Menomblet

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Menomblet
Carte de localisation de Menomblet
Pays France France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement Arrondissement de Fontenay-le-Comte
Canton Canton de la Châtaigneraie
Code Insee 85141
Code postal 85700
Maire
Mandat en cours
Joseph Robineau
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de la Châtaigneraie
Latitude
Longitude
46° 43′ 57″ Nord
         0° 42′ 38″ Ouest
/ 46.7325, -0.710555555556
Altitude 127 m (mini) – 215 m (maxi)
Superficie 20,95 km²
Population sans
doubles comptes
652 hab.
(1999)
Densité 31 hab./km²

Menomblet est une commune française, située dans le département de la Vendée et la région Pays de la Loire.

Ses habitants sont appelés les menomblais.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2008 Olivier BAZIREAU
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
773 810 767 719 684 652
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] 'Abel : grand-père de l'humanité'

La découverte en 1974 dans la vallée de l'Aouache en Éthiopie, des 52 morceaux du squelette de grand-mère Lucy avaient permis à Yves Coppens, paléontologue de renommée internationale, de définir une théorie selon laquelle le berceau de l'humanité se trouvait dans la vallée du Rift, sur le versant Est de l'Afrique. Mais voilà qu'en 1995, un chercheur poitevin, Michel Brunet, vient d'un coup de mâchoire d'australopithèque de bouleverser le petit monde de la préhistoire. Lucy avait en fait un grand frère, domicilié à quelques milliers de kilomètres à l'ouest, dans la région sablonneuse du Baharel Ghazal au Tchad. Baptisé Abel, en hommage à un chercheur vendéen à l'origine de cette formidable aventure : Abel Brillanceau.

L'histoire fourmille d'anecdotes, la préhistoire aussi. Le petit village de Menomblet, dans le département de la Vendée, vit actuellement des heures (pré)-historiques. En effet, Abel, le quatrième des 10 enfants de la famille Brillanceau natifs de cette petite municipalité, vient de laisser son prénom sur les tables de la postérité.

Abel Brillanceau était, il y a encore quelques jours, un illustre inconnu dans le bourg de Menomblet. On connaissait la famille Brillanceau, des agriculteurs appréciés. Certains habitants n'ignoraient pas que l'un des fils avait fait de brillantes études et qu'il avait même travaillé à la réalisation du barrage de Saint-Vincent-sur-Graon, mais depuis le décès de ses parents tout cela était plus ou moins oublié. Mais voilà que ce brillant élève de Saint-Laurent-sur-Sèvre et de la Tourtelière - il passa son bac à 16 ans (par dispense), c'était en 1948 ! - refait actuellement beaucoup parler de lui.

Parti très tôt de la ferme familiale, dont il était logiquement l'héritier (étant le premier des garçons), il va travailler d'arrache-pied pour pouvoir suivre des études supérieures : " Il faisait la vaisselle dans les restaurants, il fut également instituteur pour payer ses études, car mes parents souhaitaient qu'il s'occupe de la ferme et donc ne voulaient pas l'aider financièrement ", explique sa jeune sœur aujourd'hui installée à Chantonnay. Une fois ses études terminées, il s'installe à Poitiers où il enseigne comme maître de conférence à l'université. C'est au titre de géologue qu'il y a plus de 10 ans, son confrère et ami Michel Brunet lui demande d'aller sonder le sol centrafricain pour de futures recherches sur l'origine de l'homme. Dater la terre est en effet une des clés de la paléontologie, cela permet de ne pas effectuer certaines fouilles qui s'avéreraient inutiles. Et c'est au cours de l'une de ses nombreuses missions géologiques, sur le sol camerounais, qu'Abel Brillanceau va contracter une forme de paludisme qui lui sera fatale. Il décède en février 1989 à bord de l'avion qui le ramène en France.

Michel Brunet va continuer ses recherches toutes ces années durant, du Cameroun il traverse le Nigeria pour arriver au Tchad où il va effectuer enfin cette incroyable découverte : une mâchoire inférieure datant de plus de trois millions années ! Cette simple mâchoire et ses quelques dents en disent à la fois très long sur l'origine de l'homme mais sûrement pas assez. Elle remet en cause, en effet toute la théorie de Coppens qui indique que le berceau de l'humanité se trouve en Éthiopie, là où il a découvert la jeune sœur d'Abel, Lucy. Michel Brunet, en hommage et souvenir de sa grande amitié pour celui qui travailla à ses côtés dans cette aventure et qui y laissa sa vie, a tenu à baptiser sa découverte de son prénom : Abel.

Le grand-père de l'humanité a donc été baptisé Abel grâce à un Vendéen, un moyen mnémotechnique idéal pour les scolaires qui de toute évidence, apprendront bientôt dans leurs manuels que le plus vieil homme connu, de la famille des australopithèques, se prénomme Abel.

Ce texte, signé D.G., a été édité dans le site de la commune de Menomblet mis en place par René Cathelineau.

[modifier] 'Légende de St Roch'

Une légende raconte que St Roch, poursuivi par le diable sauta du clocher de l'église et atterrit sur un rocher de granit, où l'empreinte de son pied, la marque de son bâton et les griffes de son chien sont restées marqués.

Ce rocher se trouve près du hameau de la Maison-Neuve. Les pèlerins vinrent longtemps prier St Roch, devenu patron de Menomblet, au pied du rocher. Celui-ci est surmonté d'un arbre séculaire, où figure la statut du saint.

En réalité, St Roch était un mendiant prieur qui prêchait sur les routes. Son chien mendiait pour lui.

Un jour son fidèle animal demanda l'aumône à un homme riche, qui lui donna du pain. Le comte vit le chien partir, emportant le pain dans sa gueule. Il le suivit. Découvrant la supercherie, il enferma St Roch, qui en réalité était son neveu.

Le mendiant ne survécut pas dans sa cellule et sa tante, entrant dans celle-ci, découvrit le cadavre illuminé.

Elle reconnut son neveu grâce à une médaille que St Roch portait au cou.


[modifier] 'Histoire des écoles'

1. L'École Publique

En 1877 furent construites les classes de l'école publique de garçons, à l'emplacement actuel du Foyer des Jeunes. Des classes vétustes existaient antérieurement dans le logement même de l'instituteur. Les deux classes neuves furent bénites par Monsieur le Curé Massé qui présida ensuite une séance récréative.

Monsieur Cozic fut un temps instituteur, quelques vieux livres en témoignent.

En 1921, le directeur de l'école publique est Monsieur Châtaigner, Monsieur Brossard, adjoint, Madame Fazilleau, institutrice à l'école des filles.

Cette école publique de filles est plus récente. Le 22 août 1903, le Ministère de l'Intérieur faisait savoir au Conseil Municipal de Menomblet , opposé à ce projet, puisque l'école des religieuses donnait satisfaction à la population avec plus de cent élèves, venant même des communes voisines. " Est approuvée la délibération du Conseil Départemental de l'Enseignement primaire en date du 2 avril 1903, portant création d'office de l'école publique de filles , à une classe, au chef-lieu de la Commune de Menomblet. "

Puis le 16 septembre 1903 l'inspecteur d'Académie informait la municipalité que par arrêté préfectoral du 14 septembre, Madame Guibert était nommée institutrice à Menomblet : on ne perdait pas de temps puisque l'école n'était pas construite ! Le problème n'embarrassa pas pour autant le sous-préfet de Fontenay et voici ce qu'il proposa dans une lettre datée du 28 octobre 1903 : " L'installation de l'école constituant une dépense obligatoire et aucun local ne paraissant actuellement disponible, je vous prie de bien vouloir prendre d'urgence toutes dispositions nécessaires pour l'installation dans la mairie, de l'école publique de filles... "

Après des échanges plus ou moins agressifs, le conseil municipal propose alors le terrain situé en bordure de la route de Saint-Pierre-du-Chemin : locaux communaux sis au 26 rue Notre Dame.

Cette proposition est acceptée par le Préfet le 12 mars 1904. Les travaux de construction ne commenceront qu'en 1906, et l'école semble-t-il, ne sera utilisée qu'en 1908.

Les écoles publiques de filles et de garçons furent regroupées en école mixte en 1941 et cessèrent de recevoir des enfants en 1942, suite à l'ordonnance de Vichy du 20 mai 1942.

Il n'y avait donc plus à compter de cette date d'école publique à Menomblet. Le dernier Directeur, Monsieur Auger, fut nommé adjoint à Saint Pierre du Chemin, il resta très estimé à Menomblet.

2. L'École des Filles Sainte Marie de Menomblet.

La première École de Filles dont les registres municipaux font mention est celle de L'École privée située 7 rue de Bel Air, que certaines personnes appelaient encore récemment " le Couvent " avant le départ des religieuses en 1983.C'est un généreux propriétaire de Menomblet, Monsieur Petit du Vignaud, demeurant à Saint Valérien, qui, après l'avoir construite en 1862-63, en fit don le 14 septembre 1863 à la Congrégation des Sœurs de la Croix (plus connues sous le nom des Sœurs de la Puye ) , à charge de " visiter les malades pauvres et de tenir une école primaire et gratuite pour les jeunes filles de la Commune . "

Malgré l'opposition du Conseil Municipal, le gouvernement impose à la Commune la construction d'une école publique de Filles, comme nous l'avons vu plus haut. Ce gouvernement farouchement anticlérical, oblige l'école privée à fermer en 1904, refusant l'autorisation d'enseigner aux religieuses de la Puye.

Plusieurs personnes de la Commune, élèves des Sœurs de la Puye, croient se rappeler que quelques enfants cessèrent d'aller en classe, d'autres allèrent aux écoles privées de Montournais et de Saint-Pierre du Chemin, et que d'autres enfin suivirent les cours de l'institutrice publique de Menomblet.

Quelques mois plus tard, le 29 août 1904, fut déposée à la Mairie une demande d'ouverture d'une école privée élémentaire privée de filles avec pensionnat.

Les Sœurs de la Puye furent remplacées par les Sœurs de Mormaison, dont la Congrégation avait été plusieurs années reconnue par l'état, mais dont les enseignantes furent sécularisées, c’est-à-dire cessèrent de porter l'habit. La première directrice fut Mademoiselle Joly qui enseigna pendant longtemps, et dont se souviennent de nombreuses familles de la Commune. En 1921, la directrice de l'école de filles est toujours Mademoiselle Marie-Louise Joly, adjointe Juliette Pélissonneau.

Les religieuses de Mormaison quittèrent Menomblet en juillet 1983 et l'école devint un seul établissement à cette date sous le nom École Mixte St Michel.

3 . L'École Saint Michel

En 1939, l'École St Michel sortit de terre en l'espace de 6 mois, toutes les familles de la paroisse y travaillèrent. Monsieur l'abbé Albert, la famille de Villeneuve, et les familles de Menomblet avaient voulu et décidé cette école. Elle fut ouverte le 2 octobre 1939 et accueillit aussitôt tous les petits garçons de Menomblet. Elle fut bénite solennellement par Mgr Massé. "Le 2 octobre 1939, ouverture de l'école chrétienne des garçons. D'un seul coup, tous les enfants de l'école publique la quitte pour entrer à l'école chrétienne. Seuls 6 dissidents font exception (P Parenteau)" Des enfants de Saint Pierre du Chemin, dont l'école privée n'ouvrira qu'en 1946, viennent même à l'école à Menomblet.

Le 7 novembre : Cours du soir pour les jeunes gens. Pendant 3 mois, plus de 50 jeunes gens ont fréquenté ces cours, sous la direction de Mr Jean Berton et de Joseph Ferchaud.

Le 26 novembre, bénédiction solennelle de l'école par Mgr Charles Massé, vicaire Général, assisté du Chanoine Grelier directeur de l'enseignement libre, de l'abbé Loiseau secrétaire de Mgr Garnier, et de l'abbé Auguste Albert ancien curé, créateur de l'école. Le compliment composé par la Révérende Mère Aimée de l'Immaculée a été lu par Emile Coulais. Malgré une pluie abondante toute la paroisse était représentée.

Le 2 septembre 1940, seconde rentrée des classes: Mr Ferchaud adjoint est nommé à St Jean de Fontenay, il est remplacé par M Joseph Sionneau venant de Réaumur.

Le 3 novembre 1940, érection de la statue de St Michel à l'école des garçons, présidée par le Révérend Père Riboulleau.

Le 11 novembre, Cours du soir pour les jeunes gens, ils sont interrompus trois jours plus tard en raison de l'arrivée des troupes d'occupation.

Le 10 septembre 1941, troisième rentrée, arrivée de M Eugène Gautier, prisonnier libéré qui vient prendre son poste de directeur d'école. À l'origine il avait été prévu que l'école serait dirigée par les frères de Saint Gabriel, et Madame de Villeneuve, mère de Monsieur Albert, avait prévu les plans du logement d'école dans ce but: à l'étage, grande chambre bureau pour le Frère Directeur, chambre moyenne pour le Frère adjoint, minuscule chambre pour le Frère chargé des taches ménagères…

Monsieur Berton, hébergé par les dames Vincendeau, exerçait toujours les fonctions d'instituteur adjoint. Les dames Vincendeau firent don d'un jardin de vingt mètres de long, bordant la rue de la Touche, on l'appelait l'ouche des Robinières. Le 18 novembre 1941 une ouverture était pratiquée dans le mur qui communique avec la cour, pour permettre l'utilisation du jardin.

Le 25 janvier une première séance récréative par les jeunes gens à lieu à l'école et au profit de l'école: "Le Pater des Vendéens" et "La Chambre n°13 " . L'école avait été construite en prévoyant la possibilité de la transformer en salle de théâtre. Entre la classe centrale et la salle touchant les jardins, la cloison était suspendue au plafond par un énorme rail de fer qui permettait de la faire coulisser vers le mur du jardin, dégageant ainsi une grande salle de cent mètres carrés. L'autre cloison se repliait sur des charnières et permettait d'installer une scène sur des tréteaux. Les salles d'habillage et de coulisses, donnaient par un petit escalier de bois, dans la cuisine et les pièces d'habitation du logement du directeur. Les enfants étaient tout heureux de participer le samedi au déménagement de leurs tables sous le préau et à leur réinstallation le lundi…

Le 1 février 1942: Temps épouvantable , même séance au profit des prisonniers.

Le 26 avril : séance récréative par les jeunes filles : "L'Abîme" et "Ma petite tante chérie" Il n'était en effet pas question à l'époque de faire jouer les garçons et les filles ensemble!

A la rentrée de 1942, il n'y a plus d'école publique à Menomblet, le maire a reçu une lettre du Gouvernement de Vichy datée du 10 août 1942 et portant fermeture " à titre définitif, à compter du 1 octobre 1942 " de l'école publique de garçons à deux classes de Menomblet. En application de l'ordonnance du 20 mai 1942 du Ministre de l'Education Abel Bonnard .

Au fil des ans, maîtres et élèves se succéderont, jusqu'en septembre 1999, date à laquelle, les classes, au nombre de trois, sont regroupées 6 rue de la Touche, en utilisant le logement de fonction transformé en classe.

Les directeurs successifs de l'École Saint Michel furent :

Eugène Gautier, nommé en 1939, entre en fonction le 10 septembre 1941, à son retour de captivité. Rachel Charron, titulaire du Brevet élémentaire, assurant un temps l'intérim. Monsieur Gautier devait décéder le 26 décembre 1962.

Joseph Poupin, arrive le 4 janvier 1963, il y a à cette époque trois classes, au 7 rue de Bel Air et deux classes, 6 rue de la Touche . Il part à la retraite en 1996.

Thérèse Rézeau, prend les fonctions de Directrice à la rentrée 1996, était précédemment maîtresse de maternelle .

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Menomblet sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes