Miguel Ángel Asturias

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Miguel Angel Asturias est un poète, écrivain et diplomate guatémaltèque, prix Nobel de littérature. Né à Guatemala le 19 octobre 1899, il est mort à Madrid le 9 juin 1974, inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 10).

Sommaire

[modifier] Biographie

En 1904, à l'âge de 5 ans, la famille quitte la capitale pour Salamá, Baja Verapaz, où elle demeure jusque 1908. En 1917, après un an de médecine, il entame des études de droit à l'Universidad de San Carlos de Guatemala, et obtient le titre d’avocat avec une thèse sur « Le Problème social de l’Indien », un sujet qui lui tiendra toujours à cœur. Dans les années 1920 il participe au soulèvement contre le dictateur Manuel Estrada Cabrera. À la fin de ses études juridiques, s'intéressant aux cultures précolombiennes, il part étudier l'anthropologie à la Sorbonne (Paris - France), où il suivit les cours de Georges Raynaud. A Paris, il rencontre artistes et écrivains à Montparnasse, et commence à écrire contes et poésies.

De retour au Guatemala, il se lance dans la politique et est élu député en 1942. Puis, à partir de 1946, il est successivement diplomate au Mexique, en Argentine, au Salvador, puis ambassadeur en France de 1966 à 1970, après un exil en Argentine de 1954 à 1961.

Il reçut le Prix Lénine de la paix en 1966 et le Prix Nobel de Littérature en 1967.

Décédé le 9 juin 1974 à Madrid (Espagne) après une longue maladie, il a été inhumé sous un totem maya dans la division 10 du cimetière du Père-Lachaise à Paris (France).

[modifier] Le romancier

Romancier et conteur, il est le promoteur du réalisme magique, influencé à l'origine par le surréalisme, et alimenté par la mythologie indigène, la terre elle-même, le "tellurique", et la lutte des paysans contre le joug impérialiste.

[modifier] Œuvres

  • Rayito de estrellas (1925 - volume de poésies),
  • Leyendas de Guatemala (1930).Légendes du Guatemala. Transcription de légendes mayas. Œuvre majeure.
  • El señor Presidente (1946). Monsieur le Président. Portrait d'un dictateur sudaméricain, comme l'avait fait Ramón del Valle-Inclán avec Tirano Banderas et le feront après lui Gabriel García Márquez dans L'automne du patriarche, Augusto Roa Bastos dans Yo el supremo, et Vargas Llosa dans La Fiesta del chivo.
  • Hombres de maíz (1949) . Les Hommes de Maïs. Son chef d'œuvre. Œuvre typique du réalisme magique et dénonciation de l'exploitation colonialiste.
  • L'Ouragan (1950),
  • El Papa verde (1954). Le Pape Vert
  • Week-end au Guatemala (1956),
  • Les Yeux des enterrés (1960),
  • Une certaine mulâtresse (1963),
  • Le Miroir de Lida Sal (1967 - nouvelles),
  • L'arbre de la croix (posthume - 1993 - écrit dans les derniers mois de 1973) .

L'œuvre d'Asturias comprend également des poèmes dont certains en prose, une anthologie de poésie précolombienne (1966), du théâtre et de nombreux articles de journaux.

[modifier] Études en français

  • Beby Auer-Ramanisa, Miguel Ángel Asturias et la révolution guatémaltèque, étude socio-politique de trois romans, Paris, Anthropos, 1981
  • Marc Cheymol, Miguel Ángel Asturias dans le Paris des années folles, Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble, 1987.
  • Co-Textes, Miguel Ángel Asturias, 7, Montpellier, novembre 1984.
  • Claude Couffon, Miguel Ángel Asturias, Paris, Seghers, 1970 (Poètes d’aujourd’hui).
    • « Miguel Ángel Asturias ou le double sang d’un poète », introduction à Miguel Ángel Asturias, Poèmes indiens, Paris, Gallimard, 1990 (poésie), p. 7-26.
    • « Notes pour une lecture », introduction à Miguel Ángel Asturias, Une certaine Mulâtresse, Paris, Flammarion, 1994 (GF), p. 9-27.
  • Xavier Domingo, Entretiens avec Miguel Ángel Asturias, Paris, Belfond, 1966.
  • Europe, Miguel Ángel Asturias, 553-554, mai-juin 1975.
  • Aline Janquart, « Maladrón ou la longue gestation de Gestas », América, 12, 1993, p. 203-210.
    • « Hétérodoxies et déviance religieuse dans Maladrón », América, 14, p. 73-86.
    • « Miguel Ángel Asturias », in Claude Cymerman et Claude Fell (dir.), Histoire de la littérature hispano-américaine de 1940 à nos jours, Paris, Nathan, 1997 (Fac littérature), p.25-29.
  • Dorita Nouhaud, Miguel Ángel Asturias, l’aventure antérieure, Paris, L’Harmattan, 1991 (Recherches & Documents Amérique latine).
    • La Brûlure de cinq soleils, Limoges, Presses Universitaires du Limousin (PULIM), 1991.
    • Étude sur Maladrón de Miguel Ángel Asturias, Paris, L’Harmattan, 1993.

[modifier] Lien externe


Précédé de :
Shmuel Yosef Agnon,Nelly Sachs
Prix Nobel de littérature
1967
Suivi de :
Yasunari Kawabata