Malabo

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Malabo
Port Clarence - Santa Isabel
Population 60 065 hab.
Pays Guinée équatoriale
Fondation 1827
Province Bioko norte
Situation géographique
Zone horaire
Carte de l'île de Bioko avec la localisation de Malabo marquée

Malabo est la capitale de la Guinée équatoriale. Elle est située sur la côte nord de l'île de Bioko (anciennement appelée Fernando Póo). La ville de Malabo a eu différentes dénominations au cours du temps :

  • de 1827 à 1846 : Port Clarence ou Clarence City (dénomination anglaise) ;
  • de 1846 à 1973 : Santa Isabel (dénomination espagnole) ;
  • depuis 1973: Malabo (dénomination équato-guinéenne).

[modifier] Population

La ville était peuplée de 60 064 habitants au dernier recensement de 1994.

[modifier] Histoire

Malabo fut fondée par les Britanniques en 1827 sous le nom de Port Clarence (aussi appelé Clarence City). La ville fut utilisée comme base navale pour lutter contre le trafic d'esclaves. Certains de ceux qui furent libérés furent lâchés sur l'île (avant la création de la Sierra Leone comme colonie d'esclaves libérés). Les descendants de ces esclaves se mêlèrent aux natifs de l'île et donnèrent l'ethnie Bubi qui parle un pidgin afro-anglo-espagnol.

En 1829, la ville comptait 700 habitants dont une centaine d'Européens. Quand l'île passa sous contrôle espagnol, la ville fut renommée Santa Isabel.

Un an après l'indépendance, en 1969, la ville devint capitale de la Guinée équatoriale, en lieu et place de Bata, sur la partie continentale du pays.

En 1973, le président de la Guinée équatoriale, Francisco Macías Nguema, renomme la ville Malabo en l'honneur d'un roi qui aurait vécu avant la colonisation (son existence est sujette à caution), dans le cadre de sa campagne d'africanisation des noms.

Durant le "règne de la terreur" de Nguema, la répression contre l'ethnie Bubi atteint son maximum. Il décide alors de transférer une partie de son ethnie (les Fangs) dans la ville afin de rendre les Bubis minoritaires.[réf. nécessaire] Dans les dernières années de la présidence de Macías Nguema, un tiers de la population du pays a fui ou a été éliminé. Malabo a aussi été soumise à un exil de ses élites.[réf. nécessaire]

Les constructions notables de la ville sont la cathédrale et le bâtiment du tribunal (Corte).

La ville possède également un aéroport international.