconditionnel de l'œuvre d'Eliade et je me suis longtemps laissé séduire par sa verve oeucuménico-mystique. Cependant j'ai fini par me laisser convaincre par les arguments de Daniel Dubuisson dans son livre Impostures et pseudoscience, l'œuvre de Mircea Eliade, ouvrage dévastateur pour l'œuvre du « maître » en histoire des religions. Comme tout bon apostat qui se respecte, je suis devenu depuis un violent adversaire de mes anciennes croyances car il s'agit bien de cela et non pas de science, mais je renvoie à l'ouvrage de Dubuisson pour de meilleurs développements.

81.244.181.109 décembre 2005

[modifier] Controverse, suite

Pour rebondir sur ce qui est dit plus haut. Mircea Eliade évoque notamment le nazisme dans le premier article du recueil Myhtes rêves et mystères (je rappelle au passage que cet article à été écrit en 1953) Au sujet du nazisme donc il s'étonne qu'une vision idéologique aussi profondément pessimiste ait pu enflamer l'europe, il souligne également les limites d'une idéologie raciste.... D'autre part rejeter l'ensemble de l'œuvre d'Eliade me semble une position aussi naïve que celle qui consisterait à l'encenser éperduement.

[modifier] Réponse au rebondissement

Étonnant étonnement pour un auteur qui a toujours eu le talent de récupérer toutes les expériences humaines dans sa perspective herméneutique en bon métaphysicien qu'il a toujours été ; d'autant plus que c'est même une des très rares et très brèves fois où il mentionne le nazisme dans son œuvre. Double étonnement donc quant il s'agit d'un phénomène qui a pour le moins marquer l'histoire du XXe siècle. Mais trêve de polémique, laissons au lecteur le soin de se faire son propre jugement en fonction du dossier maintenant largement disponible pour tous. Je partage également l'idée qu'il serait aussi naïf de rejeter son œuvre que de l'encenser, Eliade reste un des auteurs majeurs pour tout ce qui touche aux phénomènes symboliques et magico-religieux. L'avis que j'émets au delà de la dimension idéologique de son travail est le suivant : par un pur souci d'économie, il me semble que pour les questions traitées dans ses ouvrages, d'autres auteurs font largement l'affaire. En fait il est loin d'être original et incontournable. Il me semble qu'à défaut de le rejeter a priori, on peut simplement l'ignorer.

[modifier] C'est facile de faire la morale... réponse

« Par un pur souci d'économie, il me semble que pour les questions traitées dans ses ouvrages, d'autres auteurs font largement l'affaire. En fait il est loin d'être original et incontournable. Il me semble qu'à défaut de le rejeter a priori, on peut simplement l'ignorer » ???

Bonjours, je suis étudiant en 5e de socio anthropologie et ce que je vient d'apprendre sur Mircea Eliade m'attriste réellement et me pose un énorme problème. Je viens de m'offrir pour noel les 3 tomes des Histoires des croyances et des idées, de part mes 5 années d'études et de « très très » nombreuses lectures je m'attribue le droit de penser que l'œuvre de Mircea Eliade est très importante, peut être que je me laisse aussi mystifier, il n'empêche que dans le mémoire que je rédige cette, je cite énormément cet auteur (avant de connaitre ce détail sordide. Qu'on dise qu'il faille ignorer une œuvre aussi importante m'attriste également, je ne suis ni fasciste ni antisemeite, ni quoique ce soit de la sorte, pour mon propre cas, ignorer l'œuvre de mircea eliade, mutilerais profondément les raisonnement que je m'éfforce d'élaborer. On peut voir la chose autrement et je vous pose la question à vous monsieur: « Comment réagir face à une telle situation de crise comme celle de la deuxième guerre mondial, je suis encore jeune et je n'me permet pas de faire la leçon, car je ne sais pas moi même quel aurait pu être mon attitude face à de tels événements, il n'existe pas de nom pour qualifier des actes aussi terribles que la schoa, vous même, ou n'importe qui d'autre n'auriez vous pas collaborez,n'existe t-il pas des détail sordides dans votre propre vie que vous n'ausez vous avouez, etc...? », ça me paraîtrais bien présomptueux... Il existe des moments ou les situations vous dépasse totalement, quoi qu' en soit, j'ai pris mon parti (si je puis dire), étant maintenant au courant de ces détails blamables, je continuerais malgré cela à lire et à citer Eliade et je pose une question:doit on ignorer une œuvre capital (à mon sens) sous pretexte que la personne qui l'a écrit à un passé plus qu'obscure, Mozart était un « génie », mais il était aussi ne personne obscène et vulgaire, toute ses ambivalences font parti de nous même, en outre il me semble que ce que peut produire une personne est indiscossiable de sa personnalité, un scientifique doit puiser toutes les sources qui lui semble nécessaire et le faire sans aucun jugement de valeurs à t-on dit (jesais plus trop ou), je ne me permet pas de porter un jugement sur lescchoix et le comportement des gens... je trouve le débat passionnant en réalité, je ne sais plus trop quoi ajouter je pense que vous avez compris ce que je voulais dire, bref c'est facile de faire la morale quand on est pas à a place des gens, toc, cordialement.

[modifier] Pour poursuivre la critique

Je suis désolé de vous avoir causé de tels troubles dans votre travail dont la charge émotionnelle que votre réponse révèle atteste. Cependant, si j'ai affirmé de manière quelque peu radicale, je le reconnais, que l'on peut ignorer l'œuvre d'Eliade, je ne recommande pas - je n'en ai aucun droit - que l'on doive l'ignorer. Vous avez choisi de l'utiliser pour votre mémoire, je ne peux que vous inciter à persévérer avec succès car comme je l'ai noté, je laisse "au lecteur le soin de se faire son propre jugement en fonction du dossier maintenant largement disponible pour tous". Je pense aussi que vous pouvez laisser entre parenthèse vos nombreuses lectures comme argument d'autorité en votre faveur et votre jeune âge, cette fois en votre défaveur, pour laisser libre cours à votre jugement en fonction de votre documentation. Veuillez me pardonner ce ton quelque peu docte dont je ne voudrais pas moi-même faire un argument d'autorité, seule la libre critique dans la discussion reçoit mon assentiment. Quant à savoir ce que j'aurais moi-même fait dans le même contexte, je l'ignore totalement, cette question est de par sa nature même sans réponse et c'est justement ce privilège de la distance à l'événement qui nous autorise à exercer notre critique. Si nous devions toujours faire cas de cette réserve envers celle-ci, elle s'avèrerait impossible. Bien que je puisse comprendre que vous ayez perçu une connotation morale dans mon appréciation de l'œuvre d'Eliade - sans doute y ai-je laissé moi-même une charge émotionnelle trop importante, je pense qu'il est essentiel de savoir distinguer ce qui est de l'ordre de l'explication, de la compréhension et de la justification. Ainsi, il me paraît important de savoir dans quelle mesure son œuvre est imprégnée de ses préjugés ideologiques qui ne sont pas le fruits de simples rumeurs mais de sources historiques attestées et de ses propres écrits des années trente qui l'engagent sur le plan idéologique au delà d'une simple collaboration passive. Vous pouvez trouver de précieux développements sur cette question dans l'ouvrage que j'ai déjà cité : Impostures et pseudoscience, l'œuvre de Mircea Eliade de Daniel Dubuisson qui pourrait, le cas échéant, vous servir dans votre travail. Sans doute n'avez-vous rien ressenti de cette influence dans les trois tomes de Histoire des croyances et des idées religieuses, sachez en effet qu'il s'agit là de son seul ouvrage à caractère historiographique qu'il n'a concédé à écrire, sous pression de ses confrères (voir son journal), qu'au terme de sa vie. Ainsi, un quatrième tome ne verra jamais le jour, ce qui est assez regrettable car il était censé rendre compte des nouvelles formes de sacralité dans la modernité et aurait sans doute mieux fait comprendre l'aversion d'Eliade pour celle-ci, nous disposons tout de même de son journal pour le comprendre. Je vous souhaite très sincèrement beaucoup de réussite dans votre mémoire et j'espère peut-être contribuer un tout petit peu à votre réflexion.

83.182.28.82 22 février 2007 à 16:11

[modifier] Oui, interdisons les !!!

Vous avez raison, retirons de la vente Nietzsche, Stirner, Heidegger, Jünger, Cioran, Eliade, tous ont trempé dans la tarte à la crême raciale, et placardons les murs de BHL. Curieux quand même que ce soient toujours de belles pointures, pour ne pas dire les meilleures de ces derniers temps, qui soient systématiquement ciblées. La critique est là, mais où sont les œuvres correspondantes? Qui a écrit l'équivalent du volume d'Eliade réfutant l'anthropologie d'Eliade? Qui a écrit l'équivalent de la métaphysique d'Heidegger réfutant Heidegger?

Rien de nouveau hélas. Cette propension à sniper les ennemis de la convention bien-pensante date de la nuit des temps, au moins vous faites honneur à l'un des titres d'Eliade, le mythe de l'éternel retour.

Qu'on critique l'homme ne me gêne pas, chacun son histoire, chacun sa pente, chacun sa façon de survivre. Je ne sais pas ce qu'a fait Eliade dans les détails, ni si les accusations portées à son encontre sont exactes - on connaît fort bien les facultés de certaines chapelles de manipuler l'histoire -, je ne sais pas et à vrai dire ça m'est égal, ce que je vois c'est l'œuvre, et qu'on évite de toucher aux œuvres (ou qu'on écrive une œuvre équivalente), sinon on redevient comme celui et ceux qui brûlèrent les livres. De tels propos : 'il s'agit bien de cela et non pas de science' n'ont rien à faire dans cette page consacrée à l'homme et non à l'œuvre.

Et qu'on signe ses propos, ça évite de passer pour celui qui rase les murs

--Dmp7712 7 septembre 2007 à 16:39 (CEST)

[modifier] Refonte

À la suite d'une discussion sur Le Bistro, je vais tenter une refonte (avec sources) de l'article sous peu. N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires ici même ou sur ma page de discussion. Eristik επις 26 octobre 2007 à 04:22 (CEST)

[modifier] Eliade vs. Ceram

Je ne vois pas comment en parler dans l'article, mais il faudrait signaler la différence entre l'approche exclusivement analytique d'Eliade dans son Histoire des religions et celle dont C.W. Ceram décrit celles des cinq civilisations qu'il étudie dans Des dieux, des tombeaux, des savants. Pour qui a lu le second d'abord, le livre d'Eliade parait passer totalement à côté de la composante émotionnelle du phénomène religieux si bien décite en revanche par Ceram (je pourrais donner des extraits de chaque si besoin). La lecture de Ceram permet de comprendre de l'intérieur ces religions disparues, alors que celle d'Eliade se ramène à leur seul aspect extérieur, c'est à dire malheureusement totalement anecdotique et négligeant l'essentiel de ce qui a probablement expliqué leur succès comme leur durée. 212.198.139.69 (d) 3 avril 2008 à 13:44 (CEST)