Max d'Ollone

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Max d'Ollone, né le 13 juin 1875 à Besançon, mort le 15 mai 1959 à Paris, était un chef d'orchestre, compositeur et musicographe français. Il est le frère de l'explorateur Henri d'Ollone.

[modifier] Biographie

Dès son jeune âge, il montre des goûts prononcés pour la musique et compose de bonne heure. Les essais de l'enfant intéressent Charles Gounod, Camille Saint-Saëns et Jules Massenet. Tout en poursuivant ses études, il s'inscrit au Conservatoire de Paris et devient l'élève d'Albert Lavignac, d'André Gedalge et de Jules Massenet. Il obtient tous les prix jusqu'au Premier Grand Prix de Rome en 1897 avec la cantate Frédégonde.

Il compose un opéra, Jean (1904) demeuré inédit dont les concerts font connaître quelques fragments. En 1901, on représente à Béziers un ballet, Bacchus et Silène dont Camille Saint-Saens, empêché de l'écrire, lui passe la commande. Il écrit, lui-même, le livret de l'opéra le Retour, créé en 1912 à Angers, puis monté à l'Opéra de Paris le 6 juin 1919 avec Mme Germaine Lubin dans le rôle principal (œuvre présentant des êtres humainement douloureux, déchirés par des souvenirs d'un passé dont ils savent qu'ils ne pourront refaire au présent).

En 1913, les Concerts Colonne présentent le premier tableau de l'Etrangère, drame lyrique demeuré inédit comme les Amants de Rimini (1915) dont seul le troisième tableau se joue à l'Opéra lors de ses spectacles coupés de 1916. Un acte de la comédie lyrique Les Uns et les Autres sur le texte de Verlaine, joué à l'Opéra le 6 novembre 1922, fait entendre une orchestration savante et fluide.

L'originalité du compositeur se révèle dans l'opéra l'Arlequin représenté le 24 décembre 1924 à l'Opéra sur un livret de Jean Sarment. On peut citer, également, un opéra-comique, Georges Dandin ou le Mari Confondu (Opéra-Comique : mars 1930).

En 1931, Monte-Carlo présente Le Temple Abandonné, ballet dont la partition se joue trois ans plus tard chez Colonne. Le 23 juin 1937, l'Opéra représente La Samaritaine, drame lyrique en trois actes sur le poème d'Edmond Rostand qui a su garder le caractère de simplicité indispensable à la grandeur du sujet évoqué.

Longtemps professeur au Conservatoire, il publie deux volumes sur le Langage Musical (Genève, La Palatine et Paris Plon 1952). Bien qu'ayant subi l'influence de Richard Wagner et de Jules Massenet, il développe dans sa musique un sens dramatique personnel.

[modifier] Lien externe

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