Matière molle

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La matière molle rassemble des états de la matière ou des matériaux connaissant une réponse forte pour un très faible signal de commande. Par exemple, les cristaux liquides : des molécules présentes dans une fine pellicule de l'écran sont réorientées par application d'une très faible tension électrique.

Le terme matière molle a été inventé par Madeleine Veyssié[1], proche collaboratrice de Pierre-Gilles de Gennes à son laboratoire du Collège de France.

La physique de la matière molle décrit les propriétés de fluides complexes et des systèmes moléculaires organisés qui sont souvent intermédiaires entre celles des liquides et celles des solides. Tous ces systèmes ont une susceptibilité importante par rapport aux sollicitations extérieures et les interactions mises en jeu entre objets sont de l'ordre de l'excitation thermique, de sorte que les fluctuations thermiques jouent un rôle important. Les échelles de taille pertinentes sont dans le domaine mésoscopique entre 1nm et 100nm. Les interfaces jouent souvent un rôle fondamental. Les systèmes étudiés incluent les polymères, les cristaux liquides, les colloïdes, les tensioactifs, l’adhésion et le mouillage.

Pierre-Gilles de Gennes, obtient son prix Nobel de physique en 1991 pour ses travaux sur l'étude de la matière molle.

[modifier] Notes et références

  1. Le rôle de Madeleine Veyssié dans la genèse du terme matière molle est relaté dans le chapitre consacré à la matière molle du livre Demain la physique (Odile Jacob ISBN 2-7381-1458-X, avril 2004, 245 x 155, 384 pages, http://www.lps.ens.fr/~balibar/demain.html).