Lucien Bossoutrot

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Lucien Bossoutrot
Parlementaire français
Naissance 16 mai 1890
Décès 1er septembre 1958
Mandat Député 1936-1940
Début du mandat
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription Seine
Groupe parlementaire Radical-socialiste
IIIème République

Lucien Bossoutrot est un aviateur et un homme politique français né le 16 mai 1890 à Tulle et décédé le 1er septembre 1958 à Viry-Chatillon.

[modifier] Un pionnier de l'aviation commerciale

Il obtient ses brevets de pilote civil et militaire en lors de la Première Guerre mondiale et devient pilote réceptionnaire. Après la guerre, il est d’abord pilote d’essai chez Farman, puis chez Blériot. En février 1919 il effectue le premier vol commercial international avec passagers de Paris à Londres à bord d’un bimoteur Goliath Farman.

Il bat plus de vingt records du monde, de durée, de vitesse et de distance, notamment celui de la distance en circuit fermé en compagnie de Maurice Rossi : ils effectuent alors, en 1932, un vol de 10.601 km sur le Blériot 110 Joseph Le Brix. En 1934, il établit la première liaison commerciale sur l’Atlantique Sud à bord de l’hydravion Blériot 5190 Santos-Dumont.

Lucien Bossoutrot s’est également illustré au tout début du vol à voile en France : en 1922, lors du 1er congrès de vol sans moteur de Combegrasse, il remporte le prix de la durée et celui du gain d’altitude sur planeur Farman.

[modifier] Le militant radical-socialiste

Il est également membre du Parti radical-socialiste ; sous cette étiquette, il est élu député de la Seine en 1936, lors du scrutin général qui voit la large victoire de la coalition de Rassemblement populaire. Il devient alors président de la Commission de l'aéronautique à la Chambre des députés. Il s'investit également dans le développement de l'aéronautique populaire en soutenant la création d'aéro-clubs.

[modifier] La Résistance contre Vichy

Il vote, le 10 juillet 1940, en faveur de la remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Mais il rentre très vite dans l'opposition au nouveau régime, ce qui lui vaut d'être interné par les autorités de Vichy. Il parvient toutefois à s'enfuir et rejoint la Résistance dans le Sud-Ouest de la France. Cet engagement lui vaut d'être rétabli dans ses droits par un Jury d'honneur quand, à la Libération, il est frappé d'une peine d'inéligibilité en raison de son vote du 10 juillet 1940. En dépit de son remarquable engagement, il ne retrouve pourtant pas de mandat parlementaire.