Maud Fontenoy
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Née à Meaux le 7 septembre 1977, Maud Fontenoy est une navigatrice française pratiquant aussi bien la rame que la voile.
Elle est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence et proche de Nicolas Sarkozy[1]. Elle est également vice présidente du Conservatoire du littoral.
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[modifier] Ses exploits sportifs
Passionnée de voile très jeune, elle navigue toute sa jeunesse avec ses parents — sept jours après sa naissance, elle est partie avec ses parents sur la goélette familiale pour quinze ans de navigation tout autour du monde. Elle suit la formation de l'école de voile des Glénans. Elle pratique aussi la natation et l'équitation. Impressionnée par la performance de Gérard d'Aboville, qui est le premier à traverser l'Atlantique à la rame, elle décide de se former à cette discipline.
[modifier] Traversée de l'océan Atlantique à la rame
Le 13 juin 2003 elle entreprend la traversée de l'océan Atlantique dans le sens ouest-est. Partie de Saint-Pierre-et-Miquelon, elle rejoint la Corogne en Espagne le 10 octobre et est la première femme à avoir réalisé cet exploit.
[modifier] Traversée de l'océan Pacifique à la rame
Elle lance un nouveau défi en 2005 dans l'océan Pacifique, le 12 janvier, elle quitte le port de Callao au Pérou pour tenter de rallier Tahiti en suivant l'itinéraire du radeau Kon-Tiki de Thor Heyerdahl qui avait fait cette traversée en 1947. Elle comptait ramer pendant 4 ou 5 mois, sans assistance, sur son canot Océor long de 7,5 m et large de 1,6 m .
Arrivée le 26 mars après 73 jours de mer et 6 900 km elle touche l'île de Hiva Oa aux Marquises, loin du but initial,mais considére avoir rempli son contrat en avance d'un mois sur ses prévisions. Le radeau Kon-Tiki avait réalisé le même trajet (en fait 1 000 km de plus) en 101 jours, aidé d'une voile rudimentaire. On peut considérer qu'au moins 50 % du déplacement est le fait des courants marins favorables.
Maud Fontenoy est donc la première femme à réaliser l'exploit de cette traversée de l'océan Pacifique à la rame sans assistance mais sans commune mesure avec Gérard d'Aboville qui avait rallié le Japon aux côtes américaines ou Emmanuel Coindre qui relia aussi le Japon aux côtes américaines et effectuèrent tous deux une vraie traversée du Pacifique. En 2000, le breton Jo Le Guen avait échoué dans sa tentative de traversée du Pacifique sud (Nouvelle-Zélande au Cap Horn).
[modifier] Tour du monde à la voile à contre courant
Le 15 octobre 2006, elle débute un parcours à la voile de 14 500 km en parcourant les mers du Sud de l'est vers l'ouest, c'est-à-dire à contre-courant. Partie de l'île de la Réunion à la barre de L'Oréal Paris, l'ancien Adrien de Jean-Luc Van Den Heede, elle passe par le cap de Bonne-Espérance, le cap Horn puis le cap Leeuwin avec pour objectif de revenir à son point de départ cinq mois plus tard.
Le 10 février 2007, à une dizaine de jours de son arrivée prévue au Port de la Pointe des Galets, elle démâte et manque de se blesser au large des côtes australiennes alors qu'elle a déjà parcouru un tiers de l'océan Indien. Dans un premier temps, elle pense abandonner[2] mais parvient à réparer dans la nuit du 10 au 11 février et tente de rejoindre la Réunion malgré tout.
Le 5 mars, elle rencontre dans l'océan Indien le porte-hélicoptère Jeanne d'Arc qui l'escorte pendant deux jours. Elle arrive au large de la Réunion le matin du 14 mars et boucle son périple devant Saint-Denis l'après-midi.
Controverse : Le Comité mondial des records de voile estime que Maud Fontenoy, en partant de l'île de la Réunion et en faisant le tour de l'Antarctique, n'a pas réellement effectué un tour du monde à l'envers, mais un tour de l'hémisphère sud, au contraire de la navigatrice Dee Caffari (avec un bateau plus petit) qui est partie de Portsmouth en Angleterre et revint au cap Lizard selon les normes internationales, qui interdisent également l'usage du moteur. Il faut cependant souligner que lors de son exploit Maud a bien navigué sur les trois principaux océans, selon un parcours restreint.
[modifier] Anecdotes
- En mars 2004, Maud Fontenoy est candidate aux élections régionales en Ile-de-France, sur la liste de l'UMP conduite par Jean-François Copé. Celui-ci est par ailleurs le maire de Meaux, ville natale de la navigatrice.
- Le 23 juin 2005, Maud Fontenoy a baptisé un Majesty of the Seas insolite.
- 12 juillet 2007, Nicolas Sarkozy remet à Maud Fontenoy les insignes de chevalier de l'ordre national du Mérite.
- Août 2007 de 9 h 00 à 10 h 30, tous les matins, Maud Fontenoy anime l'émission À contre courant sur Europe 1.
- Septembre 2007, chaque semaine, elle anime l'émission Terre-Mère sur LCI en compagnie de Jean-Louis Caffier[3].
- Octobre 2007, alors que son nom était de plus en plus souvent avancé pour occuper le poste de Secrétaire d'État à la Jeunesse, conjointement à la nomination de Bernard Laporte au poste de Secrétaire d'État aux Sports, elle annonce officiellement « n'avoir pas de temps à consacrer au gouvernement dans mon agenda, rempli par la sortie de mes livres, un film documentaire sur mon tour du monde, mon émission sur LCI [...] J'ai d'autres priorités », déclare-t-elle dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui en France. [4].
- La navigatrice a annoncé elle-même attendre un enfant pour l'été 2008 au cours de l'émission « Sagas », présentée par Flavie Flament le 27 décembre 2007.
- Le 8 avril 2008 , Maud Fontenoy a baptisé à son nom l'école l'Allmend de Sarreguemines [5] et le 21 avril celle d'Englos, près de Lille[6].
- Avril 2008 , Maud Fontenoy se diversifie dans le mannequinat en posant pour le magazine Match.
[modifier] Notes
- ↑ Maud Fontenoy, Atlantique face nord (117 jours à la rame)
- ↑ Voir l'article du Monde
- ↑ Source : grille des programmes de la chaîne.
- ↑ Propos publiés dans Aujourd'hui en France et repris notamment par AFP et Reuters.
- ↑ Source : Le Républicain lorrain, édition de Sarreguemines, du 9 avril 2008.
- ↑ Source : La Voix du Nord.fr, édition Métropole lilloise, du 21 avril 2008.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Récits personnels
- Maud Fontenoy, Atlantique face nord (117 jours à la rame). Paris : Robert Laffont, 2004. 175 pp., 14x22 cm (ISBN 2-221-10195-2).
- Maud Fontenoy, Le Pacifique à mains nues (préface de Patrick Poivre d'Arvor ; postface de Michel Polacco). Paris : Robert Laffont, 2005. 171 pp.-[8] pp. de pl., 22 cm (ISBN 2-221-10527-3).
- Maud Fontenoy, 150 jours à contre-courant, Éditions du Chêne - Hachette Livre, 2007 (ISBN 978-2-84277-783-8)
- Maud Fontenoy, Le sel de la vie, Arthaud, 2007 (ISBN 978-2-70030-039-0)
