Mathieu-Antoine Bouchaud

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Mathieu-Antoine Bouchaud, né le 16 avril 1719 à Paris où il est mort le 1er février 1804, est un érudit, économiste et jurisconsulte français, collaborateur de l’Encyclopédie.

Ami et collaborateur des Encyclopédistes, Bouchaud fut reçu agrégé de la faculté de droit de Paris en 1747, mais débuta bientôt après dans la carrière littéraire par les articles « concile », « décret de Graden », « décrétales » et « fausses décrétales », de l’Encyclopédie. Mais sa coopération à ce grand monument du XVIIIe siècle, tout en l’associant à la gloire des d'Alembert, des Diderot, etc., nuisit considérablement à son avancement : on le regarda comme un des adeptes de cette philosophie au triomphe de laquelle était consacrée l’Encyclopédie, et on lui fit attendre quinze ans une chaire de professeur, à laquelle il avait droit par ses talents et sa science. Bouchaud se consola de cette injustice en cultivant les lettres.

Après avoir publié une traduction des Œuvres dramatiques de Zeno (Paris, 1758, 2 vol. in-12), il adressa en 1766, à l’Académie des inscriptions et belles-lettres, un Essai historique sur l’impôt du 20e sur les successions, et de l’impôt sur les marchandises chez les Romains et, la même année, cette compagnie le reçut au nombre de ses membres. Bientôt après, il obtint la chaire de droit qu’on lui avait d’abord refusée. Lorsqu’on créa, en 1774, une chaire de droit au collège de France, ce fut encore lui qui en fut chargé. Enfin, en 1785, il fut nommé conseiller d’État. Il fut élu membre de la 2e classe de l’Institut le 5 thermidor an V et passa dans la 3e classe lors de l’organisation de 1803.

Outre l’Essai cité, Bouchand a encore publié plusieurs ouvrages justement estimés, dont les plus importants sont des Recherches historiques sur la police des Romains concernant les grands chemins, les rues et les marchés, Paris, 1784, in-8°, et un Commentaire sur la loi des Douze Tables, 1787 et 1803, in-4°, le meilleur et le plus complet qui eût encore été publié ; Théorie des traités de commerce entre les nations ; Paris, 1773.

[modifier] Source

  • Ferdinand Hoefer, Nouvelle Biographie générale, t. 6, Paris, Firmin-Didot, 1857, p. 856.