Louis-Mathias de Barral

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Louis-Mathias de Barral, né le 26 avril 1746 à Grenoble, mort le 7 juin 1816 à Paris, est un homme d'église français qui fut un des soutiens de la politique ecclésiastique de Napoléon.

Sommaire

[modifier] Biographie

Né à Grenoble le 20 avril 1746, il appartenait à une vieille famille de magistrats. Il entra dans les ordres et dut autant à son mérite qu'aux relations de sa famille l'avancement rapide qu'il y obtint. Attaché au cardinal de Luynes, il le suivit à Rome et à son retour devient en 1785 agent général du clergé. En 1787, il est prieur commendataire du prieuré simple et régulier Saint Jean Baptiste de Mougon, diocèse de Poitiers[1].

Son oncle, l'évêque de Troyes, l'ayant appelé près de lui comme coadjuteur, lui céda le 5 octobre 1788 son siège épiscopal. Ayant refusé de prêter le serment à la nouvelle constitution civile du clergé (1791), il émigra en Suisse puis en Angleterre.

Il rentra après le 18 brumaire an VIII, en prêtant serment au gouvernement consulaire, en engageant les prêtres de son diocèse à en faire autant, et en se démettant spontanément de son évêché pour facilier le Concordat.

Le premier consul lui confia aussitôt une mission de confiance et de conciliation dans le diocèse de Poitiers, et, après son succès, le nomma en 1802 évêque de Meaux, puis à l'institution de l'Empire, aumônier de la princesse Murat, et enfin archevêque de Tours entre 1805 et 1815.

Napoléon le chargea de toutes ses délicates négociations avec le pape : il s'en acquitta si bien que l'empereur le fit entrer le {date|20|mai|1806}} au Sénat conservateur. Il le créa comte de l'Empire le 11 août 1808, et lui donna le 3 avril 1813 la grand-croix de l'ordre de la Réunion. L'archevêque de Tours ne se crut pas délié, par la chute de Napoléon, de ses serments et de la reconnaissance. Il prononça l'oraison funèbre de l'impératrice Joséphine, et Louis XVIII, appréciant cet acte de fidélité si rare surtout à cette époque, l'en récompensa en le nommant deux jours après pair de France. Le 2 juin 1815, il fût maintenu par l'empereur à la Chambre des Pairs pendant les Cent-Jours. Le même jour, il officia pontificalement à la messe du Champ-de-Mai : il refusa toutefois de signer l'Acte additionnel aux Constitutions de l'Empire. Au retour de Gand, il fut déclaré démissionnaire (24 juillet 1815), au moment où il donnait lui-même sa démission, par probité politique. Il rédigea un mémoire justificatif de sa conduite, et mourut un an après d'une attaque d'apoplexie à Paris le 6 juin 1816.

[modifier] Oeuvres

Plusieurs ouvrages relatifs à l'histoire ecclésiastique, et à des questions de polémique religieuse dont :

[modifier] Sources

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  • Dictionnaire des parlementaires français, sur le site de l'Assemblée nationale

[modifier] Notes

  1. En 1787 "messire Louis-Mathias de Barral" était "prieur commendataire du prieuré simple et régulier Saint Jean Baptiste de Mougon, diocèse de Poitiers", tout en résidant à Paris, "rue de Seine, hôtel de Mirabeau, paroisse Saint Sulpice". Par contrat dressé à Niort le 29 septembre, il désigne le sieur Savin comme fermier général du prieuré, pour une rente annuelle de 8173 livres, payables en deux termes à Paris, hôtel de Mirabeau. (Trois ans plus tard le sieur Savin déclare avoir versé en sus un pot-de-vin de 4800 livres.) (Acte conservé aux A.D. des Deux-Sèvres.)
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