Max Stirner

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Portrait de Max Stirnerpar Félix Valloton (1900).
Portrait de Max Stirner
par Félix Valloton (1900).

Johann Caspar Schmidt (Bayreuth, 25 octobre 1806 - Berlin, 26 juin 1856), plus connu sous le nom de Max Stirner, est un philosophe allemand appartenant aux jeunes hégéliens ou hégéliens de gauche, considéré comme un des précurseurs de l'existentialisme, du nihilisme de l'anarchisme et particulièrement de l'anarchisme individualiste, bien qu'il ait lui-même toujours refusé le qualificatif d'anarchiste. Sa philosophie est un requisitoire contre toutes les puissances supérieures auxquelles on se soumet contre son intérêt ; il exhorte chacun a s'approprier ce qui est en son pouvoir.

Sommaire

[modifier] Biographie

Johann Caspar Schmidt, dit Max Stirner naît le 25 octobre 1806 à Bayreuth, en Bavière. On doit le peu que l'on connaît de sa vie au travail considérable du penseur et écrivain anarchiste allemand d'origine écossaise John Henry Mackay. Son père, Albert Christian Heinrich Schmidt, sculpteur de flûtes, meurt six mois après sa naissance. Sa mère se remarie avec un pharmacien et ils s'installent à Kulm. Son pseudonyme Stirner lui vient du sobriquet que lui donnaient ses camarades de classe en référence à son large front (Stirn en allemand).

Après son parcours scolaire, il commence des études universitaires à Berlin. Il étudie la philologie, la philosophie et la théologie. Il suit les cours de Marheineke, Schleiermacher et surtout de Hegel, en philosophie de la religion notamment. Ses études seront compliquées par la folie de sa mère dont il devra s'occuper. Ainsi, en 1834, après huit ans de pénibles études (qu'il aurait pu faire en deux fois moins de temps), il n'obtient que la facultas docendi limitée. Il est habilité à enseigner les langues anciennes, l'allemand, l'histoire, la philosophie et l'instruction religieuse. En 1837, il épouse la fille illégitime de la sage-femme qui le loge, Agnès Butz. Celle-ci, de basse extraction et peu cultivée, meurt en couches en 1838. Le 1er octobre 1839, il entre dans une institution de jeunes filles à Berlin. Vers la fin de 1841, il commence à fréquenter les Freien ou « hommes libres », groupe constitué autour de Bruno Bauer, qui se réunissait à Berlin dans des établissements de boisson, notamment le bar à vin Hippel sur Friedrichtraße. Les Freien critiquaient la religion révélée, la politique de l'époque, et débattaient vivement toute la nuit. Stirner y côtoie Bruno Bauer, Ludwig Buhl, Karl Nauwerck, Arnold Ruge, Otto Wigand, son futur éditeur, et le jeune Friedrich Engels. Si Karl Marx a fait partie de ce club, il l'a quitté avant l'arrivée de Stirner. Il semble que, bien qu'ils se soient connus de réputation, Marx et Stirner ne se sont jamais rencontrés. Par contre, Engels et Stirner semblent s'être bien connus : Engels écrit qu'ils étaient « bon amis ». Le seul portrait de Stirner est de la main d'Engels, sur une demande de J.H Mackay. Stirner est un membre effacé des Freien : il participe peu aux échanges et débats, se contentant souvent d'observer avec distance tout en fumant un cigare, seul luxe de sa vie chiche. Il ne participe à la discussion que très tard dans la nuit ou lorsqu'on le défie.

Il commence sa carrière littéraire par des recensions, d'œuvres de Bruno Bauer notamment, et par des écrits de soutien aux thèses des jeunes hégéliens. Entre 1841 et 1843, il publie divers articles qui le situent dans la droite ligne des jeunes hégéliens, notamment Art et Religion, Le faux principe de notre éducation, et un article sur Les mystères de Paris d'Eugène Sue.

En 1843, il épouse une femme faisant partie des « Freien », Marie Dahnhärdt, jeune féministe et idéaliste ayant hérité de son père. Stirner dédiera son livre L'Unique et sa propriété à « ma très chère Marie Dahnhärdt ». Le livre paraît fin 1844 avec le millésime 1845. Il est immédiatement censuré, censure levée au bout de deux jours, le livre étant considéré comme « trop absurde pour être dangereux ». L'Unique et sa proprieté eut un impact important sur la pensée de 1845, il émeut les hommes cultivés en s'attaquant aux idoles et aux fondements de la societé ; il suscite de vives polémiques et fournit des arguments efficaces contre le communisme et notamment Proudhon ainsi que contre la philosophie de Feuerbach auquel il sera fatal. Il tombe ensuite peu à peu dans l'oubli pour un demi-siècle, même si on peut envisager une réception clandestine de l'ouvrage.

À la sortie de son livre, Stirner quitte son poste de professeur. En 1845, il répond aux critiques de son livre dans un article du journal de Wigand intitulé Les critiques de Stirner. La même année, il écrit une traduction du Dictionnaire d'économie politique de Jean-Baptiste Say, puis en 1846 une traduction de la Richesse des nations d'Adam Smith.

En 1845, il tente d'ouvrir, avec la dot de sa femme, une crèmerie à Berlin, mais l'entreprise fait faillite et il se retrouve couvert de dettes. Fin 1846, sa femme le quitte. En 1848, il est à Berlin mais ne participe pas à la Révolution de Mars. Il ne publiera plus ensuite, en 1852, qu'une compilation de différents textes, d'Auguste Comte notamment, intitulée Histoire de la Réaction. Tombé dans la misère, il est poursuivi par ses créanciers et ira deux fois en prison. Il meurt le 26 juin 1856 à Berlin d'une piqûre de mouche. Le seul des jeunes hégéliens présent à son enterrement fut Bruno Bauer.

[modifier] L'Unique et sa propriété

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Voir sur Wikisource : Max Stirner.

L'Unique et sa propriété est l'ouvrage principal de Max Stirner. Il est publié pour la première fois fin 1844 avec le millésime 1845.

Dans la forme, le livre est déroutant. Si au premier abord, il semble ne pas avoir de plan et aborder divers sujets au hasard des pages, cependant, en y regardant bien, on retrouve les mêmes thèmes repris au fur et à mesure du livre et de plus en plus approfondis.

Stirner utilise beaucoup le langage, notamment pour argumenter et appuyer ses affirmations. Il a souvent recours à l'homonymie, à l'étymologie, aux jeux de mots ; tantôt il montre que le sens d'un mot a été altéré par le christianisme(comme le fera Nietzsche dans la Généalogie de la morale notamment), tantôt il restitue le sens ancien d'un mot pour soutenir son point de vue.

L'introduction du livre s'intitule « Je n'ai basé ma Cause sur rien ». Le livre est divisé en deux parties (« L'homme » et « Moi »), et il se termine par une conclusion dénommée « L'Unique ».

Dans la première partie, il analyse les diverses formes de soumission que subit « l'individu ». Stirner proclame que les religions et les idéologies se fondent avant tout sur des superstitions. Ainsi, le nationalisme, l'étatisme, le libéralisme, le socialisme, le communisme ou encore l'humanisme sont dénoncés comme des superstitions, des idées auxquelles on se soumet contre son intérêt. Stirner, comme le dit Camus, « fait place nette » , et le Dieu chrétien, l'Esprit hégélien, l'État, l'Homme de Feuerbach et des humanistes sont ainsi dénoncés comme autant de fantômes, comme des idées sans corps ni vie, toujours distincts de l'Unique, comme des idoles s'opposant à la suprématie de l'Unique. Stirner se dresse contre toutes les doctrines, tous les dogmes qui exigent le sacrifice de l'individu à une cause prétendue supérieure à lui-même.

La croyance en Dieu, ou en l'Homme tel que l'entend Feuerbach, peut être comparée à la croyance aux fantômes, aux esprits. Stirner joue d'ailleurs sur le mot esprit et raille Hegel qui faisait de l'affirmation chrétienne « Dieu est esprit » une vérité philosophique. Il énumère les différents coupables de la soumission de l’homme, au premier rang desquels il range l’État, qui brime l'homme, même quand il se réclame des droits de l’homme. L’État a pour objectif de fonder une société médiocre, raisonnable. L’autorité de l'État est impersonnelle, hypocrite, diluée, ce qui la rend insaisissable et encore plus insupportable. La société institue, quant à elle, une dépendance entre les hommes, en organisant le travail : elle aussi, ce « nouveau maître », ce « nouveau fantôme », aliène l’homme. De même, Stirner dénonce toutes les religions et les idéologies, qu'il considère comme des superstitions. Dans sa polémique, il s'attaque aux « insurrections théologiques » qu'il voit dans la philosophie des hégéliens de gauche à laquelle il appartient (Bruno Bauer, Ludwig Feuerbach, Arnold Ruge) ainsi que dans le communisme naissant (Proudhon, Wilhelm Weitling, Moses Hess, Karl Marx), car de même que les anciens, par les rites de purification et dans le christianisme, ont œuvré à idéaliser le réel, les modernes veulent réaliser l'idéal, l'incarnation. Et les modernes, les laïcs, après que le protestantisme eut intériorisé la morale qui était extérieure dans le christianisme (l'Église), veulent supprimer Dieu et conserver la morale sous une forme ou une autre, et ainsi perpétuer une domination ; nos athées, dit Stirner, sont vraiment de pieuses gens.

Dans la seconde partie, Stirner veut rendre à l'homme sa liberté et restaurer la souveraineté et l'autonomie de l'Unique. Ainsi, Stirner prône l'égoïsme total, en faisant de tout sa propriété, en se plaçant au dessus de tout : « pour Moi, il n'y a rien au-dessus de Moi ». L'égoïsme, souvent condamné par la morale et notamment le christianisme, souvent employé péjorativement, est transformé par Stirner en quelque chose d'honorable et de sain dont on a pas à avoir honte. Par ailleurs, pour Stirner, l'« Homme » est encore une généralité abstraite qui n'épuise pas l'individualité de chacun, car chacun est unique, et par là, il est « plus qu'homme ». Le Moi unique de Stirner n'est pas une pensée, il est inaccessible à la pensée, il est indicible. On peut dire que Stirner s'adresse directement à chacun. Ainsi, il ne faudrait pas dire « Le Moi est unique et indicible », mais « Je suis unique et indicible ».

L'Unique est souverain, il ne s'aliène à aucune personne ni aucune idée, il considère l'ensemble du monde comme sa propriété dans le sens où il s'approprie tout ce que son pouvoir lui permet de s'approprier ; ainsi, tout ce qui n'est pas lui, le reste du monde, n'a, pour lui, que la vocation d'être son « aliment ». On a souvent vu dans l'Unique de Stirner un individu incapable de toute vie en société ; on notera cependant que Stirner consacre un long passage sur ce point, où il aborde la question des rapports de l'Unique avec les autres. À la différence des rapports classiques de la société, rapports forcés et placés sous le signe de la soumission à la loi, à l'État, Stirner envisage une forme d'association libre, auquel nul n'est tenu, une association d'égoïstes où la cause n'est pas l'association mais celui qui en fait partie ; cette association n'est pas, pour l'Unique, une soumission, mais une multiplication de sa puissance. De plus, l'association qu'il envisage est éphémère, elle ne dure que tant que ceux qui en font partie y trouvent leur compte.

[modifier] Critique de Stirner

Les tentatives de socialisation de l'Unique ne cachent pas l'inspiration chrétienne et plus proprement monothéiste de la créature de Stirner. Loin de s'être libérée du christianisme et de toutes ses alternatives idéologiques alors foisonnantes, Stirner a semble avoir répété la version primitive, mosaïque, du monothéisme en la projetant, peut-être inconsciemment, dans son modèle anthropologique.

[modifier] Importance de l'œuvre

La philosophie de Stirner a inspiré de vifs débats sous les plumes de Benjamin Tucker, Dora Marsden, Robert Anton Wilson, Karl Marx, Georg Simmel, Rudolph Steiner, Albert Camus, Émile Armand ainsi que chez les situationnistes, et influencera également le dadaïsme et le surréalisme.

Dès sa publication en 1844, le livre suscite un grand intérêt populaire et politique, notamment par la polémique qu'il engage avec les jeunes hégéliens, l'humanisme de Feuerbach et le communisme (ou socialisme, à l'époque les deux termes étaient identiques), mais aussi le hégélianisme et le christianisme. La période de succès est néanmoins de courte durée, et le livre et l'auteur sombrent dans l'oubli pour près d'un demi-siècle, jusqu’à ce que l'on s'en serve comme justification théorique de l'anarchisme individualiste, dont Stirner serait le père (John Henry Mackay, Victor Basch). Depuis, le texte connaît régulièrement des regains d'intérêt, souvent dus à des divergences d'interprétation qui peuvent s'expliquer par des traductions très liées à des mouvements politiques variés.

Le livre de Stirner a ébranlé le milieu intellectuel allemand, en raison de polémiques de l'époque - car le hégélianisme, la critique de Bauer, Feuerbach et les socialistes sont violemment attaqués - mais aussi parce qu'il apparait alors comme subversif du point de vue moral et qu'il utilise des méthodes hégéliennes artificiellement et étrangement assimilés pour mettre en forme ses arguments.

Paradoxalement la féroce polémique engagée par Marx à l'encontre de L'Unique et sa Propriété en fait une lecture incontournable pour qui veut comprendre le marxisme. La critique de Stirner par Karl Marx (que ce dernier appelle Saint Max), qui constitue près des trois quarts de L'Idéologie allemande, est en effet considérée comme décisive dans son détachement de la philosophie humaniste de Feuerbach, des thèses de Proudhon, dans sa rupture définitive avec le socialisme utopique et dans l'élaboration de la célèbre théorie du matérialisme historique, première base du socialisme « scientifique ».

Stirner est parfois considéré comme un précurseur du post-structuralisme et notamment de certaines conceptions de Michel Foucault dans son livre Les mots et les choses, conceptions concernant la fin de l'homme (Stirner, fidèle à son nominalisme radical, réduit l'homme au simple mot).

On peut également constater que le livre de Stirner possède une place à part dans l'histoire de la philosophie puisqu'il consacre, par sa critique du mouvement jeune-hégélien, la décomposition historique du hégélianisme, qui était alors la philosophie quasi-officielle de la Prusse, et au-delà la fin de l'idéalisme allemand. Ce livre a même pu être considéré comme le dernier livre de philosophie, son acte de décès en quelque sorte, c'est notamment l'avis de Moses Hess dans son texte Les derniers philosophes.

Søren Kierkegaard, sans jamais évoquer explicitement le nom de Stirner ou son livre, semble en parler de manière implicite, notamment dans Post-Scriptum aux Miettes philosophiques.

Il est très probable que Max Stirner ait eu une influence sur Friedrich Nietzsche. Toutefois ce dernier ne fait jamais mention de lui, ni dans son oeuvres, ni dans ses correspondances; On sait cependant que du temps où il enseignait la philologie, il conseilla à son élève préféré de lire L'Unique et sa propriété qu'il décrit comme « la chose la plus conséquente que nous ayons ». (cf Souvenirs sur Nietzsche, de Franz Overbeck et Nietzsche et la philosophie de Gilles Deleuze)[1]

[modifier] Citations

[modifier] Extraits de Max Stirner : Art et Religion [2]

« Si l'art constitue l'objet et la religion ne vit que par enchaînement à cet objet, la philosophie se distingue très clairement de l'un et de l'autre (...) Pour le philosophe, dieu est aussi indifférent qu'une pierre : il est l'athée le plus décidé. S'il s'occupe de Dieu, ce n'est pas pour le vénérer mais pour le rejeter »

[modifier] Extraits de Max Stirner : L'Unique et sa proprieté [3]

« Pour Moi il n'y a rien au dessus de Moi »

« L'Homme n'a tué Dieu que pour devenir lui-même le... seul Dieu dans les cieux »

« La religion de l'Humanité n'est que la dernière métamorphose de la religion chrétienne »

« La crainte de Dieu proprement dite est, depuis longtemps ébranlée, et un « athéisme » plus ou moins conscient, reconnaissable extérieurement à un abandon général du culte, est devenu involontairement la note dominante. Mais on a reporté sur l'Homme ce qu'on a pris à Dieu, et la puissance de l'Humanité s'est accrue de ce que la piété a perdu en importance : « l'Homme » est le Dieu actuel, et la crainte de l'Homme a remplacé l'ancienne crainte de Dieu. Mais comme l'homme ne représente qu'un autre être suprême, l'être suprême n'a fait que se métamorphoser, et la crainte de l'Homme n'est qu'une autre forme de la crainte de Dieu. Nos athées sont de pieuses gens »

« Les plus récentes révoltes contre Dieu ne sont que des insurrections théologiques »

« Le Protestantisme a proprement organisé en l'homme un véritable service de “police occulte”. L'espion, le guetteur “Conscience”, surveille chaque mouvement de l'esprit, et tout geste, toute pensée est à ses yeux une “affaire de conscience”, c'est-à-dire une affaire de police. C'est cette scission de l'homme en “instincts naturels” et “conscience” (canaille intérieure et police intérieure) qui fait le Protestant »

« Quand le prolétaire aura réussi à fonder la “Société” qu'il a en vue, et dans laquelle doit disparaître toute différence entre riches et pauvres, il sera un gueux ; mais être un gueux sera pour lui quelque chose, et il pourrait faire de ce mot “gueux” un titre aussi honorable qu'est devenu le titre de bourgeois grâce à la Révolution. Le gueux est son idéal, et nous devons tous devenir des gueux »

« Nulle idée n'a d'existence car nulle n'est susceptible de corporéité »

« La liberté du peuple n'est pas Ma liberté »

« Ce qui te donne le droit, c'est ta force, ta puissance, et rien d'autre »

« Je suis le propriétaire de ma puissance, et je le suis quand je me sais “Unique”. Dans l'“Unique”, le possesseur retourne au Rien créateur dont il est sorti. Tout Etre supérieur à moi, que ce soit Dieu, l'Homme ou l'Histoire, affaiblit le sentiment de mon unicité et ne commence à pâlir devant le soleil de cette conscience. Si je fonde ma cause sur Moi, l'Unique, elle repose alors sur son créateur éphémère et périssable qui se consomme lui-même et je puis dire: Je n'ai fondé ma cause sur rien. »

« Je n'ai fondé ma cause sur rien. »

« En Allemand : Ich habe mein sach'auf nichts gestellt »

« On a toujours pensé devoir me donner une destination située hors de moi, si bien qu’on en est finalement venu à me proposer de revendiquer l’humain parce que je égale homme. Tel est le cercle magique du christianisme. Ce n’est pas en tant qu’homme que je me développe, ce n’est pas non plus l’homme que je développe en moi, mais c’est en tant que moi que je me développe moi-même. » Tel est le sens de l’Unique

[modifier] Engels sur Stirner

Regardez Stirner, regardez-le, le paisible ennemi de toute contrainte
Pour le moment, il boit encore de la bière, bientôt il boira du sang comme si c'était de l'eau

Dès que les autres poussent leur cri sauvage « À bas les rois »
Stirner complète aussitôt « À bas aussi les lois »

Et Stirner de proclamer plein de dignité ;
Vous liez la volonté et vous osez vous appeler libres
Que vous êtes donc habitués à l'esclavage
À bas le dogme, à bas la loi

Friedrich Engels (Le Triomphe de la foi, épopée héroïco-comique, 1842)


[modifier] Notes et références

  1. Voir La crise initiale de Nietzsche Un nouvel éclairage de la question « Nietzsche et Stirner » par Bernd A. Laska
  2. Art et religion
  3. Max Stirner : L'Unique et sa proprieté

[modifier] Œuvres

  • L'Unique et sa propriété et autres écrits (ISBN 2825112755) (épuisé)
  • L'Unique et sa propriété (ISBN 2804023966) (2006)
  • Le faux principe de notre éducation
  • Art et religion
  • Quelques remarques provisoires concernant l'État fondé sur l'amour
  • Les mystères de Paris (à propos du roman d'Eugène Sue)

[modifier] Bibliographie

  • Henri Arvon, Aux sources de l'existentialisme : Max Stirner
  • Pierre Vandrepote, Max Stirner chez les Indiens, Éditions du Rocher. (ISBN 2268016501)

[modifier] Liens externes

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