Maurice Delaunay

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Maurice Delaunay
Parlementaire français
Naissance 25 février 1901
Décès 17 mars 1995
Mandat Député 1936-1940
Début du mandat {{{début du mandat}}}
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription Calvados
Groupe parlementaire App. DP
IIIème République

Maurice Delaunay est un homme politique français né le 25 février 1901 à Thury-Harcourt et décédé le 17 mars 1995 à Caen, dans le département du Calvados.

Il effectue de brillantes études à l'École nationale supérieure d'horticulture de Versailles dont il sort avec son diplôme d'ingénieur horticole. Devenu agriculteur, il s'établit à Curcy, dans le Calvados, village dont il devient maire en 1935. L'année suivante, il est élu député et abandonne son mandat de maire.

Non-inscrit à la Chambre des députés, il choisit néanmoins de siéger comme apparenté au groupe des démocrates populaires (démocrates-chrétiens). Le 10 juillet 1940, il vote en faveur de la remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain.

S'ouvre alors une période brève mais extrêmement étrange de la vie de Maurice Delaunay.Esprit manifestement dérangé, il lance en 1941 le mouvement politique Le Feu dont il devient une sorte de président-gourou, se faisant désormais appeler François-Henry Prométhée, et se proclamant le Maître du feu. Il fait couvrir Paris d'affiches annonçant le sauvetage prochain du pays par ce Maître du feu. Il créé également un journal, La Tempête, qui, en terme lyriques mais flous, diffuse un programme d'ordre nouveau, ainsi qu'une maison d'édition (« Les Éditions du Feu »).

Selon certaines sources, ce mouvement passablement délirant aurait pu être créé à l'instigation de l'Allemagne nazie, qui l'aurait également largement subventionné afin de discréditer la mouvance collaborationniste. L'aventure de François-Henry Prométhée alias Maurice Delaunay, Maître du feu, ne fût de toute façon, si l'on ose dire, qu'un feu de paille : après six mois d'existence, le mouvement est dissout et son chef charismatique, abandonnant définitivement toute activité politique, reprend son existence paisible d'agriculteur.

Accusé de collaboration après la Seconde Guerre mondiale, il obtient en janvier 1949 une ordonnance de non-lieu. Il décède bien des années plus tard, à 94 ans, dans son Calvados natal.

[modifier] Source partielle

  • Jean Jolly (dir.), Dictionnaire des parlementaires français, notices biographiques sur les ministres, sénateurs et députés français de 1889 à 1940, Paris, PUF, 1960.