Louis-Bernard Guyton-Morveau

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Louis-Bernard Guyton de Morveau.
Louis-Bernard Guyton de Morveau.

Louis-Bernard Guyton de Morveau, devenu Louis-Bernard Guyton-Morveau après la Révolution, né à Dijon (Côte-d'Or) le 4 janvier 1737 et mort à Paris le 2 janvier 1816, est un chimiste et un homme politique français.

[modifier] Biographie

En tant que chimiste, Guyton participe au Supplément de l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert, à l'Encyclopédie Méthodique de Charles-Joseph Panckoucke dans les années 1780 et réalise à Dijon, en 1784, deux expériences aérostatiques. Il propose également une première forme de classification chimique des éléments.

Procureur général syndic du département de la Côte-d'Or en 1790, il est élu député à l'Assemblée législative en 1791. Réélu à la Convention nationale par le département de la Côte-d'Or, il entre le 6 avril 1793 au Comité de salut public. Il participa à la création du Calendrier républicain.

Le 3 mars 1798, Guyton, qui n'avait pas été réélu au Conseil des Cinq-Cents, est nommé directeur par intérim de l'École polytechnique pour remplacer Monge, parti en Égypte avec Bonaparte. Quelques jours après, le 13 mars 1798, Guyton, célibataire endurci, se marie avec une vieille amie de Dijon, Mme Picardet, qui l'avait assisté dans des discussions avec Lavoisier.

Monge reprend sa place le 16 octobre 1799, mais ne reste plus directeur très longtemps : il est nommé sénateur. Sur proposition de Monge, le conseil de l'école propose alors de nommer Guyton directeur, décision ratifiée par les consuls le 27 janvier 1800. Toutefois, le 16 juillet 1804, Napoléon, excédé par l'indiscipline des élèves, remplace le directeur par un gouverneur militaire, le général Jean-Girard Lacuée. Guyton sollicite d'être nommé commandant en second et directeur des études, mais c'est son ancien adjoint, Léonard Honoré Gay de Vernon, qui est nommé le 18 octobre 1804. Guyton continue alors de faire un cours aux élèves, avec une voix à peine perceptible, et sollicite en 1811 sa mise à la retraite assortie d'un demi-salaire et du titre de baron. Napoléon le nomme effectivement baron.

Il était devenu correspondant de Pierre-Joseph Macquer (1718-1784) à l'Académie des sciences, puis membre résidant de première classe de la section de chimie du nouvel Institut national des sciences et des arts le 20 novembre 1795). Il est élu vice-président de la classe en 1806 et président en 1807. Lorsqu'il meurt en janvier 1816, on s'apprêtait à le renvoyer de l'Institut, comme régicide.